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«Grâce au Raja du Maroc, il n'y a plus de grands et de petits clubs, tous s'égalent!». ( Joseph Sepp Blatter ) Fakhir privé de Coupe du Monde 2013 : Boudrika sacrifie son double à la vox populi !
Qu'on limoge un entraîneur, pour «manque de résultats positifs», pour reprendre l'expression consacrée, rien de plus normal. Encore que dans l'histoire du football dit d'élite au Maroc, on en ait vu d'autres d'une nature radicalement opposée à la logique aujourd'hui en vigueur. A l'image du -mauvais- sort réservé à un certain Wahid Halilozitch au même Raja où il avait fini champion. Et limogé in fine! FAKHIR BOUC EMISSAIRE OU TETE DE TURC? On peut élargir à Badou Zaki, pratiquement champion au WAC et qui avait été contraint de céder la place, à quelques matches du sacre, au grand bonheur de Fakhredine Rajhi. Lequel «Frayakh» avait été,lui aussi, sacrifié malgré un titre en poche. On peut rappeler le cas de Jawad Milani, au DHJ ou à l'ASFAR, «démissionné» à chaque fois ou Abderrazak Khairi, exilé à Oman, Tarek Skitioui traité comme un «ado non accompagné» au MAS et qu'on s'est ingénié à infantiliser pour en faire un «irresponsable». Donc le Raja n'a pas le monopole de la «bêtise» car tout le système de l'encadrement est à revoir. Tout autant que son environnement, avec une culture qui privilégie le dirigeant, au détriment de l'entraîneur. On a affaire à ce propos à une spécificité, née avec le lancement du parrainage, qui a donné une identité financière au joueur et, ultérieurement, à l'entraîneur, mais en les excluant du mode de scrutin élaboré au profit des adhérents. Et accessoirement des supporters et des associations «Ultras» qui ne sont pas en reste et se font inviter à chaque opportunité, bonne ou mauvaise, au festin! Mhamed Fakhir, lui, a été non seulement licencié mais on l'a privé de la participation à une Coupe du Monde qu'il aurait ajoutée, en bonne place, à un palmarès très riche, autant étoffé que celui de son successeur M.Nabil Maâloul. Fakhir a même innové en étant le premier entraîneur et le seul marocain à avoir tenté une expérience à l'Etoile, soeur ennemie de l'Espérence en Tunisie. BOUDRIKA A LA RENCONTRE DE MHAMED AOUZAL Sans grand succès et pour des raisons plus «supportéristes» que sportives. Nabil Maâloul sera-t-il plus chanceux dans un Raja où le Comité présidé par M.Mohamed Boudrika ne fait plus l'unanimité, comme à son arrivée où il avait été quasiment plébiscité, faut-il le rappeler? Boudrika a dirigé avec un triumvirat et se déclare comme l'homme des supporters, de la rue rajaouie, des cafés et des larges couches populaires, avec tous les risques populistes qui en découlent. Surtout pour l'implication de l'élite économique, de l'entreprise et des sponsors, dans un club très enraciné au sein des couches populaires mais avec un pouvoir d'achat très limité. D'ailleurs la dernière réunion tenue entre Boudrika et les adhérents avait un objectif et un seul: Trouver des moyens de financement supplémentaires après que la trésorerie soit passée au rouge. Le cas Fakhir a également été traité, en dehors du triumvirat et pour la première fois avec l'association directe des adhérents. Normal de ne pas y associer Fakhir, surtout que ce dernier était devenu le bouc émissaire idéal, pour absorber la colère rajouie et détourner l'attention sur les véritables enjeux, à la veille de la Coupe du Monde des clubs champions. Et aussi à la suite de l'AG de la FRMF où on pouvait s'attendre à un Raja fidèle à son leadership historique et plus entreprenant pour une révision institutionnelle, dans le plein respect de la légalité internationale. D'ailleurs Boudrika a mis son ego au frigo et profité de la crise financière pour rencontrer Mhamed Aouzal, ancien président du Comité Directeur et réclamer la réconciliation avec les anciens présidents du Raja. FAKHIR, L'HOMME DU «CHAN Y A MA CHAN» Le départ de Mhamed Fakhir le met en pole position pour prendre en charge l'équipe du CHAN, prévu à la fin du mois courant en Afrique du Sud, après l'engagement de Rachid Taoussi à l'ASFAR. Fakhir est dégoûté du coaching des clubs et il a été humilié avec son limogeage, intervenu avant la rencontre contre le DHJ, car il savait que Boudrika avait rencontré Nabil Maâloul, à l'étranger. En plus, il a été lâché à l'unanimité par un Comité auquel il refusait toute ingérence dans les affaires techniques, sans oublier que le courant ne passait pas, ni avec Hassan Harmatallah, manager général, ni avec Salahedine Bassir dont on ne connaît pas la tâche précise et qui pèse lourd. Contrairement au WAC où on a mis en place une Direction Technique, avec Hassan Benabicha, Abderrahim Talib, Youssef Fertout et Larbi Gourra, directeur sportif. Le Raja, après le limogeage de Fakhir va libérer Harmatallah qui aura désormais un droit de regard sur l'action de Nabil Maâloul, ce qui placera le club dans une autre dynamique. L'entraîneur tunisien n'aura pas les pleins pouvoirs et il devrait méditer la sélection, à la dernière minute de Salhi, présenté comme blessé par Mhamed Fakhir et écarté du groupe de la Coupe du Monde.