Comme on s'y attendait, Michel Decastel, l'entraîneur du WAC, s'est séparé des Rouges à l'amiable. Des négociations avec Mhamed Fakhir sont engagées depuis jeudi soir. Des signes avant-coureurs ont fait état d'une séparation entre les deux parties. Michel Decastel, qui avait pris en main le club tout juste avant la Ligue des Champions, ne pouvait plus supporter la pression des supporters et des dirigeants. Il l'avait fait savoir à maintes reprises, mais n'avait reçu que peu de soutien de la part des dirigeants. Seul le président Abdelillah Akram avait averti que si le Suisse était poussé au départ, il s'en irait aussi. Cependant, finalement, ce dernier a dû céder face à la pression exercée sur lui. La séparation était inévitable. «Akram a longtemps hésité avant de céder, explique une source proche du club. Il ne voulait pas que l'on éjecte un entraîneur sous le simple prétexte que celui-ci maintient une discipline de fer au sein du groupe. Certes, bon nombre de joueurs ont eu des démêlés avec le technicien, et Akram a soutenu l'entraîneur dans sa démarche, mais c'est surtout la crise des résultats qui a fait céder le président», conclut notre source. En effet, jusqu'à la victoire face au CRA lors de la 12e journée, les Bidaouis n'avaient gagné aucun match, depuis la 5e journée face au MAT ; ils n'ont récolté que 10 points en 12 matches. «Trop peu», ont estimé des membres du comité qui se sont mis à critiquer l'entraîneur. Au fil des rencontres, on sentait un certain malaise au sein du club et le climat n'était plus à la sérénité. La défaite en finale de la Ligue des champions a été le déclic de la crise, qui s'est accentuée après l'élimination en demi-finale de la Coupe du Trône face au MAS. Plusieurs joueurs ont été mis en cause et ont même été agressés, au même titre que le Suisse Decastel dont les vitres de la voiture ont volé en éclats.Après le nul imposé par le MAS mercredi dernier à Casablanca, la rupture a été consommée. Une dernière réunion du technicien avec le comité a abouti à une séparation à l'amiable. Aussitôt, tous les yeux se sont tournés vers l'Espérance de Tunis qui s'est défait de son entraîneur Nabil Maaloul, et dont les dirigeants ont montré de l'intérêt pour Decastel, qui connaît déjà la maison. Bien avant cette séparation, Abdelillah Akram avait pris contact avec Baddou Zaki et Mhamed Fakhir, malgré les réticences de certains Wydadis. « Mhamed Fakhir est le plus proche pour prendre en main l'équipe, dans la mesure où il connaît la plupart des joueurs pour les avoir déjà entraînés soit avec le Raja, soit avec le Hassania d'Agadir, soit avec le Moghrèb de Tétouan ou encore l'AS FAR», révèle un ancien joueur. « Mhamed Fakhir est le plus proche pour prendre en main l'équipe, dans la mesure où il connaît la plupart des joueurs pour les avoir déjà entraînés», dixit un ancien joueur du WAC. Rupture consommée C'est le cas notamment de Saïd Fettah, Mouhcine Lajour, Nadir Lemyaghri, Youssef Kaddioui, Ahmed Ajeddou, Youssef Rabeh, Mustapha El Amrani, Mohamed Berrabeh et Yassine Lakhal. Une pléiade de joueurs qui s'entendent bien avec lui. Mhamed Fakhir est un entraîneur professionnel et le fait qu'il a fait carrière au Raja, en tant que joueur puis entraîneur, ne le gêne nullement. « C'est un grand honneur que d'entraîner un club aussi prestigieux que le WAC », a-t-il déclaré à certains de ses proches et amis. A 59 ans, ce serait un nouveau tournant dans la carrière de l'ex-sélectionneur national. En attendant, c'est le fidèle Jilali Fadil qui a pris la relève et qui était dimanche sur le banc de touche face à l'OC Safi. Par ailleurs, on apprend que le fer de lance de l'attaque wydadie, Fabrice Ondama, a quitté le club pour l'Ittihad de Jeddah.