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Visite de SM le Roi à Washington : La Délégation de haut niveau examine à Washington les moyens de faire progresser le «nouveau partenariat stratégique» Maroc-Etats Unis
La Délégation de haut niveau a examiné, jeudi à Washington, les moyens de faire progresser le nouveau partenariat stratégique Maroc-Etats Unis «face à des défis communs» dans le cadre d'une «coopération active» au service des deux peuples amis et d'un partenariat arrivé à «maturité». Lors d'une conférence internationale organisée par le prestigieux think tank américain «Atlantic Council» et marquée par une intervention notamment du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Salaheddine Mezouar, en présence d'un parterre de politiques, d'hommes d'affaires, de diplomates, d'experts et des médias, les participants ont souligné cette «volonté affirmée» de construire «des choses ensemble» pour que cette relation «d'exception aille encore plus loin» et s'adapte aux «enjeux et défis» dans la région et dans le monde. Il y a une «volonté affirmée de construire des choses solides entre nous pour que cette relation d'exception aille encore plus loin», a affirmé M. Mezouar lors de cette rencontre sur la promotion du «nouveau partenariat Maroc-USA», modérée par Peter Pham, Directeur de l'Africa Center relevant de l'Atlantic Council. Car «au-delà des sentiments sincères qui unissent les deux pays et d'une relation qui a mûri tout en étant en phase avec le contexte et l'évolution du monde et des divers enjeux», notre «relation d'exception est basée sur des convictions partagées, des intérêts communs et une vision stratégique commune par rapport aux équations dans la région», a insisté le ministre. Le Maroc a fait «des choix et notre cap est clair : nous voulons être des acteurs dans ce monde qui bouge». Des acteurs régionaux qui comptent avec des «alliés fidèles avec lesquels nous avons en partage les mêmes valeurs et les Etats-Unis en font partie», a fait observer M. Mezouar. Face à des «défis critiques et des opportunités historiques», l'heure est venue aujourd'hui pour que les deux Nations agissent «avec un objectif commun, selon leurs atouts respectifs», a souligné, pour sa part, l'ancien sous-secrétaire américain au Commerce, Stuart Eizenstat, dans une note introductive. Pour l'ancien responsable US, à l'origine de l'initiative éponyme (1999) visant le lancement d'une nouvelle initiative économique entre les Etats d'Afrique du Nord et les Etats-Unis, les deux pays peuvent jouer «un rôle stratégique en mobilisant leur engagement et consensus en faveur de solutions durables aux défis» de la région. «Le Maroc et les Etats-Unis sont d'excellents partenaires en cette période complexe», a-t-il dit, formant le voeu de voir «la rencontre vendredi au sommet entre SM le Roi Mohammed VI et le Président Barack Obama refléter la nouvelle importance stratégique de ce partenariat et le potentiel de son évolution». «La région vit une phase sensible de son histoire et au moment où certains pays sont encore secoués par des troubles politiques et sociaux, nous nous devons d'ouvrir la voie pour aller vers un développement inclusif, durable et prospère», a répondu en écho le président du Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE), M. Nizar Baraka. Il s'agit, a-t-il dit, du «moment idoine pour élargir et renforcer notre coopération économique», évoquant les possibilités de complémentarité entre le rôle et l'action du Royaume, sous l'impulsion de Sa Majesté le Roi, au niveau africain, et la volonté du président Barack Obama de développer des initiatives pour l'Afrique. «Nous avons les fondamentaux, la volonté et une histoire solide en matière d'entreprenariat, notamment en Afrique», a souligné, pour sa part, Mme Miriem Bensalah Chaqroun, présidente de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), invitant la communauté américaine des affaires à saisir l'opportunité d'investir au Maroc, un «hub vers l'Afrique». Cependant, a fait remarquer Mohamed Salah Tamek, Wali, Chef de cabinet du ministre de l'Intérieur, les intérêts stratégiques communs des deux pays passent par le soutien et la promotion des changements démocratiques, des opportunités économiques ainsi que de la paix et de la sécurité dans la région. Des éléments cruciaux qui doivent être propices à la réalisation d'un objectif plus large, où seuls les vrais démocrates auront leur place pour dessiner les contours d'un nouvel ordre régional, a-t-il insisté. Le Secrétaire général de la Rabita Mohammadia des Ouléma, Ahmed Abbadi, a, quant à lui, mis en exergue l'approche holistique du Maroc en matière de réforme du champ religieux et de lutte contre toutes les formes de radicalisme. Il a souligné dans ce sens le choix «très précoce» fait par le Royaume il y a des siècles, du rite malékite, qui fait la jonction entre le texte et le contexte, de la doctrine Achaarite qui repose sur le texte et la raison, et du soufisme qui prône spiritualité et action positive sur le terrain. Dans la même veine, l'ambassadeur itinérant de SM le Roi, Mme Assia Bensalah Alaoui a indiqué que le Maroc a fait son choix en empruntant la voie de la démocratie et du développement, notant que le Royaume est résolument engagé à «faire réussir» son projet sociétal.