Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a estimé dimanche qu'un règlement du contentieux nucléaire iranien pourrait intervenir assez rapidement. Dans un entretien publié cette semaine par le Washington Post, le président iranien Hassan Rohani dit souhaiter qu'un accord soit trouvé entre Téhéran et les grandes puissances d'ici trois à six mois. «Il est possible d'avoir un accord plus tôt, en fonction du degré d'ouverture et de clarté de l'Iran», a déclaré John Kerry dans une interview diffusée dans l'émission «60 minutes» de CBS. «Si c'est un programme (nucléaire) pacifique, et que nous pouvons tous le constater - que le monde entier peut le constater -, les relations avec l'Iran pourront changer radicalement, pour le mieux, et pourront changer vite.» Hassan Rohani et Barack Obama se sont parlés au téléphone vendredi, une première entre dirigeants iranien et américain depuis la révolution islamique de 1979 à Téhéran. John Kerry a déclaré que l'Iran, qui multiplie les signes d'ouverture depuis que Rohani a succédé cet été à Mahmoud Ahmadinejad, pouvait prouver sa sincérité en ouvrant ses installations nucléaires aux inspections et en ne dépassant pas certains seuils d'enrichissement de l'uranium. Interrogé sur la chaîne ABC, le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, a réaffirmé que le droit de son pays à enrichir de l'uranium à des fins pacifiques n'était pas négociable, tout en ajoutant que l'Iran n'avait pas besoin d'uranium de qualité militaire. Le chef de la diplomatie iranienne a déclaré dimanche que le droit de son pays à enrichir de l'uranium à des fins pacifiques ne faisait pas partie des sujets qui pourraient être négociés avec les Etats-Unis, tout en soulignant que Téhéran n'a pas besoin d'un enrichissement de qualité militaire. Mohamad Javad Zarif a assuré que l'Iran était disposé à ouvrir ses sites nucléaires aux inspecteurs internationaux mais que tout accord sur le programme nucléaire iranien passerait par une levée des sanctions économiques imposées à la République islamique. «On parle de négociations sur divers aspect du programme d'enrichissement (de l'uranium) de l'Iran. Notre droit à enrichir n'est pas négociable», a déclaré le ministre des Affaires étrangères dans le programme «This Week» de la chaîne américaine ABC. «Nous n'avons pas besoin d'uranium de qualité nucléaire. C'est une certitude et nous n'irons pas dans cette direction», a ajouté Mohamad Javad Zarif. «Un Iran sans armes nucléaires n'est pas seulement votre objectif, c'est avant tout et par dessus tout le nôtre.»