Parmi les premières personnes qui ont déclaré leurs intentions pour se présenter à la course de la présidence de la Fédération Royale Marocaine de Football, il y a lieu de citer Noureddine Kanabi, ex-président délégué de l'ASFAR pendant 30 ans. Au cours de son exercice, il a parcouru toute l'Afrique et acquis une solide expérience qui a donné au personnage de nouvelles dimensions. Au cours de ces 30 ans, il a arraché une panoplie de titres nationaux et continentaux dont le premier sacre Africain décroché par un Club Marocain en 1985. Parmi les candidats postulants, Kanabi est le seul qui dispose d'une solide carrure pour mener à bon port la barque du football marocain. En voici les raisons : Un palmarès étoffé : -Une Coupe d'Afrique des Clubs Champions. - Une coupe de la CAF - 6 titres de champions du Maroc. - 9 Coupes du Trône dont deux triplés successifs. - Plusieurs fois finaliste ou vice-champion. Une connaissance parfaite des dossiers du football : Kanabi respire à pleins poumons le football. Au cours des années 60, il a joué à l'IZK avant de devenir dirigeant du Club Zemmouri. En 1983, en tant qu'officier supérieur de la Gendarmerie Royale, il fut chargé de mission pour veiller au grain sur l'équipe chère à Hassan II. Il a bien accompli cette mission avec un palmarès qu'aucun dirigeant actuel ne détient. En tant qu'amoureux du football, il suit l'actualité sportive à travers sa documentation régulière via ses magazines et journaux préférés tels « L'Equipe » et « France Football » depuis plus de quatre décennies Une bonne gestion : Durant les 30 années passées à la tête de l'ASFAR, sa gestion était transparente avec une rigueur qu'on ne trouve que chez les militaires de formation. Un projet ambitieux de redressement : Armé d'une riche connaissance du football national et international, il a ficelé un projet autour de sa devise : « l'expérience au service du redressement ». En connaisseur, il sait que le football marocain souffre de mille maux et pour remédier il faut commencer par la base en mettant l'accent sur la formation des cadres (entraîneurs, arbitres, gestionnaires...), en passant par les infrastructures et terminant par les équipes nationales. Et comme il l'aime à le rappeler, le football marocain marche sur sa tête et il faut le remettre sur ses pieds comme l'a fait Marx à propos de la dialectique hégélienne. Kanabi : « Je n'ai jamais émis un chèque sans provisions et le ministre Ouzzine doit observer une neutralité » Contacté dimanche dernier par un émissaire, sur conseil du ministre Ouzzine, pour se désister au profit d'un autre candidat et rentrer dans sa liste, Kanabi n'a pas mâché ses mots pour renvoyer l'ascenseur. Il considère que le ministre a outrepassé ses attributions en faisant une campagne en bonne et due forme pour son candidat. Kanabi est allé plus loin en affirmant qu'il irait se plaindre auprès du chef du gouvernement pour rappeler à l'ordre Ouzzine. « Tout ce que je veux, a-t-il affirmé, c'est me battre avec les mêmes armes. Si je suis battu, je féliciterais le vainqueur et je l'aiderai dans sa mission. Mon objectif, a-t-il ajouté, c'est de faire profiter mon pays de mon expérience. J'ai mes propres galons, une bonne retraite et je ne veux pas faire du football un tremplin pour atteindre mes objectifs personnels». Ces propos sont clairs et nets quant à l'intention du candidat qui a été contacté par plusieurs sportifs et présidents de clubs qui ont vu en lui l'homme providentiel pour sauver et redresser notre football. A signaler que Kanabi, qui jouit d'une estime auprès de tous les dirigeants actuels, a été de tout temps au service du football national : les sportifs blessés étaient bien accueillis et soignés au centre sportif militaire, des joueurs militaires prêtés gratuitement, une infrastructure au service de tous les Marocains... Bref, toute une philosophie qui repose sur la simplicité et la réalité. Kanabi incognito à Casa ! La présence de Noureddine Kanabi à Casablanca, mardi dernier, n'était pas passée inaperçue puisqu'il s'était réuni avec des dirigeants et entraîneurs Casablancais dans un grand restaurant du port. Il s'était déplacé dans la capitale économique sur invitation de ces derniers en vue de le soutenir. La discussion avait tourné autour des noms potentiels qui doivent figurer sur sa liste. Beaucoup de ténors sont indécis et donnent des promesses en l'air en attendant de quoi demain sera-t-il fait surtout si Ali Fassi Fihri revient sur sa décision ou le parachutage de dernière minute.