Comme toute autre poésie, la poésie amazigh exprime une vision de l'existence et de la vie, elle est omniprésente dans toutes les activités de la vie quotidienne des imazighens, ces fervents défenseurs des cimes de l'Atlas, elle est présente lors d'une naissance, d'un mariage, lors des cueillettes et récoltes, du tissage, de la moisson, des fêtes, bref, lors de tous les rites du Maroc profond dans les montagnes de l'Atlas La poésie amazigh se subdivise en sous-genres dont notamment et surtout: timnadin, izlan, tiâjibin, imâibarn, timdyazin, timawayin (le pluriel de tamawayt) Tamawayt qui nous importe le plus dans cet article était à l'origine une forme de courtes strophes d'un ou plusieurs vers échangés entre jeunes hommes et jeunes femmes. Echanges de courtoisie amoureuse, c'est de loin la forme la plus authentique de la poésie tamazight, qui se distingue par sa beauté poétique et sa richesse mélodique. Alors que bon nombre des gens peuvent imiter et reproduire plus ou moins bien les autres types de chants, tout le monde ne peut pas s'aventurer à chanter une Tamawayt tant cela requiert des compétences particulières. Tamawayt est une forme très belle débitée sur un registre aigu, sans accompagnement musical – sorte de ululement de chouette qui troue la nuit – et contenant un lexique hautement symbolique où se retrouvent beaucoup de termes en vieux amazigh. C'est au fait, le prélude classique à la danse défoulement de l'ah'idus, où seront entendus les couplets (izlan) de poésie. Une tamawayte en fait, peux être lancer dans le début de la partie comme elle peux être au milieux d'izli afin de donner un autre souffle pour la continuités du chant ce qui a été remarquer chez el akri mustapha en donnant toujours un appel à tamawayt qui a enrichie ces mélodies par une vraie empreinte musicale de cet art amazigh. En général les femmes excellent mieux que les hommes dans tamawayt, mais on peut mentionner, en plus des superbes voix féminines comme celles de Chrifa et HYPERLINK «http://membres.multimania.fr/izlanimazighen/tamawayt.ra» Itto Tamhawecht ou encore celle de l'étoile montante Saida Titrit, des voix masculines comme celle de Meghni est tout aussi digne d'éloges. De son vrai nom : Oukhali Saida bien connue sous le nom artistique de Saida Titrit, la très jeune étoile montante de l'art amazigh de « Tamawayt » qui a comblé de joie tous les imazighens mélomanes et amateurs d'Imadiyazen et de leur poésie amazigh au Premier Festival de poésie amazigh de Timahdite nous vient de la tribut d'Ait Bouzawite dans la région des Sources d'Oum Rabie au Cœur du Moyen Atlas dans la Province de Khénifra où elle a vu le jour il y'a presque 24 ans. Tout récemment bachelière en sciences humaines et avide de poursuivre ses études supérieures – Pourquoi pas un Doctorat en poésie et art amazighs?-, l'artiste Saida Titrit a testé ses cordes vocales et fait ses premiers pas dans l'art de Tamamayt depuis sa prime enfance dans sa région natale ou - comme bon nombre de fille de son âge - elle a apprit à chanter dans les collines et les vallées du Moyen-Atlas avant de faire sa première apparition en public début 2011 lors du 2ème Festival de la chanson de l'enfant organisé Driouch dans le nord du Maroc. Depuis, les invitations se poursuivent et l'étoile Saida Titrit de cet art de tamawayt jaillissante des Sources Oum Rabie fait son bonhomme de chemin vers la gloire avec cette sa belle voix aérienne, puissante, stridente et rugueuse qui crée une atmosphère de grandeur et une ambiance indescriptible avec une grande force qui émane de cette voix sensuelle. En effet, depuis 2011, Saida Titrit a participé à plusieurs festivals dont notamment et surtout, le festival de Tamawayt de Ouarzazate, festival des Roses de Kalaat Magouna, Festival d'Ahidouss de Ain Leuh, Festival d'Imilchil, et les festivals respectifs de Tirhassaline, Boulman, Ain Chgag, Imouzzer Marmoucha en plus de sa participation aux fêtes de fin d'année amazigh organisées notamment à Ifrane, Tinrhir, Khenifra et Méknès. Saida Titrit qui a participé aussi a plus d'une émissions télévisées notamment sur la chaine nationale amazigh et celle d'Al Jazira nous a déclaré qu'elle est l'une des Fans et grande admiratrice de Feu Mohamed Rouicha, de Chérifa Kersit et Tabaamrante et surtout, de la grande artiste Yamna Ouaziz qu'elle écoutait souvent depuis ses débuts artistiques. Pour une meilleure perfection artistique, Saida Titrit s'est inscrite au conservatoire de la ville de Meknès et travaille activement sur son premier Album avec des chansons amazighs modernes en single traitant surtout de la lutte contre le colonialisme d'antan et de la bravoure des amazighes qui lui ont fait face dans les montagnes du Moyen Atlas. Pour Saida Titrit, Tamawayt c'est de la poésie et de la composition musical qui permet d'aborder et de traiter plusieurs sujets dont notamment la lutte armée contre le colonialisme objet de son nouvel album.