La ville de Midelt a accueilli le deuxième festival de la chanson et de la poésie amazighes. Initié par le département de la Culture, ce rendez-vous culturel baptisé «Tiwan» avait lambition de placer dans un cadre artistique les dernières évolutions de lart amazigh, que ce soit dans le domaine de la poésie ou dans celui de la chanson. Entre la poésie et la chanson, il ny a quune chose pour les artistes amazighs : linstrument de musique. Comme la majeure partie des compositions du monde poétique, les inspirations amazighes ont été plus sensibles à la vie quotidienne des ruraux mais surtout à leurs rites et coutumes : la naissance, le mariage, la période de moisson, le tissage féminin sont autant dévènements où chanson et poésie apparaissent comme des moments forts de la vie de lhomme rural amazigh. Il faut remarquer que les grands noms de la poésie amazighe ont rarement réussi à sortir de leur cadre restreint où leurs poèmes sont diffusés. Non seulement pour ce qui est du caractère «oral» de la poésie amazighe, mais aussi parce que la poésie amazighe na pas pu bénéficier de traductions pour généraliser au maximum les productions artistiques. Dun autre point de vue, la poésie amazighe se subdivise en plusieurs sous-genres dont on peut retenir «Timidyazin», «Izlan», «Timnadin» et «Timawayin». Ce deuxième festival de Midelt a connu aussi des expositions de lartisanat traditionnel local, vecteur important pour apporter une bouffée doxygène à la population de cette ville quasi-oubliée. En dehors du Maroc, le festival de la poésie amazighe à Tizi Ouzou, en Algérie, réunit annuellement des centaines de postulants qui veulent animer la scène artistique amazighe et lenrichir par de nouvelles contributions en dehors de celles connues jusquà maintenant.