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L'Istiqlal se retire de la majorité gouvernementale pour se ranger aux côtés de la majorité populaire Hamid Chabat poursuit ses veillées ramadaniennes avec les cadres et militants du parti
M. Abdelilah Benkirane est prêt à s'allier au diable pour conserver ses fauteuils La direction du parti est déterminée à le renforcer et à en restructurer les organes et instances Dans le cadre des veillées ramadaniennes avec les cadres et militants organisées par les sections du Parti de l'Istiqlal, Hamid Chabat, Secrétaire Général, a présidé dimanche, lundi et mardi derniers à Rabat, des rencontres communicationnelles avec les cadres et militants du parti dans les quartiers de Youssoufya, Agdal-Ryad-Souissi puis à Hassan, au cours desquelles il a brossé un tableau exhaustif de la situation politique, économique et sociale du pays et écouté les interrogations et remarques de l'assistance. Hamid Chabat a ainsi fait remarquer que le Parti de l'Istiqlal a décidé de se retirer de la majorité gouvernementale pour se ranger avec la majorité populaire au terme de huit mois de discussions ouvertes émaillées de conseils et de remarques à l'attention du Chef du gouvernement pour qu'il redresse les dysfonctionnements de sa gestion de l'Exécutif et agisse face aux retombées de la crise mondiale et aux divers autres défis menaçant la stabilité du pays, ajoutant que la décision du retrait n'a pas été facile, ni un geste coutumier de la scène politique nationale puisque c'est la première fois qu'un parti quitte de son plein gré le gouvernement au lieu de courir derrière les portefeuilles, ce qui procède d'un exercice démocratique à même de contribuer et de favoriser la saine mise en œuvre de la Constitution et, que ce soit au gouvernement ou dans l'opposition, le parti reste au bout de 80 années de combat, la soupape de sécurité et la conscience vive de la nation, attaché qu'il est aux constantes de l'Islam du juste milieu, à la Monarchie et à l'intégrité territoriale du pays. Il a affirmé, d'autre part, que le temps est venu de cesser de faire commerce de la religion et de distinguer les activités du prosélytisme de l'action politique, que les Marocains n'attendent de personne qu'il les convertisse à l'Islam car ils sont musulmans bien avant l'apparition des partis qui font commerce de l'Islam et resteront musulmans sans ces derniers dont l'avènement est étroitement associé à la mort, au versement de sang et à la connivence avec les tyrans et les colons ce, d'autant que le peuple marocain, ajoute-t-il, est réputé pour refuser toutes formes de domination et d'acculturation intellectuelle ou religieuse. Et de relever que le bilan du gouvernement au cours des quelque 18 mois écoulés est négatif en raison de l'inconscience de son chef qui est entré en conflit avec tout le monde, bloqué la mise en œuvre de la Constitution, gelé le dialogue social, refusé de recruter les diplômés chômeurs partie au PV du 20 juillet, empiété sur les prérogatives du parlement, opté pour le népotisme et le clientélisme partisan étroit dans les nominations aux hautes fonctions sans oublier l'atteinte au pouvoir d'achat des citoyens à travers la décision unilatérale d'augmenter le prix des carburants qui se sont forcément répercutés sur ceux des transports et, donc, des produits de grande consommation. Il a indiqué, par ailleurs, que l'attitude hostile de M. Benkirane envers tous les partis illustre le penchant pour le parti unique de certains dirigeants du PJD avant de s'interroger sur la nature de l'éthique et de la morale dont ces derniers prétendent se prévaloir au moment où ils négocient la reconstitution de la majorité avec ceux-là mêmes qu'ils qualifiaient, hier encore, de corrompus et de marionnettes qui n'obéissent qu'aux directives et aux ordres, et accusaient d'être à l'origine de tous les maux du Maroc, ajoutant que M. Abdelilah Benkirane est prêt à s'allier au diable pour conserver ses fauteuils, que peu lui importent les intérêts du peuple que, néanmoins, les Marocains ne sont pas bêtes et savent reconnaître les vrais corrompus et ceux qui tentent de plonger le pays dans l'inconnu, et que l'Istiqlal s'opposera fermement, comme il l'a toujours fait durant sa longue histoire, à toutes les décisions et mesures qui desservent les intérêts de ce peuple mais applaudira aussi toute initiative au profit des citoyens. Hamid Chabat a conclu en affirmant que seules les urnes feront tomber M. Benkirane, que l'Istiqlal soutiendra tous les mouvements de protestation pacifique et tendant à poursuivre les réformes politiques et économiques, à consolider les acquis et à améliorer les conditions de vie des citoyens et c'est ainsi qu'il a choisi de se ranger aux côtés du peuple avec l'USFP, parti avec lequel il mettra sur pied de nouveaux mécanismes de coordination axée sur les bases des deux formations tout en insistant sur la détermination de la direction de l'Istiqlal à renforcer ce dernier et à en restructurer les organes et instances conformément à sa directive faisant de 2013 l'année de l'organisation par excellence.