Au-delà de toutes les considérations, peut-on dire que le KAC est voué à un avenir rassurant ? Telle est la question qu'on se pose dans tous les milieux sportifs surtout avec le dénouement que connaît cette affaire d'arrangement où les responsables du RBM crient très haut surtout que chaque jour apporte son lot de craintes et d'interrogations. Les actuels responsables du club gharbaoui sont encore sous le choc de cette affaire et ils clament leur innocence mais cela ne les empêche pas de donner à l'équipe l'occasion de se préparer pour la prochaine échéance. Cependant, de grandes interrogations s'imposent avec acuité quant à l'avenir du club qui se retrouve face à trois défis à relever. D'abord, il y a ce problème de certains joueurs clés qui sont partis sous d'autres cieux en quête d'une situation financière adéquate à leurs potentialités, ce qui a laissé un grand vide au sein du groupe qui a eu du mal la saison écoulée à garder sa place parmi l'élite. La majorité des meilleurs joueurs ont préféré attendre le jugement de l'affaire pour manifester leur destination. Les responsables ont engagé Abdelkhlek Louzani, un entraîneur qui est à cheval sur ses idées et qui peut, à tout moment, jeter l'éponge si les bonnes conditions ne sont pas assurées et déjà avant la grande concentration, il a demandé à ce que la situation matérielle des joueurs et des techniciens soit régularisée pour que leur moral ne soit pas affecté au moment où il tente de mettre sur pied une nouvelle équipe dont l'ossature est encore sans expérience tant que certains joueurs n'ont pas encore rejoint le club pour différentes raisons. Ensuite, il y a l'assemblée générale qui est très attendue par les adhérents qui aspirent au changement au niveau de la pyramide de la gestion qui a été le point noir de l'actuel comité qui a hérité, avouons-le, d'un club au bord de la dérive. Il a fallu attendre les dernières journées pour que le KAC assure son maintien (en attendant le verdict de son affaire face au RBM). Cette assemblée pourrait s'avérer porteuse de beaucoup de changements à tous les niveaux car les supporters et les adhérents ne veulent plus de ces dirigeants qui n'ont aucune culture footballistique leur permettant de gérer un grand club, qui vit malheureusement sur un passé très lointain. Enfin, les dirigeants qui vont prendre les destinées du KAC seront appelés à lui assurer des ressources fixes lui permettant de faire un bon départ et d'éviter, en conséquence, de tomber dans ses sempiternels problèmes matériels qui ont été la principale cause de cette dégringolade qu'a vécue le club ces dernières décennies devant l'inertie totale des décideurs de la ville et de ses élus. En attendant l'entame de la prochaine saison, le KAC est toujours en maintien «provisoire» et c'est ce qui provoque certaines craintes chez les supporters qui ne pardonneront pas au président Anas Bouânani une éventuelle chute chez les locataires de la seconde division.