La 1ère édition de la Journée de l'Innovation a été organisée à l'Université Mohammed V-Souissi. L'occasion de présenter la stratégie nationale de l'innovation, d'exposer et de valoriser les produits et les prototypes de la recherche académique, de montrer l'offre technologique dans les domaines d'expertises de l'Université, de créer une plate forme de rencontre et d'échange entre les industriels et les chercheurs, mais surtout d'encourager les étudiants et les lauréats et de donner un coup de pouce à ce domaine primordial, background de toute croissance socioéconomique ou développement scientifique et image de marque de tout pays. S'il est un domaine qui n'est pas beaucoup médiatisé et qui suscite davantage l'intérêt de l'Etat, c'est bien l'innovation et la recherche. Un créneau à développer en faveur de la création et de la promotion de l'emploi et une culture à diffuser dans les rangs des amphis universitaires. L'université étant au cœur de l'économie de la connaissance, il est impératif de valoriser les résultats de la recherche, une recherche qui devrait être adaptée à un environnement tournant et changeant, précise, ciblée et rentable au niveau entrepreneurial. En faveur de la création d'entreprises «saines» à tous les niveaux, qualifiées, génératrices d'emploi, performantes, productives et compétitives sur le marché. Comme précisé lors de la conférence, «chaque pays détient en son sein les ferments de son propre développement. Il lui appartient de les faire fructifier, au niveau des universités, de saisir les opportunités et s'engager au quotidien pour une croissance économique partagée. La Formation des entrepreneurs porteurs d'avenir, la R&D et l'Innovation sont les leviers pour faire émerger ces nouvelles opportunités de création de valeur». Interrogé à cet effet, Pr. Rachid BEZAD, Vice Président chargé de la Recherche Scientifique, de la Coopération et du Partenariat, a mis en exergue les brevets déposés en 2013 au niveau de l'OMPIC, qui sont au nombre de 13, dans les domaines électronique, informatique et pharmaceutique. Plusieurs contraintes entravent ce créneau crucial dans l'amélioration de la croissance économique de notre pays. L'université Marocaine s'est attelée ces dernières années à une structuration dans le domaine de la recherche, ce qui a permis d'assoir les bases et l'organisation nécessaires à un meilleur développement. Certes, il reste beaucoup à faire, surtout en ce qui concerne les interfaces de l'université avec son environnement socio économique régional et national. A savoir la compétitivité dans ce domaine au niveau national et international, l'orientation de la recherche et de l'innovation vers les besoins spécifiques du pays, la médiatisation pour attirer les industriels et les investisseurs. La Stratégie Maroc Innovation, mécanisme de renforcement de la coopération entre les organismes publics de la recherche et de l'industrie, a pour but de stimuler l'innovation au sein des entreprises, de définir et de clarifier les droits et les obligations des intervenants sur la chaine de l'innovation et d'assurer une souplesse administrative et financière. Présentée par Soumaya Iraqui, Directrice des Technologies Avancées, de l'Innovation et de la R&D, MICNT, la stratégie optimise des finalités de meilleur positionnement du Maroc dans la région méditerranéenne. Les quatre axes d'intervention de la stratégie sont: «Gouvernance et cadre réglementaire», «Infrastructures et Clusters», «Financement et soutien de l'innovation» et «Mobilisation des talents». 1000 brevets marocains et 200 start-up innovantes à l'horizon 2014, c'est l'objectif préconisé. Le financement et l'appui à l'Innovation se fera à travers les trois instruments de financement : Intilak dédié aux start-up innovantes(200 projets à l'horizon 2014, dont 11 projets ont été retenus en 2011 et 14 en 2012), Tawfir pour le financement des projets recherche et développement portés par des entreprises (105 dont 2 ont été retenus en 2011 et 6 en 2012) et PTR pour le financement des prestations technologiques (500 dont 4 ont été retenus en 2012 dans le milieu industriel). Les objectifs pour 2013, c'est 60 projets INTILAK, 30 projets TAWFIR, et 150 PTR. L'évènement a porté sur divers conférences présentées par M. Mohamed SMANI, Directeur de l'Association Recherche et Développement-Maroc sous le thème: «Innovation et création d'entreprises» et par M. Daniel L. CADET, Directeur des Relations Extérieures Techniques, ALSTOM Transport, sous le thème: «Contribution à la Réflexion sur l'Innovation» et autres. Plusieurs conventions ont été signées entre des industriels et des chercheurs de l'UM5S et des trophées de reconnaissance des titulaires de brevets ont été remises.