Si au « C.T.Tir », le vent et l'état piteux des courts, ont fait la vedette aux jeunes de 9 à 12 ans, au M'ssallah Garden, le spectacle était plutôt en dehors des courts où certains parents et certains entraîneurs se sont donnés à fond pour donner le meilleur exemple à leurs progénitures en matière de l'indiscipline et de l'incivilité. Espérons que la commission concernée, au sein du nouveau bureau fédéral, aille jusqu'au bout pour essayer d'arrêter cette hémorragie qui ne cesse de ronger l'éthique sportive et le fair-play de cette discipline. Maintenant, on passe sur les quatre courts du club où, au risque de nous répéter, on aurait dû commencer plutôt que de tomber sur le bouchon des deux derniers jours pour faire appel ensuite au savoir-faire du juge-arbitre, Mouhachim, pour sauver la situation – on a, vraiment, minimisé les péripéties des six tableaux majeurs de ce « National ». Deux « forces » en duel ! Au palmarès, c'est de nouveau les deux forces et atouts des « 14 ans » filles qui ont piqué du nez pour se donner rendez-vous en finale. C'est leur énième duel qui est tombé à point nommé pour les départager, une fois pour toutes. D'un côté, Diae El Jardi, qui partait avec la faveur des pronostics, et de l'autre côté, sa rivale Ikram Rassif qui, dans un grand jour, pourrait créer la sensation. En tant que tenante du titre des « 12 ans » (en 2012), Diae de la Cité de l'Air, ne rêvait que de garnir son palmarès d'un titre supplémentaire, même au détriment de sa collègue du club qui méritait, également, ce couronnement. Seulement, la hargne et la volonté de Diae ont prévalu sur les ambitions d'Ikram qui n'a tenu la dragée que lors de la première manche, avant de s'éclipser dans la seconde en ne réussissant qu'un mièvre point. Côté garçon, le Cociste Ahmed Herres a rallié la capitale du Détroit en tant que champion du Maroc en titre des « 13 ans » pour essayer de faire de même en accédant chez les « 14 ans ». Il parvint donc à se frayer un parcours sans fautes jusqu'en finale pour croiser un « invité-surprise » en la personne d'Ali Boughaba de l'ASAS. Que dire de ce duel, sinon qu'il fut disputé de bout en bout pour meubler les trois sets. Un plaisir pour les yeux où la victoire ne se dessinait, pour le Cociste, qu'au terme de la manche décisive où il a pu trouver l'astuce idéale pour prendre le dessus sur son adversaire qui n'a pas à rougir de sa bonne prestation. Loin de là ! Au contraire, il a même créé la surprise de la catégorie en regagnant sa banlieue en étant sacré vice-champion du Maroc 2013. Deux hirondelles pour la relève ! Chez les « 16 ans filles », on ne pouvait espérer mieux que d'une finale entre les deux « hirondelles » du tennis national féminin. Qu'on le veuille ou pas, ce sont les deux filles qui pointent à l'horizon pour assurer la relève de leurs aînées El Allami F/Z et Nadia Lalami. D'ailleurs, Rita Atik, de la Cité de l'Air, est désormais n°1 du Maroc au niveau de la « W.T.A. » et vient de s'adjuger l'ITF de Tunis (grade 4). Pour sa part, Lina Qostal, du club des « Cheminots » est sur une pente ascendante en passant par le gain de l'ITF du RUC (grade 4) et d'autres performances continentales. Donc, il n'y avait pas de raisons à ce qu'elles ne se croisent pas pour la consécration finale. C'est la logique qui a eu son mot à dire et même au verdict final où la mieux performante a eu le dernier mot pour défendre son titre de 2012, acquis sur la terre battue d'Agadir. Côté garçons, le J'didi Karim Harguig, champion du Maroc en titre des « 14 ans », a plutôt obéi à une vilaine blessure pour quitter le court à 6/1 et 2/0 en faveur d'Amine Ahouda, de la cité de l'air qui succède ainsi à son collègue du club Amine Zahoud en tête des « 16 ans ». Jusqu'au bout... Chez les «18 ans», Rassif Intissar de la cité de l'air a fait mieux que l'édition précédente où elle a été stoppée, en finale, par la Cociste Fatyha Berjane. Cette année, elle est allée jusqu'au bout pour décrocher son sacre aux dépens de la « Cheminote » Rim Essamki, vice-championne 2012 des « 16 ans », qui était à deux doigts pour tenter sa chance lors d'un éventuel troisième set qui était dans ses cordes. Enfin, côté garçons, la palme est revenue au Meknassi Mustapha Belcora qui a eu raison, en finale, du Ruciste Thami Benboubker qui avait, pourtant, bien débuté les débats en épinglant le premier set et de bien tenir la dragée haute lors de la manche décisive. En somme, cette catégorie (de 14 à 18 ans) nous a procuré un joli récital de ceux et celles qui ont la charge d'assurer la relève.