La victoire de la Coupe des Confédérations, en finale contre l'Espagne écrasée 3-0 dimanche, "ouvre un chemin" pour le Brésil, selon son sélectionneur Luiz Felipe Scolari, qui prévient cependant que ce chemin est encore long pour "arriver là où sont d'autres sélections, l'Espagne, l'Allemagne et l'Argentine". Q: Quel est votre sentiment ? R: "Je ne peux me sentir mieux. Tout résultat positif était déjà merveilleux, avec 3-0 encore mieux, et la performance était importante pour qu'on puisse continuer à rêver d'être champion du monde. Au delà de nos qualités, les supporters, le peuple ont été la clef, il est important que cette union, cet esprit se poursuive. On n'est pas encore une équipe assez complète pour dire qu'on est une des meilleures équipes du monde. Aujourd'hui, nous commençons le chemin pour avoir une équipe en 2014 qui puisse rivaliser avec les meilleurs". Q: Est-ce que cette victoire vous ouvre les portes de la Coupe du monde ? R: "Cette conquête ouvre un chemin, donne la possibilité aux supporters de croire que nous bâtissons une équipe qui peut être compétitive et peut briguer le titre en 2014. Je ne peux pas oublier cependant qu'on a battu ces 30 derniers jours quatre champions du monde: la France, l'Uruguay, l'Italie et l'Espagne. Pour une équipe qui n'est plus tellement en formation mais qui l'a été avec pas mal de difficultés ces derniers temps, ça donne de la confiance, une confiance qui est passée chez nos supporters qui nous la rendent de manière merveilleuse". Q: Comment vivre l'année qui vient dans la peau d'un favori? R: "Ce groupe avait besoin de gagner une compétition pour se sentir grand. Nous allons jouer pendant un an comme une grande équipe, tout en sachant que nous avons encore beaucoup de chemin à faire pour arriver là où sont d'autres sélections, l'Espagne, l'Allemagne et l'Argentine. Nous allons cheminer avec un peu plus de confiance, c'est ainsi qu'on pourra figurer parmi les quatre ou cinq favoris du Mondial". Q: Que pensez-vous de Fred ? R: "C'est un joueur décisif. Il y a de la complicité parmi les joueurs qui accentue certaines caractéristiques. Il a pressé les défenseurs centraux, il a défendu, mais c'est un joueur de surface, c'est le type-même du matador, il sait marquer des buts. Il a aidé l'équipe et a marqué, j'aime avoir dans mon équipe un joueur comme ça, et Fred correspond exactement à ce profil". Q: Quels ont été les moments clefs dans ce match et dans le tournoi ? R: "Le moment de la finale, ce n'était pas le deuxième ni le troisième but, c'était le but que David Luiz a évité. C'était le moment de la victoire. Dans le tournoi ? On a affronté différents adversaires, mais contre l'Uruguay c'était très serré. Je ne saurai dire si nous avons fait un bon ou un mauvais match. Les autres matches furent de bons moments". Q: Quelle est votre recette mêlant succès et beau jeu ? R: (rires) "Il y en a au moins un qui m'attribue du beau jeu, je réponds en arabe: + inch'allah !+ Mes équipes jouent avec du coeur, beaucoup de volonté. Mes groupes se dépassent pour un objectif et la plupart du temps ça marche. Avec le Portugal on n'a pas réussi à conquérir un titre mais on en était prochen en terminant 4e (du Mondial-2006, ndlr), j'ai gagné avec le Koweit, le Brésil, et maintenant cette Coupe des Confédérations. C'est beaucoup d'amour, d'amitié, de liberté avec une certaine vigilance. Il faut qu'on se sente heureux d'être dans le groupe et heureux de notre jeu". Q: La porte reste-t-elle ouverte pour Kaka ? R: "La porte n'est pas fermée, elle sera toujours ouverte pour les grands joueurs. Nous allons étudier l'utilité de chaque joueur dans les matches amicaux pour avoir les meilleurs joueurs en 2014. Ma porte est ouverte à tous. Je regarde ce groupe, mais je dois regarder d'autres joueurs, j'ai pas promis aux joueurs de ce groupe qu'ils iront tous au Mondial, je le leur ai dit. Je vais faire des analyses".