Les services et les investissements seront discutés à partir du prochain round de négociations de l'accord de libre-échange complet et approfondi (ALECA) entre le Maroc et l'Union européenne, a indiqué, jeudi, le secrétaire général du ministère du Commerce et négociateur en chef du Maroc, El Aïd Mahsoussi. "Nous n'avons pas discuté ni des services ni des investissements mais nous nous sommes mis d'accord sur le principe de les intégrer à partir du prochain round de négociations", a affirmé M. Mahsoussi dans une déclaration à la presse à l'issue du deuxième cycle de négociations sur l'ALECA, qui s'est tenu du 24 au 27 juin à Bruxelles. Les services faisaient l'objet de négociations à part entre le Maroc et l'UE. "Les négociations sont bloquées au quatrième round et nous espérons enregistrer des progrès en les intégrant dans le cadre de l'ALECA", a-t-il ajouté, notant que le 3ème round de négociations sur l'ALECA se tiendra probablement en novembre ou en début décembre. Le secrétaire général du ministère du Commerce a en outre indiqué que l'objectif principal de l'ALECA est l'accès du Maroc au marché intérieur européen, notant que cela passe notamment par la convergence réglementaire. Pour faciliter l'intégration de l'économie marocaine dans le marché intérieur de l'UE, il faut qu'il ait une convergence réglementaire graduelle et une identité des normes dans la mesure du possible car le Maroc n'est pas assez développé que l'UE, a-t-il dit, relevant que c'est pour cette raison là que la dimension développement a été intégrée dans le cadre de l'ALECA ainsi que les principes de l'asymétrie et de la progressivité. Et de souligner qu'il faut aussi que l'UE appuie tout l'effort d'adaptation et d'ajustement que nécessite la convergence réglementaire non seulement par un soutien technique mais également financier. L'ALECA s'inscrit dans le cadre de la nouvelle génération d'accords de libre-échange que l'UE envisage de conclure avec quatre pays du sud de la Méditerranée, à savoir le Maroc, la Jordanie, la Tunisie et l'Egypte. Il traduit, selon Bruxelles, "l'engagement profond" de l'UE en faveur du développement de ses échanges et de ses investissements avec ses partenaires qui "choisissent la voie des réformes". Le Maroc est le premier pays avec lequel l'UE a entamé les négociations sur un tel accord, ce qui témoigne de l'engagement ferme et irréversible du Royaume sur la voie de la consolidation du processus de réformes. L'ALECA, qui fera partie intégrante de l'accord d'association Maroc-UE, couvrira une gamme complète de domaines réglementaires d'intérêt commun, tels que la facilitation des échanges, les mesures sanitaires et phytosanitaires, la protection des investissements, les marchés publics et la politique de concurrence.