Le regretté Mohamed Idrissi Kaïtouni fut un nationaliste et un patriote incarnant les qualités du militant et les valeurs intellectuelles et journalistiques qui reflètent les sentiments du peuple et puisent dans les principes et idéaux du Parti de l'Istiqlal dont il fut l'un des soldats et des militants incondi- tionnels puisque croyant en sa mission et sa doctrine patrio- tiques au service de citoyens libres dans une patrie libre. Je l'ai connu alors que je collaborais à « Al Alam » dans ses anciens locaux avenue Allal Ben Abdallah, et avant qu'il ne fut nommé directeur de « L'Opinion ». C'était alors pour moi un frère et un ami, doublé d'un proche du regretté lea- der Allal El Fassi. Ce que j'admirais le plus en lui, c'était le fait de réunir et de concilier les deux cultures arabe et fran- çaise ; et le lecteur serait surpris d'apprendre que le défunt composait aussi des poèmes en arabe de temps à autre. Ce fut un patriote sincère, un homme d'une vaste culture, d'une grande expérience professionnelle, très attaché aux constantes nationales et un fervent défenseur des causes nationales, arabes et islamiques. Ce fut aussi un modèle du journaliste engagé qui tout en écrivant en français n'en aimait pas moins la langue arabe et tenait à la cultiver et à la préserver.