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Afin que nul n'oublie...
16 mai : Devoir de mémoire et de méditation
Publié dans L'opinion le 16 - 05 - 2013

Se souvenir, on le sait, c'est presque vivre une deuxième fois.
Les gens (ou les nations) ne célèbrent généralement que les événements fastueux et/ou glorificateurs. Au Maroc, nous avons opté pour une variante empreinte de lucidité, de réalisme et, par dessus tout, de foi et d'espérance pour vivre notre Histoire immédiate et à venir.
Voilà pourquoi, me semble-t-il, le Maroc, uni et solidaire derrière son Roi, a décidé de ne rien oublier, de ne rien occulter et de commémorer, dans la piété et le recueillement, les événements qui, a priori, ne seraient qu'autant de blessures qu'il faut panser et cautériser pour mieux les guérir.
Il en fut ainsi en 1994 lors de l'épisode d'Atlas-Asni, en 2003 à Casablanca et en 2011 à Argana – Marrakech...
A quelque chose, parfois, malheur est bon et le bon sens populaire bien de chez nous a formulé une aptitude à transcender et à intellectualiser les épreuves les plus douloureuses à la faveur de l'invocation qui prie le Tout-Puissant de nous préserver des malheurs mais de ne pas nous en priver totalement puisqu'aussi bien toute félicité ne s'apprécie à sa juste mesure que comparativement à sa sœur jumelle : la douleur qui, loin de nous abattre, pourrait au contraire nous grandir et nous rendre meilleurs.
Projet de vie à la marocaine
C'est de cette manière que notre pays a décidé, face à la vague de terrorisme qui secoue notre planète ensanglantée - singulièrement depuis le début de ce siècle – d'adopter une stratégie inédite et (disons-le, sans fausse modestie) performante et efficace. Tout cela, de concert avec les Etats concernés par la Stratégie de Lutte contre le Terrorisme.
En dépit de la modicité des moyens, devenue encore plus aiguë en raison de la conjoncture économique qui n'épargne aucune contrée du Globe, le Royaume a su prendre les devants, tirer les leçons de ce qui s'est produit ailleurs, opter à la fois pour une prévention vigilante et une médication ponctuelle appropriée et, surtout, ne céder à aucun alarmisme qui pourrait résulter du phénomène abusivement baptisé « Printemps arabe » (drôle d'appellation en vérité, puisque ledit printemps se révèle être synonyme de sang, de chaos et d'imprévus).
Voilà pourquoi, tout en restant lucides, tout en revendiquant notre appartenance au monde arabo-africain sans pour autant briser les ponts avec l'Occident, nous clamons haut et fort notre spécificité, gage de notre pérennité, de la préservation de nos fondamentaux et des valeurs universelles prônées par tous ceux qui croient en l'avenir du genre humain, qui professent la paix et l'intelligence entre tous les peuples et qui agissent résolument pour la promotion de ces mêmes valeurs.
On le voit donc, et nos voisins et partenaires en sont témoins, le Maroc reste égal à lui-même depuis à peu près deux mille ans.
La symbiose - en dépit des brouilles passagères intestines qui finissent toujours par s'estomper et qui ne sont que le révélateur éclatant de la bonne santé de notre Démocratie en gestation et de notre projet de vie en mouvement ; cette symbiose est sauve et nous nous devons de faire en sorte qu'il en soit toujours ainsi.
Cette exception marocaine a été admirablement synthétisée par le défunt Roi Hassan II dans l'un de ses ouvrages à la faveur d'une métaphore à la fois savoureuse et poétique qui disait ce qui suit : « Le Maroc ressemble à un arbre dont les racines nourricières plongent profondément dans la terre d'Afrique et qui respire grâce à son feuillage bruissant au vent de l'Europe ».
Il serait vain de vouloir ajouter tout commentaire à la citation royale.
Ne demandez pas ce que le Maroc peut faire pour vous ...
... Mais, ce que vous pouvez faire pour le Maroc.
Je paraphrase et transpose ici une phrase célèbre devenue presque une devise pour moi et que le défunt Président John Fitzgerald Kennedy avait prononcée au début des années soixante.
Nous nous focalisons tous – ici et ailleurs – sur ce que notre patrie ne nous doit pas et oublions ce que nous-mêmes sommes en mesure de donner à cette même patrie.
Après un demi-siècle de pérégrinations à travers les cinq continents, j'ai décidé, en accord avec moi-même et tous les miens, de me réinstaller définitivement « chez nous ». Espérant, après ma mise à la retraite, pouvoir restituer à ce pays une infime partie de tout ce qu'il m'a donné et permis de vivre et de réaliser.
Et je m'évertue humblement à y parvenir, sensibilisant mes enfants, mes petits - enfants (et ceux de mes anciens élèves ou de nos proches) à méditer cette pensée solennelle qui les guidera dans la voie la meilleure pour agir, compter sur eux-mêmes et devenir utiles à tous.
J'aime parfois recevoir des conseils mais répugne généralement à en donner. Même à mes propres enfants. Les conseilleurs étant rarement les payeurs, je préfère interpeller à ma manière le libre-arbitre des personnes qui me sont chères, à les sensibiliser sur la nécessité de tirer les leçons de leur vécu : l'expérience étant, de science sûre, un maître impitoyable qui donne d'abord les résultats puis les leçons.
Cette méthode a fonctionné à merveille pour nous tous et j'espère qu'elle pourra être profitable à certains de mes concitoyens parfois bernés ou manipulés par les assauts lancinants venus de tous les horizons.
Hommage aux gardiens de la « Maison Maroc »
Au terme de ce texte, je souhaiterais que, après nous être inclinés sur la tombe de nos martyrs, rendre un vibrant hommage à tous ceux qui veillent sur la sécurité, la tranquillité, la salubrité de la « Maison Maroc » : Officiers, sous-officiers et soldats des FAR, Stratège de la Sécurité Nationale, et leurs assistants, Forces Auxiliaires et autres patriotes dont le sacrifice au quotidien nous permet de vivre ici, sans crainte et dans la sérénité.
Casablanca, le 14 mai 2013


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