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Vers des projets de partenariat avec des architectes marocains ! Le maître d'ouvrage du « Pavillon d'arts Islamiques au Louvre » Rudy Ricciotti charmé par le Maroc
Le célèbre architecte Rudy Ricciotti, maître d'ouvrage du « Pavillon des arts islamiques au Louvre » auquel le Maroc a contribué financièrement et qui a été inauguré dernièrement par le président François Hollande, en présence de SAR la Princesse Lalla Meriyem, tombe sous le charme du plus beau pay au monde : le Maroc. Son dernier chef d'œuvre est doté de plus de 14000 objets et complétée admirablement par les 3500 œuvres déposées par le musée des Arts décoratifs – dont une bonne partie d'origine marocaine sont inédites – la collection du département des arts de l'Islam témoigne de la richesse et de la diversité des créations artistiques des terres de l'Islam. Rudy Ricciotti serait, selon des sources bien informées intéressé par le Maroc. Des projets de partenariat avec des architectes marocains, assure l'architecte Ilyassa Mountassir, pourraient même faire partie de l'objet de cette visite. Ce serait « une première dans le monde arabe et musulman », soutient la même source. Auteur d'un palmarès riche en chefs d'œuvres architecturaux, le travail de Rudy Ricciotti, peut se résumer depuis le Stadium de Vitrolles (1994) jusqu'au futur Mémorial de Rivesaltes (à livrer en 2014), en passant par le Mucem de Marseille. Modestie oblige, Rudy Ricciotti avoue qu'il est « difficile de devenir architecte mais c'est beaucoup plus difficile de le rester ». Ancré à Bandol, Rudy Ricciotti a en effet commencé sa carrière en construisant de nombreuses maisons sur la Côte d'Azur. Tout bascule avec la réalisation du Stadium de Vitrolles, projet fondateur dessiné en 1990. Avec cette architecture monolithique dans un paysage teinté de bauxite, il va marquer son goût pour l'expression de la « physicalité ». Pétri de la culture du travail sur le chantier, Ricciotti « le constructeur » s'ingénie à pousser ses recherches sur la matière. La haute maîtrise technique va ainsi de pair avec l'expression plastique. En témoignent l'exosquelette du Pavillon noir, centre chorégraphique d'Aixen- Provence, la coque lacérée du Musée Cocteau à Menton, les résilles structurelles du MucEM, pièce maîtresse de la reconquête du port de Marseille, ou bien encore celles du stade Jean-Bouin à Paris, qui entre dans un rapport dialectique intéressant avec le Parc des Princes, icône tout béton des années soixante-dix. La relation au paysage est aussi l'une des clés du travail de Ricciotti, qui peut se lire comme contextuel et circonstanciel. À commencer par la maison Navarra, sur les hauteurs de Saint- Tropez, cherche-t-elle, par sa plaque en porteà- faux, à se rendre aussi efficace que furtive. Même type de rapport avec le Pont du Diable à Gignac ou bien avec le futur Mémorial du camp de Rivesaltes, autre plaque, gigantesque cette fois, qui affleure sur 200 mètres. Se confronter au patrimoine relève pour lui de l'aimable défi, infiltration du contemporain en milieu historique, qu'il s'agisse de l'abbaye de Montmajour, du mastodonte moderne des Grands Moulins de Paris (qu'il aura contribué à sauver de la destruction), ou encore de l'extension d'un bâtiment des années trente pour y installer la Philharmonie de Potsdam. Dans l'actualité de l'ouverture du MucEM à Marseille, capitale européenne de la culture 2013, et de la nouvelle aile du Louvre à Paris, dédiée aux arts de l'Islam, l'Institut français d'architecture présente à la Cité de Chaillot la première monographie consacrée au travail de Rudy Ricciotti depuis qu'il a obtenu le Grand Prix national d'architecture en 2006.