Le gouvernement britannique a qualifié de «réaliste» l'ambition du Maroc de s'établir comme hub financier dans la région de l'Afrique du nord et de l'ouest tout en réitérant sa disposition à renforcer les relations de coopération entre la City (centre financier de Londres) et Casablanca Finance City (CFC). “Nous savons que Casablanca ambitionne de devenir un centre pour les services financiers et professionnels au Maghreb et en Afrique", a dit le ministre au Foreign Office chargé du Moyen-Orient et de l'Afrique du nord, Alistair Burt, dans une interview publiée dans le rapport 2013 sur le Maroc, publié par le cabinet international d'intelligence économique Oxford Business Group (OBG). Il s'agit, selon le responsable, d'un objectif +réaliste+, qui ne manquera pas d'élargir les perspectives de coopération entre la City de Londres et CFC, a dit M. Burt, rappelant l'accord signé dans ce sens en octobre 2012 à Londres entre CFC et TheCityUK, agence chargée de la promotion des services financiers au Royaume-Uni. Cet accord “offre un excellent cadre pour une telle coopération", a ajouté M. Burt, mettant en avant “les excellents progrès réalisés par le Maroc pour le renforcement de l'Etat de droit et l'ouverture économique, en tant que conditions fondamentales pour la réussite du projet visant à faire de Casablanca un centre financier dans le continent africain". Le responsable britannique, qui a réitéré le soutien de son pays au programme de réformes initiées au Maroc sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI, a souligné que l'expansion que connait l'économie marocaine offre de grandes opportunités pour les compagnies britanniques. Ces compagnies ont commencé à saisir ces opportunités comme en témoigne la hausse régulière des échanges commerciaux entre les deux pays, a indiqué M. Burt, concédant que la méconnaissance des réelles potentialités du Maroc par les compagnies britanniques demeure le plus grand obstacle à l'expansion de ces échanges. Il a, dans ce contexte, mis l'accent sur la nécessité de renforcer les contacts entre les communautés d'affaires marocaine et britannique pour combler ce déficit en matière de communication. Le responsable a, par ailleurs, cité l'éducation comme secteur où la coopération entre le Maroc et le Royaume-Uni se développe rapidement. Les relations entre les meilleures universités au Maroc et au Royaume-Uni “sont plus que jamais étroites", balisant le chemin à des échanges fructueux entre les académiciens des deux pays.