Ainsi, selon des chercheurs – qui cherche ne trouve pas toujours - le Printemps arabe serait l'une des conséquences du réchauffement de la Terre. Si au moins ça peut faire prendre conscience aux terriens de l'effet de serre et autres formes de pollution, pourquoi pas. Ce qui s'est passé en Octobre Rouge, en mai 68, à Prague, et plus loin à Budapest en 56 et plus près de nous dans un certain mois de mars dans les sixties à Casablanca où Oufkir, qui a donné l'ordre à ses sbires - on exécute comme on peut les ordres – de tirer sur la foule, c'était pas le réchauffement de la Terre. Pas encore. La planète, en fait, a toujours bouillonné avant 1789, 1917 et autres dates qui turlupinent les chercheurs de poux dans la tête des entêtés. Quoi qu'il en soit, les Tunisiens, quoi qu'il leur arrive, peuvent remercier le ciel d'avoir chauffé à bloc la Terre, qui les a débarrassés d'un omnipotent qui avait fait ficher tous ceux qui n'étaient pas d'accord avec sa politique répressive, sauf les petits copains de Paris ravis de faire la java à Hammamet ou à Tozeur. Quant à l'Egypte, grâce au Printemps du Nil, on ne voit plus le pays des Pharaons comme une opérette avec Ismaïl Yacine, Naboulsi et Naïma Akkif. Cette Egypte qui était la risée dans les cafés quand on parlait de « taôn missri » ou de Tounsi en parlant d'un blédard. Grâce au réchauffement de la Terre, ces peuples frères sont devenus adultes, majeurs et vaccinés contre le fatalisme qui a mis par terre des sociétés esclaves d'un système figé et affligeant. stop. Plus on consulte Facebook même s'il mélange maintenant les serviettes brodées et les torchons pour les cochons, plus on pense aux scribouillards qui veulent ironiser sur les avantages de l'Internet en ridiculisant les réseaux sociaux. Ces profiteurs du vide, qui passent à côté de la plaque, ne se rendent pas compte à quel point le net a changé la vie des internautes et des navigateurs qui se prennent pour des cosmonautes puisque l'univers est à leur pied. Alors que dans les années 60, on n'avait que la revue « Tout l'Univers » pour en savoir plus sur notre monde. Grâce à You Tube alik, les terriens se font leur propre télévision. Ils deviennent producteur, programmateur et n'obéissent plus aux paramètres imposés qui peuvent en faire des bourriques qu'on faisait marcher à la trique du temps des années plombées. L'accro est tellement accroché à son époque - qu'il est difficile pour lui de revenir en arrière pour n'écouter qu'un son de cloche -battue par des cloches qui se prennent pour des donneurs de leçons, alors qu'ils sont dépassés, déphasés, prêts à mordre leurs doigts. Conclusion : quand un ado demande dix dirhams pour recharger l'Internet - gratos chez d'autres –, il cherche à meubler intelligemment sa soirée et surtout il revendique une certaine forme de liberté, messieurs les entêtés, jaloux du nouvel esprit qui règne sur notre terre à qui on dédiera la chanson de Brel « Chauffe, chauffe, Marcel... ». Car plus notre planète se réchauffera, plus on chantera « Ah ça ira, ça ira... » stop. Marrante notre presse. Comme ce titre d'une feuille de choux de Casablanca qui passe de la pommade aux choux de Bruxelles et qui nous annonce la victoire – en France - des syndicats contre la direction de Sanofi qui a restructuré, en déstructurant. Le plan de la direction de Sanofi, qui dispose notamment d'un grand laboratoire à Aïn Sebaâ à Casablanca, prévoit, d'ici à 2015, 914 suppressions nettes d'emplois (dont 170 dans la recherche et développement) et 800 redéploiements par mobilité interne, dont 300 d'une région à l'autre. Mais ce qui choque, c'est que le journal, imprimé à Casa et qui n'a rien de casaoui, comme la plupart des journaux d'aujourd'hui, alors que, sous le Protectorat, les torchons avaient au moins un cachet local, nous parle de la victoire des syndicats en France contre Sanofi, alors que quand il s'agit de grève dans les exploitations agricoles – rarement chez les travailleurs dans le vinicole qui se sucre, sans aider les hôpitaux envahis par des malades qui ont trop bu -, on parle de scandale, de sabotage des entreprises, de bâtons dans les roues et d'attentat à l'économie de la région, quand c'est pas tout le pays. Alors, saluons avec notre confrère la victoire des syndicats contre la direction de Sanofi. stop. La Direction Générale de la Sécurité Nationale vient d'acquérir un lot de véhicules auprès de Renault. Il s'agit de 56 Logan, 129 fourgons Master et - une première - 82 Lodgy. Les véhicules ont été peints et devraient prochainement être aperçus dans les rues des principales métropoles du pays. Voilà qui va nous changer de la « Wachma », comme on disait dans les années fanées quand l'estafette traversait les quartiers populaires en coup de vent, tandis que, de nos jours, on n'arrête plus les gens systématiquement, sauf en cas de doute qui ne laisse pas de doute. Ce qui va nous changer des fourgons en panne qui s'arrêtent en plein centre et des rafles à qui il manque toujours une pièce de rechange, qui s'éternisent dans les garages. Ces lots de véhicules achetés chez Renault participent pleinement à la production nationale. Un geste qui motive ceux qui ont choisi d'investir dans le pays des mille et un royaumes. Comme on dit : « Aâouno el farik ». stop. AMANE (Association Meilleur Avenir à Nos Enfants) organise, jusqu'au 16 mars, une session de formation au profit d'intervenants sociaux d'ici et de Vichy, c'est-à-dire venus de l'étranger. Objectif : dévoiler son nouveau programme contre les violences sexuelles sur les enfants. Contre les violences sexuelles ? Alors qu'un simple attouchement sur un enfant qui ne connaît rien de la vie, c'est déjà un début de violence. Avec un thème pareil, on a l'impression que seule la violence sexuelle sur les enfants n'est pas acceptable, et que s'il n'y a pas violence sexuelle, c'est moins grave, comme dit le slogan «Touche pas à mon enfant». Tout simplement, afin d'éviter aux mômes d'être traumatisés par des adultes inconscients. Un enfant c'est comme un ange. Est-ce qu'on se livre à des attouchements avec El Malaïka ? La conjoncture économique se ressent dans le bilan 2012 du CRI de Oued-Eddahab-Lagouira. A peine 1,4 milliard de DH d'investissement global durant l'année écoulée contre 4,9 milliards de DH en 2011. Il faut dire qu'on a vu ces derniers temps des originaires de l'extrême Sud investir à Rabat dans l'immobilier, comme valeur sûre. Alors que, sur place, dans la province d'Oued Eddahab, il y a des emplois à créer, en particulier dans l'agro-alimentaire et le tourisme. Mais les Sahraouis riches, ça existe, ils préfèrent venir dans les grandes villes pour investir leur argent dans l'immobilier comme s'ils craignaient le mauvais œil. Il serait temps d'encourager les autochtones à investir dans leur terroir, surtout qu'il y a des avantages fiscaux. Une villa à Hay Riad ou à Anfa ne renforce pas le développement économique ni à Dakhla, ni à Kharja. stop. «Zamane», la revue qui aide les Marocains à retenir ce qu'il faut retenir à l'heure où on ne sait plus quelle direction prendre, avec toutes les tentatives de division, fomentées par des opportunistes, revient sur le mouvement du 23 mars. On y apprend que parmis les anciens combattants, il y avait l'éditrice Leïla Chaouni qui refuse des manuscrits qu'elle ne prend même par le temps de lire – c'est courant dans le métier des rentiers -, Khchichen qui portait la jellaba après le jean style Bob Marley et la chemise à carreaux, et bien d'autres figures de proue, mais la liste reste loin d'être exhaustive. Dans une prochaine édition, on en apprendra un peu plus ? Quoi qu'il en soit, le bouquin qu'on attend n'est pas encore sous presse... A suivre. stop. S.M. le Roi a reçu Jack Lang, l'ex-ministre de la Culture, Président de l'Institut du Monde Arabe depuis le début 2013. Un ministre hors pair, ami du Maroc, dont notamment Tayeb Seddiki qui lui gardait les enfants, quand il partait dans le Sud, n'est pas du genre Frédéric Mitterrand qui est entré dans l'Histoire avec sa déclaration lors du départ précipité de Ben Ali et sa coiffora : «Comment peut-on dire que Ben Ali est un dictateur ?»... Une position sidérante qui l'a classé comme elle a classé Bertrand Delanoë qui est resté de glace devant un journaliste accompagné d'un cameraman qui lui demandait ce qu'il pense de ce qui se passe en Tunisie aux moments les plus forts, avant de fermer brusquement la portière de la voiture de la mairie de la République. Un claquement de porte qui est aussi entré dans l'Histoire. Il n'y a pas que les paroles qui restent... Jack Lang à l'IMA, c'est quand même pas Dominique Baudis à qui on a voulu qu'il chante le refrain de sœur Dominique. L'ancien directeur de l'Institut du Monde Arabe, qui a échappé au scandale comme la presse people les aime et les déchiquette sous enquête, n'avait pas la tête de l'emploi même s'il a défendu le mariage avec ou sans flous. Avec Jack Lang au moins, on est à l'aise quand on parle culture. Son passage à la rue de Valois, leur rue Ghandi, fut enrichissant pour les artistes, les hommes des lettres et même les politiciens. Enfin, passer de la Culture à l'IMA, quelle reconnaissance pour l'Institut de toute beauté qui vend maintenant des livres d'Omar Khayyam, projette Aliyam et propose des cosmétiques pour le bien-être. stop. Rectif. Le photographe Jean Bernard Yaguiyan installé à Marrakech, la ville des lumières tamisées dans les fondouks au nouveau look où l'on vend du patchouli, du gingembre, ce cher Skinjbir, et du savon de Marseille, fabriqué à Créteil par les ouvriers bosniaques, expose au GC de Yann Lechartier et non pas à l'Entrecôte dirigé avec soin par Diégo qui tient tête au fast-food du quartier. Pour la petite histoire, le premier étage du GC est devenu incontournable en début de soirée avant le dîner au menu varié. stop. Ferrari, McLaren et autre Lamborghini, au Salon de Genève, pas encore Mégève, font rêver les suppléments autos en couleurs de nos confrères de Casabella. Et chaque année, on les suit sans hésitation... Merci à la confrérie qui nous transporte dans un monde féerique, comme les gosses démunis de Hay El Hafra. stop. Des gnaouas de Salé traverseront le Bouregreg ce vendredi soir pour animer le Kanoun-grill de l'hôtel Chellah où Haj Omar mettra des rythmes dans les assiettes. A chacun son festival et son savoir du festif. C'est noté. stop. Mohammédia for ever. Ça sent le surf safari, version Beachboys avant le remix. Soirée open à l'Opéra Mundi de Avanti, soirée à thèmes. Et toujours le Bambou où on n'a pas encore chanté «Ya bon banania...». stop. Bon week-end. A lundi. nordine ben mansour.