L'Association Afak Maroc pour le développement organise du 8 au 12 mars courant le premier festival de la femme qui sera marqué par un programme riche en animations artistiques et culturelles. Dans ce cadre, l'Association a initié une exposition collective sur le thème « pinceau Nissae » dont l'invité d'honneur est Daniel Couturier, critique d'art et écrivain Français. Ur cette initiative, le président de l'Association Afak précise : « Soucieuse de la situation de la femme au Maroc, l'association AFFAK MAROC pour le développement organise à l'occasion de la journée de la femme Nissae : le premier festival international de la femme et du développement à la ville de Meknès. Ce festival aura pour objectif de traiter plusieurs points concernant la femme et ses droits et aussi sera l'occasion de rendre hommage à des femmes marocaines d'exceptions. Tout cela sera accompagné par des expositions artistiques, des tables rondes, des conférences, un salon et des soirées. Accéder à des horizons de développement ne peut se faire qu'en rompant avec la culture du faux semblant pour passer au principe de l'accès de la femme à ses droits et rôles, qui doit être plus qu'une fin ; mais le principal levier du véritable développement. Puisque telle est notre conviction au sein de l'Association Afak Maroc pour le Développement nous nous devions de réfléchir et de contribuer en ajoutant une fleur au jardin de l'action féminine marocaine, active et consciente dans l'espoir de faire de l'accumulation quantitative un moyen de contribution qualitative. Nous parions que le festival international de la femme et du développement sera un apport qualitatif supplémentaire qui s'ajoutera à ce que compte les scènes nationale et internationale comme festivals visant à promouvoir les valeurs de développement, de participation et de tolérance, et qui combattent tous les stéréotypes, loin de toute exploitation. Nous croyons sincèrement en l'adage qui dit que les humains sont la richesse des nations. ». L'exposition sera marquée par les œuvres représentatives d'un parterre d'artistes marocains et étranger en l'occurrence Jaky Belhaj et l'artiste suédoise Suzanne Strandanger : « Avec Belhaj l'expérience artistique se place au cœur de l'expérience humaine elle n'est plus la somme de ses douleurs, elle est la somme de ses rêves. Qu'y voit-on ? Des formes évoquant des femmes dont on devine encore les yeux, des personnages qui s'allongent démesurément ou se contractent en ellipses insolites, des visages superposés, à la Picabia, sensation proche du relief sans le secours de la perspective et puis une guitare, un saxo, des notes de musique parfois statiques parfois ondulant à souhait. L'œil est partout interrogateur et parfois gênant. C'est une vision quasi cinématographique, vision brève, images superposées et gros plans ou parfois l'ingéniosité l'emporte sur toute raison. », écrit Daniel Couturier. L'artiste peintre suédoise Susanne Strandanger (vit actuellement entre le Maroc et la Suède) dont le langage plastique traduit des états d'âme et des sensibilités via des toiles qui se veulent des empreintes de la touche expressionniste dans ses valeurs chromatiques vives et rythmiques. Chez elle, la peinture est une quête de la vérité. Elle l'exprime telle qu'elle la ressent et qu'elle a subtilement harmonisé et mise en accord pour qu'elle rentre efficacement en résonance avec l'âme du spectateur. Cette liberté acquiert une vie autonome, elle devient un sujet indépendant animé d'un souffle spirituel. Ses créations s'organisent alors en impressions (dépendant de la réalité pittoresques du Maroc), en improvisations et en compositions (des improvisations plus spontanées, s'appuyant sur des images afférentes aux jardins intérieurs, aux femmes et aux états d'être. La forme libre des motifs est l'expression intérieure du contenu extérieur. Son voyage au Maroc signe une jouissance spirituelle profonde chez Susanne .Après des années de droit, le souffle revient avec la réinterprétation des espaces sacrés et des intérieurs à travers une peinture éloquente et colorée saisie par les lumières nocturnes dont le souci majeur est la reconstruction de son propre monde intimiste sous le signe du spirituel : l'artiste développe ses recherches dans la réflexion comme dans la pratique, en se libérant du carcan des démarches classiques. Récemment, elle est impressionnée par la représentation de nos espaces vécus qui peuplent notre existence effective, ce qui montre la puissance de la couleur utilisée presque indépendamment de l'objet lui-même et révèle sa culture cosmopolite. Légende :Jaky avec Daniel Couturier