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Télégramme
Publié dans L'opinion le 08 - 03 - 2013

On est à jour. Comme en France et en Casamance, on a saisi, dans les grandes surfaces du Maroc, les produits Findus, les lasagnes à base de viande de cheval, le plus fidèle compagnon des hommes, devenu suspect, un animal pour lequel un héros de Richard III de Shakespeare a sacrifié son patrimoine.
A jour, sauf que la viande du cheval est considérée au Maroc comme la viande du pauvre qui s'offre un tajine à moindres frais et de la kefta plusieurs fois par semaine. Au marché central, les boucheries chevalines existent depuis le temps où une certaine Radia, dans les années 20 et 30, vendait la nuit du vin après la fermeture des épiceries. Quand elle n'avait plus de pinard dans son bermil, elle refilait aux clients déjà ronds une mixture à base de jus de betterave et de harmel... mélange explosif qui a dû envoyer plus d'un aux urgences.
A Rabat, les amateurs de viande du cheval ne sont pas uniquement les buveurs invétérés qui font passer leur litron – Saddam, dit-on pour la grande en plastique – avec des plats de viande de « aoûd » bourrés d'épices achetées chez Daoud. Mais il y a aussi des habitués de la viande du cheval qui en consomment régulièrement sur conseil de leur médecin. Qu'on se le dise. stop.
La réouverture du jardin d'essais sur l'avenue An-Nasr, inspiré par Buffon qui était botaniste et démocrate, se fait attendre. A chaque grande fête nationale, on se dit ça va être son tour et à chaque fois on a appris à patienter.
Mais, selon des spécialistes du vert, dont le Raja en a fait un printemps, qui turlupine des esprits épris de déviation des expressions depuis le Printemps arabe qui continue de donner la fièvre aux mièvres, le jardin de l'avenue de la Victoire – celle de Samothrace, conservée au Louvre, n'a toujours pas été revendiquée par les Grecs qui ont d'autres chats à fouetter – a gardé les mêmes plantes qu'on a fait venir il y a des décennies de Madagascar, de l'Indochine – excellent groupe de rock –, de la Martinique, des Antilles ou de l'Afrique équatoriale. Sous le Protectorat, les échanges entre jardins d'essais et jardin délaissés étaient courants. Et même avant, quand on faisait venir des cèdres du Liban – avant le restaurant de l'avenue du Maine – pour enrichir le jardin des plantes à Paris non loin de la Place Mohammed V dans le 5ème cosmopolite.
Au jardin d'essais de Rabat, on a importé une plante nouvelle, ce qui nous aurait changé des hibiscus que n'a pas encore introduits Findus dans ses recettes qui défraient la chronique – nettoyage à sec sur le web – et des rhododendrons da dou dom drom... stop.
Pour se faire régler une facture, des financiers du privé font des pieds et des mains pour se faire entendre. D'autres graissent les pattes des bureaucrates qui s'arrangent pour manger sans se faire remarquer. Depuis les vidéos de Targuiste, les tentés par les gains faciles évitent l'œil ravageur.
Mais, sur le terrain, le recouvrement avance.
Les négociations entre le patronat et l'Exécutif vont bon train pour mettre un terme aux péripéties des entreprises avec le recouvrement de leur dû auprès de l'Etat. En effet, une équipe de travail, représentant la Commission PME à la CGEM et le Département de Driss Azami, planche sur un mémorandum pour rendre la procédure de paiement des intérêts moratoires de l'Etat automatique. « Le constat est en effet que les entreprises ne revendiquent pas ses intérêts, qui sont une pénalité à la charge de l'administration publique en cas de retard de paiement aux entreprises prestataires », indique Saâd Hammoumi, président de la Commission PME à la CGEM.
Mezdaoui est fier de son système de sécurité présenté à Bank Al-Maghrib, une méthode fiable reconnue par l'Union Européenne. Reste maintenant à savoir ce que l'on nous prépare au rez-de-chaussée de la Banque Centrale qui, espérons-le, ne fera pas une bêtise monumentale, comme le réaménagement de l'ex-Trésorerie Générale, vendue à un promoteur immobilier qui veut concurrencer le Balima qui a une longue Histoire sur cette avenue Mohammed V où il y a moins de manifs depuis que le 20 Février a lâché ses lévriers. stop.
« Insécurité à Casablanca », titre le quotidien du matin des magiciens, en ajoutant tout de même : gare à la psychose, dont on avait bien peur depuis les chiffres publiés par les services de sécurité de Dar Beïda qui n'est pas Dar El Kehla. En tous les cas, c'est bien le cinéaste incendiaire de « Casanégra » qui doit être aux anges, depuis qu'il nous a balancé ces histoires d'anges noirs, au moment où la ville avait besoin d'un souffle nouveau. Casa n'est ni Alger, la ville de Barberousse avec son Bab El Oued attachant, mais où il ne fait pas bon se promener le soir dans des quartiers du désespoir, ni Damas où les snippers se cachent là où on ne les attend pas.
Dans les détails, les chiffres communiqués par la DGSN font état surtout de « crimes simples et spontanés » et la plupart des infractions commises concernent les crimes portant atteinte à la propriété (19.510 affaires), surtout les vols à l'arme blanche et à l'arraché ainsi que les chèques sans provisions. Ce n'est que loin derrière que l'on retrouve les crimes portant atteinte aux personnes (9.591 affaires).
Mais, selon Urban Titan, le site qui a classé les villes les plus dangereuses au monde, il y en aurait dix, dont Cap Town en Afrique du Sud qui a réussi à organiser les jeux de la discorde, les touristes ne craignent pas les étiquettes. Ils se rendent là où ils veulent. Le magazine Forbès qui classe aussi bien les riches – Benjelloun a détrôné, dit-on, Miloud Chaâbi qui continue à rouler sur l'or – que les villes dangereuses, ça va mieux à Baghdad qui n'était guère conseillée. Quant au « Foreign Policy » du Venezuela, aussi bien fourni que notre revue de la police nationale, Caracas serait la capitale de l'assassinat. A côté de tous ces classements sordides, Casablanca serait « nouwawer »... stop.
Le patron des impôts Zaghnoun offre noun, mais le dernier communiqué de la DGI (Direction Générale des Impôts) est en de bout en bout par les concernés ou pas.
Les contribuables ont la possibilité de bénéficier, dans le cadre de la Loi de Finances 2013, de l'annulation totale ou partielle des pénalités, majorations de retard et frais de recouvrement de l'impôt, a indiqué mardi un communiqué de la Direction Générale des Impôts (DGI). L'annulation totale s'applique aux pénalités, majorations de retard et frais de recouvrement émis, en sus des impôts, droits et taxes, avant le 1er janvier 2012, à condition que le montant en principal soit intégralement payé avant le 31 décembre 2013, explique le communiqué, précisant que cette mesure concerne les impôts, droits et taxes prévus par le code général des impôts ainsi que ceux ayant été supprimés ou intégrés dans ledit code.
Quant à l'annulation partielle, elle concerne les personnes redevables uniquement de pénalités, majorations et frais de recouvrement qu'ils n'ont pas encore versés au 31 décembre 2012. Dans ce cas, les personnes concernées peuvent bénéficier d'une réduction de 50 % de ces pénalités, majorations et frais de recouvrement, à condition de verser les 50 % restants avant la fin de l'année 2013. stop.
Jamais, on n'avait pensé un jour que des fonctionnaires censés donner l'exemple, dans leur travail, comme dans leur comportement, allaient fumer un joint au coin de la rue cachés dans leur voiture. Et qu'ils chercheraient, comme « ouled drouba », un revendeur de chit qui se fait de plus en plus rare en ces temps de tintamarre, provoqué par Tartarin de Tarascon dont Savary en a fait une création à la télé avant de partir pour de bon. stop.
Hay Inbiaât. Croissants chauds et délicieux qui fondent dans la bouche, contrairement au caoutchouc qu'on mâche avec un goût de margarine qui bouche les narines. Suite et fin.
« Moul choukara », qui s'offre maintenant une samsonite en cuir véritable, a repris son pâtissier et, du coup, la clientèle de ce quartier populaire qui ne connaissait pas le vrai goût de la croissanterie avec galanterie, est revenue. Il faut dire que les Marocains cherchent la qualité et une fois qu'ils y ont goûté, difficile de revenir en arrière. Maintenant, il faut militer pour que les bons croissants soient disponibles partout dans le pays, même là où c'est pénible pour y accéder... Un peu de marche le matin, ça fait du bien. stop.
FR3 copie Arte avec ses soirées à thème. Comme celle du mercredi soir sur Mohamed Merrah, Mera, comme dit Manuel Walls qui prononce pourtant le h en espagnol. Des révélations qu'on avait déjà soulignées sur notre rubrique à un moment où beaucoup ne voulaient pas croire que tout le monde savait que Merrah était connu et qu'il était influençable, prêt à travailler pour des services qui veulent aujourd'hui s'en laver les mains. stop.
Nokia, le préféré de Jalil et Rokia, démocratise ses téléphones, nous dit le journal de Boussiphone... En titre sur 6 colonnes dans ce tabloïd qui se veut techno. 15 euros auxquels Nokia devrait retirer un zéro si, vraiment, il entend démocratiser ses portables qui nous rendent la vie insupportable avec tous ces nouveaux-nés, à peine nés, et qui sont déjà démodés
Résistant, nous dit la pub. Résistant aux chutes ? Car on a l'impression qu'il y a des portables au design si fin, qu'ils sont faits pour glisser entre les mains et bonjour les dégâts, mais soyons bon joueur avec le finlandais qui ne fait pas encore d'assemblage chez les Srilankais, main d'œuvre habile et réputée.
Nokia a également présenté le Nokia 105, le téléphone le plus abordable de sa gamme à ce jour, et le Nokia 301 qui propose un accès Internet et aux e-mails et qui est doté d'un appareil photo inspiré des smartphones Lumia. Le Nokia 105 est idéal pour quelqu'un qui achète son premier téléphone. Il est équipé des fonctionnalités de base et d'une résistance à la poussière et aux éclaboussures. Grâce à sa robustesse et à l'autonomie de 35 jours de sa batterie. Voilà qui va mettre d'accord les étourdis. stop.
La chroniqueuse belliqueuse a cherché à nous fâcher avec Barroso, au moment où il visitait le Maroc. Ses réflexions ciblées, c'était déplacé pour une économiste lucide qui a parlé de sabotage au fond de l'air ? Pas de doute.
Bien sûr, on ne va pas avaler toutes les couleuvres des choux de Bruxelles. Il y a une manière de se démarquer avec intelligence. stop.
Signe des temps. La mini-galerie de peinture, à côté du café l'Empire sur l'avenue Allal Ben Abdallah, vend maintenant des pépites, des cacahuètes et des bonbons... tout en gardant quand même, au fond de la boutique, des tableaux de Sabata Redouane qui nous faisait marrer avec ses potins de Bibi Fricotin. Qu'il repose en paix.
Mais une galerie de peinture qui vend des cacahuètes devrait nous inciter à réfléchir sur l'avenir des salles d'expo où l'on offre plus de pots de nos jours à l'occasion d'un vernissage où il n'y a ni vernis ni berniz. La galerie de demain vendra des livres, des objets d'art et pourquoi pas des coupons de lézard, des draps en soie, avec tous ces critiques d'art qui ne se comptent plus, où chacun se donne un titre déniché du haut de son pupitre... stop.
Ils répondent au téléphone même quand ils sont en réunion. Le préfet Moufid au parcours limpide, Kachraoui, le policier lecteur de journaux, Oukhouya qui connaît la circulation comme sa poche et bien d'autres serviteurs de l'Etat et de la société citoyenne. En règle générale, on n'entre plus dans les commissariats du Maroc avec la peur au ventre comme autrefois du temps des hors-la-loi. Le concept de la nouvelle autorité prôné par S.M. le Roi Mohammed VI est suivi à la lettre. stop.
L'ANAP (Association Nationale des Arts Plastiques), à ne pas confondre avec l'ANAPEC qui ne donne pas un copek aux artistes démunis – ça existe à Aïn Leuh et à Rommani – fête ses huit ans en même temps que la journée de la femme qui tombe un vendredi, jour de feinte pour beaucoup de fonctionnaires qui profitent de la prière pour ne pas revenir l'après-midi.
Abdellatif Zine, qui n'a pas été consulté par le bureau de Mawazine qui garde toujours Serghouchni qui s'y connaît à peine dans les aghani pop and rock, a dénoncé la récurrence des artistes – qui lui font concurrence ? – sur la scène artistique actuelle, en enchaînant : « Les galeries exposent continuellement les mêmes peintres connus ou vendables », comme si c'était condamnable. Heureux qui comme Ulysse vend sur les cimaises ou dans les coulisses... Abdellatif Zine voudrait nous faire découvrir de nouveaux talents, mais dans son expo du 8 mars, en hommage aux femmes, il n'y a que les célébrités : Chaïbia l'incontournable, Meriem Meziane, haut de gamme, Fatima Hassan ou Fatma Gbouri qui, hélas, n'a pas assez peint. On dira qu'il s'agit de femmes peintres décédées. Soit. Mais où sont les inconnus dont Zine nous parle avec son air d'éternel donneur de leçons ? stop.
Très drôle. Des imaginatifs ont organisé une soirée costumée à la « 5ème Avenue » où Derkaoui n'avait pas encore vu ça ! D'ailleurs, pour entrer, il fallait être habillé comme au bal masqué. Ça tranche avec les soirées bâclées où les videurs poussent des jeunots à vider leur sac et leur bouteille, pour en reprendre une autre... stop.
Au goût du jour. Le Kanoun, qui reprend du service dans un cadre qui évoque toute une époque quand Bhiri venait nous dire salut avant d'aller au studio Gabriel du temps où les speakerines étaient habillées en flanelle, Dior ou Givenchy avant l'arrivée de Vichy qui côtoie maintenant Sidi Ha et Sidi A. stop.
A lundi. Bon week-end. nordine ben mansour.


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