Sur chaque 10.000 candidats aux examens du baccalauréat 2012, 7 ont été pris en flagrant délit de fraude. C'est dérisoire, serait-on tenté de dire, loin d'être alarmant. A moins que les chiffres officiels ne soient que l'arbre qui cache la forêt de tous ceux qui auraient été assez futés pour tromper la vigilance des surveillants ou qui auraient bénéficié de leur « indulgence ». En tout cas, l'opinion publique est persuadée que la triche aux examens scolaires est devenue un calamiteux sport national. Dans le communiqué du ministère de l'Education Nationale, on apprend, en chiffres réels, que lors de la session de juin 2012, sur les 451.953 candidats aux examens du bac, 3112 ont été surpris en situation de fraude, dont 52% des candidats libres. Le plus haut taux de triche a été enregistré au niveau de la branche des Lettres et des Sciences Humaines, 65,19%, soit 2046 cas. Au niveau de la branche des sciences expérimentales, ce sont 959 prétendants au bac qui ont été appréhendés. Dans 66% des cas, les tricheurs ont utilisé des GSM et dans 24% des cas, ils ont été surpris en train de consulter des documents qu'ils n'étaient d'ailleurs pas autorisés à avoir sur eux dans la salle des examens. On relève, également, dans le communiqué que des mesures disciplinaires ont été prises à l'encontre des indélicats contrevenants. Cela va du zéro pointé à l'épreuve, à la privation durant quatre ans de passer les examens du bac. Mais on relève surtout que neuf élèves tricheurs ont été poursuivis en justice et écopé de peines d'emprisonnement ferme allant jusqu'à trois ans.