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Mise en garde contre les répercussions sur la région d'une guerre civile en Syrie L'OCI se félicite de l'initiative de SM le Roi pour la mise en place d'une charte internationale sur le respect du caractère sacré des religions
Le 12ème Sommet des chefs d'Etat islamiques sanctionné par la Déclaration du Caire Les chefs d'Etat islamiques ont salué, jeudi au Caire au terme de leur 12è session ordinaire, l'initiative de SM le Roi Mohammed VI pour la mise en place d'une charte internationale sur le respect du caractère sacré des religions. «Nous réitérons notre appui à l'initiative de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, invitant à la mise en place d'une Chartre internationale sur le respect des symboles et du caractère sacré des religions», relève la Déclaration du Caire sanctionnant les travaux du sommet de l'Organisation de la coopération islamique (OCI). Cette initiative, lancée par SM le Roi lors du 11è sommet de l'OCI à Dakar, porte sur la définition des normes et des règles appropriées destinées à exercer le droit à la liberté d'expression et d'opinion, et l'obligation de respecter les symboles et le caractère sacré des religions, de même que les valeurs spirituelles, précise la Déclaration. Le texte souligne, dans ce sens, le besoin d'une large institutionnalisation de la coopération entre les Etats membres afin de mettre en oeuvre la stratégie de lutte contre l'Islamophobie adoptée par le 11ème Sommet islamique ainsi que la reconnaissance de l'importance d'accélérer le processus de mise en oeuvre de sa décision relative au développement d'un instrument international juridique contraignant, et ce, pour lutter contre l'intolérance, la discrimination et la haine entre les religions. Les chefs d'Etat ont par ailleurs exprimé leur profonde inquiétude face à la recrudescence des attaques contre l'islam et les Musulmans, particulièrement contre l'image sacrée du Prophète Sidna Mohammed, l'autodafé du Coran et les stéréotypes sur les musulmans. Ils ont également déploré les tendances croissantes dans certaines politiques, lois et mesures administratives nationales qui stigmatisent les personnes appartenant à certaines religions et croyances, notamment l'Islam, sous des prétextes variés, appelant les Etats membres à développer une stratégie unifiée pour inciter la communauté internationale à prendre des mesures efficaces contre les actes d'incitation à l'intolérance et la haine pouvant conduire à la violence et se solder par des pertes en vies humaines. Les chefs d'Etat ont également souligné l'importance de contrer par tous les moyens toute diffusion ou propagation d'idéologies aberrantes, et à développer des programmes spécifiques dans le domaine de l'éducation de telle manière à inculquer les véritables valeurs de l'islam empreintes de compréhension mutuelle, de tolérance, de dialogue et de pluralisme. Le Sommet islamique du Caire souligne les efforts de SM le Roi en faveur d'Al Qods mis en exergue Le 12ème Sommet des chefs d'Etat islamiques a également salué les efforts de SM le Roi Mohammed VI, président du Comité Al Qods au profit de cette ville sainte et de la cause palestinienne. «Nous nous félicitons des efforts déployés par Sa Majesté le Roi Mohamed VI, président du comité Al-Qods pour la préservation des sacralités islamiques d'Al-Qods al-Charif, lit-on dans la Déclaration du Caire. Les dirigeants des pays islamiques ont également salué les efforts du Souverain pour faire face aux mesures prises par les autorités de l'occupation israélienne en vue de la judaïsation de la ville sainte. Le sommet a également mis l'accent sur le rôle remarquable assumé par l'agence Bait Mal al-Qods issue du comité al-Qods à travers la réalisation de projets de développement et d'activités au profit des habitants de cette cité sainte ainsi que le soutien à leur résistance. Les chefs d'Etat ont également invité les Etats membres à accroître leur soutien à l'agence afin de lui permettre de poursuivre sa mission. Le Comité Al Qods avait annoncé, lors de ce sommet, la réalisation par l'agence de projets dans la cité sainte d'une valeur de 28,94 millions de dollars entre 2008 et 2012. Dans un rapport, le comité Al Qods relève que ces investissements ont été consacrés à l'habitat, la restauration et l'achat de biens immobiliers (11 pc), la santé (15 pc), aux oeuvres sociales, aux sports et à la culture (50 pc). Il ajoute que les projets réalisés concernent la réhabilitation des logements des démunis et des personnes marginalisées et l'équipement, la restauration ou la construction des écoles, des centres sociaux et des mosquées, ainsi que l'octroi de bourses pour étudiants et l'acquisition d'ambulances. Appel à protéger les Musulmans Rohingya au Myanmar Le 12ème Sommet des chefs d'Etat islamiques a, en outre, appelé la communauté internationale à assurer la protection des Musulmans Rohingya au Myanmar. «Nous affirmons la responsabilité de la communauté internationale et des Nations unies, notamment celle du conseil de sécurité, s'agissant de protéger les minorités menacées de génocide au Myanmar», lit-on dans la déclaration du Caire. Dans ce sens, les chefs d'Etat ont souligné l'impératif de contraindre le gouvernement de Myanmar à prendre toutes les mesures à même de protéger les minorités sur son territoire et à mettre un terme à la violence à l'encontre de la minorité musulmane Rohingya. Tout en appelant les autorités de Myanmar à l'ouverture d'accès humanitaire destinée aux populations affectées et éprouvées, les dirigeants des pays islamiques ont condamné la poursuite des atrocités qui sont perpétrés systématiquement à l'encontre de la communauté musulmane Rohingya et qui constituent une violation grave et flagrante du droit international. Ils ont de même condamné la participation des forces de sécurité officielles et des milices bouddhistes aux massacres, à l'expulsion forcée des habitants et à l'incendie de leurs habitations et de leurs lieux de culte. Le Sommet a demandé au secrétariat général de l'OCI de coordonner avec les autorités locales pour permettre aux ministres des Affaires étrangères du Groupe de contact sur Rohingya de se rendre sur les lieux pour évaluer les besoins d'assistance humanitaire aux personnes touchées et élaborer un plan d'aide urgent. La Birmanie, à majorité bouddhiste, compte environ 800.000 Rohingya, considérés par le gouvernement comme des clandestins en provenance du Bangladesh. Rangoon se refuse de son côté à leur accorder le statut de réfugiés depuis 1992. Les périls d'une guerre civile en Syrie Concernant le dossier syrien, le 12ème Sommet des chefs d'Etat islamiques a mis en garde contre les répercussions d'une guerre civile en Syrie sur la région et sur la paix et la sécurité internationale. «Nous avertissons que la poursuite de l'escalade militaire, qui a été rejetée et condamnée par la communauté internationale, pourrait pousser le pays sur des terrains périlleux pour la paix, la sécurité et la stabilité de la Syrie et de toute la région», lit-on dans la déclaration du Caire. Dans ce sens, les chefs d'Etat ont appelé à la cessation immédiate de la violence, des meurtres et des destructions par respect des valeurs islamiques et des droits humains, et «pour prémunir la Syrie des périls d'une guerre civile totale, avec les conséquences gravissimes qui en découleraient pour le peuple syrien, pour la région, et pour la paix et la sécurité internationales». Ils ont souligné la responsabilité du régime syrien dans la poursuite des violences et des destructions de biens, se déclarant vivement préoccupés au sujet de la détérioration de la situation et de l'augmentation de la fréquence des meurtres qui ont déjà coûté la vie à des milliers de civils non armés ainsi que des massacres perpétrés dans les villes et villages par les autorités syriennes. Les dirigeants ont exhorté le régime syrien à faire «preuve de sagesse», appelant à un dialogue sérieux qui doit avoir lieu entre la coalition nationale de la révolution syrienne, les forces d'opposition et des représentants du gouvernement n'ayant pas été impliqués dans toute forme d'oppression. Pour eux, l'objectif consiste à ouvrir la voie à un processus de transition permettant la réalisation des aspirations du peuple syrien à des réformes et au changement démocratique. Ils ont réitéré le soutien à une «solution politique pilotée par la Syrie elle-même», ainsi qu'à la mission de l'envoyé spécial conjoint de l'ONU et de la Ligue arabe, Lakhdar Brahimi. Ils ont salué la création d'une coalition nationale de la révolution syrienne et des forces de l'opposition et leur engagement en faveur d'une transition politique pacifique et la reprise économique, ainsi que du respect des droits de l'Homme, du droit international et de l'accès humanitaire. Les chefs d'Etat ont par ailleurs souligné l'importance de protéger les sites religieux et historiques de la Syrie des risques de destruction et de saccage, en exprimant l'engagement à assurer une assistance humanitaire au peuple syrien. Pour une coopération multilatérale en matière de lutte contre le terrorisme L'OCI a également appelé à une coopération multilatérale en matière de lutte contre le terrorisme. «Nous réaffirmons une nouvelle fois notre engagement à oeuvrer au renforcement de la coopération multilatérale dans le domaine de la lutte contre le terrorisme à travers, entre autres, l'adoption d'une définition appropriée du terrorisme qui fasse l'objet d'un consensus», lit-on dans la Déclaration du Caire. Les chefs d'Etat ont ajouté que cette coopération passe également par l'échange d'informations, le renforcement des capacités et l'éradication des causes dont se nourrit ce fléau telles que les conflits prolongés et non réglés, la répression continue, la marginalisation. Le Sommet a de même condamné toutes les tentatives d'amalgame visant à associer l'Islam ou tout pays musulman, toute race, toute religion, toute culture ou nationalité quelconque au terrorisme. Les chefs d'Etat ont par ailleurs souligné que le financement du terrorisme est une préoccupation grave pour la communauté internationale, relevant que le paiement de rançons aux groupes terroristes est la source principale du financement du terrorisme. Dans ce sens, ils ont exhorté les Etats membres à coopérer afin d'interdire le paiement des rançons réclamées par les groupes terroristes. Les chefs d'Etat ont réitéré le soutien aux efforts saoudiens pour l'établissement du centre des Nations unies pour la lutte contre le terrorisme. Appel à une aide humanitaire aux réfugiés maliens Le Sommet a lancé un appel pressant au monde islamique pour aider à atténuer les souffrances des réfugiés et déplacés maliens. «Nous invitons les Etats membres de l'OCI et les organisations humanitaires à aider à atténuer les difficultés graves qu'endurent les milliers de réfugiés et de personnes déplacées au Mali et dans la région», ont indiqué les chefs des pays islamiques au terme de leur sommet. Ils ont également réitéré la position de principe quant à la sauvegarde de l'unité, de la souveraineté et de l'intégrité territoriale du Mali, tout en condamnant fermement les tentatives du Mouvement national de Libération de l'Azwad et des autres groupes armés qui menacent l'intégrité du pays. Ils ont par ailleurs condamné les exactions perpétrées par des groupes terroristes contre les civils désarmées et la destruction de sites du patrimoine culturel mondial classés par l'UNESCO, en particulier à Tombouctou, en appelant l'ISESCO à participer à la protection et la préservation de ce patrimoine. Les chefs d'Etat ont réaffirmé l'entière solidarité avec le gouvernement d'union national du Mali, le soutien des résolutions du conseil de sécurité de l'ONU et des initiatives de paix lancées par la CEDEAO et l'UA. Condamnation de la poursuite de la construction du mur de l'apartheid autour d'Al Qods Les chefs d'Etat islamiques ont condamné la poursuite par Israël de la construction du mur de l'apartheid autour de la ville d'Al Qods. «Nous condamnons fermement la poursuite par Israël de la construction du mur de l'apartheid autour de la cité sainte et la confiscation subséquente de milliers d'hectares appartenant aux Palestiniens, en compromettant le continuum géographique de la Cisjordanie , lit-on dans la «Déclaration du Caire « sanctionnant les travaux de ce Sommet. Ils ont condamné aussi le refus d'Israël de se conformer aux résolutions internationales en la matière, appelant la communauté internationale à oeuvrer pour amener l'Etat hébreu à démanteler le mur de l'apartheid, à lever le blocus imposé à la cité sainte et à s'abstenir de démolir des habitations, de retirer les pièces d'identité aux citoyens et de vider cette ville de ses citoyens arabes. Ils ont appelé aussi le Conseil de sécurité de l'ONU et l'UNESCO à prendre les mesures nécessaires pour assurer le respect par Israël du droit international et mettre fin à toutes les actions illicites et illégales à l'intérieur et autour d'Al Qods, y compris les tentatives de détruire le patrimoine naturel et culturel palestinien dans la partie sud-ouest de la ville. Le Sommet de l'organisation de la Coopération islamique a réaffirmé le caractère central de la cause palestiniennes et d'Al Qods Al Charif pour la Oumma islamique dans son ensemble, appelée à mobiliser tous ses pouvoirs et d'utiliser les moyens licites et toutes les voies de recours possibles pour défendre l'inviolabilité des sanctuaires islamique et chrétiens. Dans ce sens, les dirigeants ont réitéré la ferme condamnation d'Israël, en tant que puissance occupante, pour son agression qui ne fait que perdurer et s'accentuer contre ces sanctuaires islamiques et chrétiens de la ville sainte. Tout en se félicitant de l'adoption par l'Assemblée Générale de l'ONU qui a élevé le statut de la Palestine aux nations unies au niveau d'Etat observateur, les chefs d'Etat ont condamné «la réaction d'Israël vis-à-vis de l'adoption de cette résolution légale pacifique, politique, multilatérale». Il s'agit d'une «réaction caractérisée par l'intransigeance et par une hostilité et agressivité excessive», déplorent-t-ils. Ils ont aussi dénoncé «la politique de sanctions collectives à l'encontre du peuple palestinien, et en particulier le blocus illégal et inhumain imposé à la bande de Gaza, et qui a un impact grave sur la situation humanitaire et les conditions de vie des populations». Les dirigeants des pays islamiques ont souligné que tout règlement juste, pacifique et global du conflit du Proche-Orient doit être fondé sur les dispositions du droit international et les résolutions du conseil de sécurité, ainsi que sur les termes de référence de la conférence de paix de Madrid et l'initiative arabe de paix. Les chefs d'Etat islamiques ont par ailleurs appelé «les factions palestiniennes à unir leurs forces sous la férule de l'OLP, seul représentant légitime du peuple palestinien» et à répondre rapidement aux appels du président palestinien Mahmoud Abbas, pour la tenue d'élections générales le plus tôt possible, et pour permettre à la commission électorale de faire son travail dans toutes les villes palestiniennes. Il s'agit du «plus court chemin vers la réconciliation nationale inter-palestinienne», soulignent-ils.