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Mali et zone sahélo-saharienne Les mouvements terroristes et séparatistes posent de sérieux défis pour la sécurité de la région
Le Maroc favorable à une réponse «déterminée et solidaire»
La position du Maroc favorable à une réponse «déterminée et solidaire» aux développements inquiétants dans la zone sahélo-saharienne et au Mali, «procède d'une conviction que les mouvements terroristes et séparatistes qui y sévissent posent de sérieux défis pour la sécurité de la région, du Maghreb et au-delà», a affirmé mardi à Rabat le ministre délégué aux Affaires étrangères et à la coopération, Youssef Amrani. «Le Maroc n'a cessé d'attirer l'attention de ses partenaires et de la communauté internationale sur la nécessité impérieuse de répondre de manière déterminée et solidaire aux développements inquiétants dans la zone sahélo-saharienne et au Mali, et qui se sont rapidement transformés en menace à la paix et à la stabilité régionale», a-t-il déclaré à l'issue d'un entretien avec la ministre déléguée chargée des Sénégalais de l'extérieur, Seynabou Gaye Touré. Selon le ministre, l'engagement international au Mali devrait permettre à la communauté internationale d'endiguer le démembrement d'un pays africain par des groupes terroristes et séparatistes menaçant l'ensemble des pays de la région et d'empêcher la déstabilisation de tout l'ouest du Sahel. Il a rappelé que la position du Royaume est basée sur des principes clairs, notamment l'adoption d'une approche globale incluant toutes les dimensions diplomatique, militaire, politique, économique, culturelle et sécuritaire en vue du règlement de la crise malienne, «l'objectif ultime de cette approche étant le rétablissement rapide de la stabilité, de l'unité, de la souveraineté et l'intégrité territoriale du Mali». L'engagement actif du Royaume au côté du Mali s'est manifesté à différents niveaux, a-t-il dit, rappelant que sur Hautes instructions de SM le Roi Mohammed VI, le Maroc a décidé, dès le mois d'avril 2012, d'envoyer une aide alimentaire au Mali pour alléger les souffrances des populations déplacées à l'intérieur de son territoire et dans les pays du voisinage (Mauritanie, Niger, Burkina), fidèle en cela à son attachement au principe de solidarité agissante au profit des peuples frères africains. «Le Royaume du Maroc s'est également engagé de manière déterminée à soutenir l'action courageuse déployée par la Cédéao en vue de répondre au défi sécuritaire posé par la situation au Mali. C'est tout le sens de la participation du Royaume au sommet de la Cédéao à Abuja en novembre 2012, sommet qui a permis d'arrêter les paramètres et le concept stratégique et opérationnel devant présider à une sortie de crise au Mali», a-t-il poursuivi. Le Maroc, fort de son engagement permanent en faveur de la paix et de la stabilité au niveau mondial et à la faveur de sa qualité de membre du Conseil de sécurité, s'est également investi dans les efforts internationaux pour faire face à la gravité de la crise malienne et à la menace terroriste et séparatiste au Mali. Cet engagement au niveau international, a-t-il relevé, s'est concrètement matérialisé par l'adoption, sous présidence marocaine, de la résolution 2085 du conseil de sécurité autorisant le déploiement au Mali pour une durée initiale d'une année de la mission internationale de soutien au Mali (MISMA), sous conduite africaine. Dans ce contexte, le Maroc a décidé ce mardi l'octroi d'une contribution de 5 millions de dollars aux efforts de financement de la MISMA (dont le budget s'élève à 460 millions de dollars), lors de la Conférence des donateurs sur le Mali, tenue à Addis-Abeba. Le ministre a affirmé que ce soutien qui répond aux appels de la communauté internationale (résolution 2425), «traduit concrètement la solidarité et le soutien constant du Royaume au peuple malien ainsi que son appui aux efforts des pays de la région en vue d'assurer la stabilité et le développement du Mali et de toute la région». «Face à la dégradation rapide et la gravité de la situation malienne, il s'agit d'aider ce pays africain à recouvrer son intégrité territoriale contre la menace terroriste et séparatiste, notamment à travers l'action et l'engagement de la France et d'autres pays africains conformément aux dispositions de la résolution 2085 du Conseil de sécurité», a souligné M. Amrani. Dans une déclaration faite à Radio Medi I, le ministre Amrani avait déclaré, peu de temps avant, que le Maroc a toujours insisté sur la priorité du recouvrement par le Mali de son intégrité territoriale. «Le Maroc a toujours insisté sur la priorité qui doit être accordée au recouvrement par le Mali de son intégrité territoriale et à la lutte contre les activités terroristes et criminelles qui ont menacé la paix et la sécurité dans la région», a déclaré le ministre. Il a rappelé que la résolution autorisant le déploiement, pour une période initiale d'un an, d'une force internationale au Mali sous conduite africaine, a été adoptée au cours de la présidence marocain du Conseil de sécurité de l'ONU au mois de décembre dernier. Il s'agit aujourd'hui d'aider ce pays à reprendre la zone nord contrôlée par les groupes armés, a-t-il relevé. Cette menace sécuritaire, qui pèse sur le Mali, interpelle également le Maroc qui a «toujours été engagé dans le dossier malien» car, a-t-il dit, «elle ne concerne pas uniquement les pays du Sahara et du Sahel, mais aussi les pays du Maghreb et au-delà». «S'il y a un engagement et une action de la France et d'autres pays africains dans ce pays, c'est pour lutter essentiellement contre ces mouvements terroristes pour que l'intégrité territoriale et l'indépendance du Mali soient sauvegardées et respectées et pour éviter que ce conflit ne s'enlise davantage et déstabilise l'ensemble de la région», a affirmé M. Amrani.