Une saison très timide et des problèmes difficiles Le sport de volley-ball n'a jamais cessé de connaître des déboires, depuis plus d'une vingtaine d'années, c'est dire depuis toute une génération, n'a jamais été une fierté en résultats et compétences internationales, il a toujours été relégué au second plan, si ce n'est pas aujourd'hui parmi les équipes les plus faibles d'Afrique. Ce n'est pas un hasard, mais plutôt dû à une politique de sourd d'oreille et d'incompétence. Les présidents qui ont succédé à la fédération sportive en étaient bien conscients et leurs politiques de restructuration étaient de tout le temps vouées à l'échec. Ghzali, si expérimenté en ce sport, lui qui était parmi l'équipe nationale marocaine aux championnats méditerranéens, avait préféré redonner le prestige de ce sport en organisations internationales. Et si le Maroc était le seul en Afrique et en pays Arabe à réussir l'organisation du championnat du monde juniors et celle des examens finals des arbitres stagiaires internationales, il se retrouve, par contre, avec une équipe nationale dans les derniers rangs au Championnat d'Afrique des Nations organisé par nous même. Et cela était impardonnable. Mais la vérité reste amère, celle que sans bons résultats des équipes nationales séniors c'est la déchéance qui fait main basse sur tout ce qui avait été fait de bon en dehors de la formation technique. Pour relancer la gestion actuelle, il est très utile donc de gérer les primordiales, et le nouveau comité fédéral aura bien du pain sur la planche, sachant bien que la saison écoulée était très timide, par une gérance basée sur l'essentiel. Durant toute l'année écoulée, il n'était question que d'une programmation du championnat national, avec quelques stages et recyclage d'arbitres mais rien n'avait été fait pour une concentration quelconque des nationaux seniors. Le mal de ce sport est donc profond, il faut voir les vérités en face. Nous n'avons pas assez de joueurs de volley-ball et très peu de clubs dont la majorité est sans grandes ressources financières. Des juniors dont la plupart sont d'un niveau technique très faible n'ont pas leurs places en seniors, leurs formation était entre les mains d'incompétents, aussi on ne peut en vouloir aux clubs qui manquent de moyens financiers leur permettant d'engager des entraineurs réputés. C'est les clubs qui font les équipes nationales et non le bureau fédéral, et ces clubs ont un besoin urgent d'aide financière pour veiller à la formation de leurs joueurs. Aujourd'hui le niveau de notre équipe nationale est très faible, nous retrouvons les mêmes que ceux qui nous ont conduit à la déchéance. Si, lors d'une prochaine participation internationale de nos joueurs séniors, avec le niveau actuel, on se retrouve parmi les moins victorieux, ce sera une invitation porte ouverte au comité provisoire pour une seconde aventure. Avoir une meilleure équipe nationale capable d'égaliser les Tunisiens, Egyptiens, Algériens, Camerounais et autres, nécessite une formation technique très poussée. Et la question que l'on se pose : cela demandera combien d'années pour pouvoir un jour être sur le podium, car le retard que nous enregistrons est très énorme ? La tâche du bureau fédéral est bien plus difficile, lui qui hérite déjà des cas échéants est appelé à des résultats concrets. Le courage de Benchekroun est historique, le fait de vouloir se présenter seul à la présidence en est un, et relancer le défi d'améliorer les conditions de ce sport avec tous ses problème s'en est une autre.Souhaitons, enfin, que la nouvelle équipe fédérale réussisse dans sa nouvelle politique de gestion, car nous savons tous que ce ne sera pas facile et qu'elle puisse avoir la collaboration de tous les dirigeants des clubs pour un seul objectif reprendre notre excellente valeur d'antan des années quatre vingt, sans oublier qu'en soixante seize le Japon sollicitait un match amical avec notre sélection marocaine, ce qui fut fait au pavillon de l'ancienne foire de Casablanca, un temps où les Etats Unis n'avaient pas encore une équipe de volley-ball.