Comme s'ils ne disposaient que de la chanson -- et même ! lundi, c'étaient des chansonnettes répétées à longueur d'année jusqu'à l'indigestion -- qui étaient à l'affiche ce soir de fin d'année où le public s'attendait à ce que les messieurs des deux boîtes nationales à images sortent, au moins pour une fois, des sentiers battus et rebattus durant des décennies jusqu'à la crevaison de nos tympans ! Mais, de grâce messieurs ! prenez au moins exemple sur les Soirées des télés françaises. A ne citer que la chaîne France-2 qui nous a vraiment rassasié cette nuit-là. Eh oui ! à défaut de pain local, on se rabat, le cœur serré, sur la baguette "parisienne" qui, heureusement, ne nous a pas laissé sur notre faim durant les quatre bonnes heures qu'a duré un programme vraiment délicieux, consistant, varié et convaincant. Il y avait vraiment de tout pour plaire. Chez nous, hélas, du côté de la Rue El Brihi comme du quartier Aïn Sebaâ, on continue à chanter et à danser, comme s'il n'y avait que ça pour attirer le public et le garder attaché à son écran qui -- sans jeu de mots -- n'arrive pas à grandir malgré qu'il ait dépassé l'âge de raison ! Nos Soirées hebdomadaires persistent à rapiécer leurs programmes en misant sur des chants et des danses de moussems, de cérémonies de mariage ou même débarqués directement de...night-club avec leur baratin de mots déplacés ! Vivement, un divorce avec cette habitude archaïque qui continue à mélanger art et travail artisanal. Bref, on a fini l'année comme on l'avait commencée avec une programmation boiteuse, au grand désarroi d'un public qui ne sait d'ailleurs plus sur quel pied danser...