L'Union Générale des Travailleurs au Maroc a rendu public un communiqué de solidarité avec l'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) dont ci-après la traduction : "Suite à l'agression commise le 4 décembre par des milices armées jusqu'aux dents par diverses armes et arborant le slogan de « protection du régime tunisien », agression qui a causé de graves blessures à deus secrétaires généraux adjoints de l'Union tunisienne du travail (UGTT) en plus de dizaines d'autres blessés parmi les militants de la centrale tunisienne sœur, et ce, au moment où cette dernière s'apprêtait à célébrer le 60ème anniversaire de l'assassinat du vaillant syndicaliste Farhat Hachad, fondateur du mouvement syndical tunisien, Suite donc à cette agression violente et à celles qui l'ont précédée contre un certain nombre d'Unions régionales tunisiennes du travail, sans que la justice n'intervienne pour mettre fin aux méfaits de ces bandes de voyous hors la loi, l'Union Générale des Travailleurs au Maroc (UGTM), tout en étant entièrement et inconditionnellement solidaire avec l'UGTT, direction et militants de base : - Condamne avec force ces méthodes inadmissibles et contraires à toutes les lois et conventions ; - Invite le gouvernement tunisien à démanteler ces bandes hors la loi, à engager des poursuites contre elles et sévir contre les auteurs de ces graves préjudices moraux et matériels portés à la centrale tunisienne ; - Appelle le Bureau International du Travail (BIT), à travers sa commission des libertés, à se solidariser avec l'UGTT, à diligenter une enquête et à prendre les mesures qui s'imposent conformément à ses statuts ; - Rappelle que le mouvement syndical reste le principal guide vers les libertés et l'édification des sociétés sur les bases de la paix, de la justice, de la démocratie et de la dignité ; - Rappelle, pour mémoire, l'élan de solidarité et de soutien des masses laborieuses marocaines qui se sont soulevées au lendemain de l'assassinat du martyr Farhat Hachad le 8 décembre 1952 et la grève générale dans plusieurs villes marocaines à l'époque, ainsi que les mouvements de protestation et les manifestations dont la classe laborieuse marocaine a payé une lourde facture sous formes de martyre, d'arrestations et autres persécutions. La centrale UGTM, tout en réitérant sa solidarité inconditionnelle et de principe avec l'UGTT, affirme que le mouvement syndical est un incontournable et ne saurait être muselé par la répression et la violence car il constitue un facteur d'équilibre entre toutes les parties au service de la paix et de la stabilité véritables en vue de stimuler la croissance et de construire un avenir radieux". L'Union Générale des Travailleurs au Maroc