La famille de la résistance au Maroc s'apprête à commémorer le 58ème anniversaire du soulèvement de 1952 à Casablanca, un événement majeur dans l'histoire de la lutte pour l'indépendance tant au Maroc que dans l'ensemble des pays du Maghreb. Casablanca 06/12/10- La famille de la résistance au Maroc s'apprête à commémorer le 58ème anniversaire du soulèvement de 1952 à Casablanca, un événement majeur dans l'histoire de la lutte pour l'indépendance tant au Maroc que dans l'ensemble des pays du Maghreb. Cet anniversaire, qui marque aussi une date-phare dans l'histoire de la solidarité maghrébine, commémore le soulèvement de la population de Casablanca, les 7 et 8 décembre 1952, pour dénoncer l'assassinat, deux jours auparavant, du leader syndicaliste Ferhat Hachad, secrétaire général de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT). Le défunt fut une grande figure du syndicalisme maghrébin qui avait, comme le rapportent les historiens de l'époque, inscrit d'emblée le mouvement syndical tunisien dans la lutte pour l'indépendance. Il s'agit d'un leader qui, après avoir consolidé les bases de son syndicat (120 mille adhérents environ en 1951), avait milité pour la création d'une union syndicale nord-africaine regroupant les syndicats en naissance au Maroc, en Algérie et en Libye. Son assassinat a provoqué, alors, des émeutes sanglantes à Casablanca et un soulèvement populaire qui allait, ensuite, faire tâche d'huile et s'étendre à d'autres villes du Royaume et aussi en Algérie. Ce mouvement de protestation illustre la solidarité du peuple marocain avec les peuples voisins et frères du Maghreb et exprime aussi l'ampleur de la colère et l'indignation des populations soumises alors au joug du protectorat français. En commémorant chaque année l'anniversaire de ces évènements de décembre 1952, la famille de la résistance, ainsi que l'ensemble des composantes de la nation se remémorent l'épopée historique de la lutte pour l'indépendance et les immenses sacrifices consentis par les martyrs de la résistance pour l'indépendance, à leur tête le père de la nation, feu SM Mohammed V et son compagnon de lutte et d'exil, feu SM Hassan II. Cette commémoration illustre parfaitement la solidarité maghrébine et l'attachement des Marocains à l'unité des peuples de la région et au projet d'un Maghreb arabe uni. Cet élan de solidarité et ce désir d'union ont été, d'ailleurs, toujours partagés, puisqu'avant même la naissance en 1989 à Marrakech de l'Union du Maghreb Arabe (UMA), les partis nationalistes maghrébins s'étaient engagés, lors de la Conférence du 17 avril 1958 à Tanger, à Âœuvrer pour la réunification des pays maghrébins.