Une évidence ! Au Maroc, la lutte contre le SIDA a constitué une priorité, et ce, depuis la déclaration du premier cas de SIDA en 1986. En atteste les divers plans et programmes d'action qui se sont succédés depuis et auxquels l'engagement de Sa Majesté le Roi Mohammed VI donne une forte impulsion aujourd'hui. C'est le cas notamment de l'Initiative Nationale pour le Développement Humain, lancée en 2005 par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, et qui se présente comme étant la réponse logique et le nouveau cadre stratégique de lutte contre la pauvreté, l'exclusion, la marginalisation et la précarité des couches vulnérables de la population. Mise en place également d'une instance de coordination nationale de la riposte au VIH, d'un plan stratégique national définissant le cadre des interventions de lutte contre le SIDA et des objectifs à atteindre en 2011, et d'un système national de suivi-évaluation précisant les différents indicateurs de mesure et de degré d'atteinte des objectifs. Dans ce cadre, faut-il rappeler que la stratégie sectorielle du ministère de la Santé pour la période 2008-2012 prévoit le renforcement des activités de prévention répondant aux besoins des populations les plus exposées aux risques d'infection, l'accroissement et la diversification des opportunités de conseil de dépistage du VIH, incluant l'accès aux antivétroviraux et le renforcement du leadership national pour une gestion et une coordination efficaces de la riposte multisectorielle au SIDA. Citons aussi l'implication des ONG opérant dans ce domaine et la qualité du partenariat ONG – pouvoirs publics et qui s'est concrétisé par le relèvement du niveau d'accès au conseil et aux tests volontaires du VIH ayant connu un essor sans précédent. Aussi, en matière de prise en charge, l'accès aux antirétroviraux et aux médicaments pour infections opportunistes est-il assuré gratuitement à toutes les personnes vivant avec le VIH depuis 2003. Entre autres leviers de performance qui font que notre pays, lorsqu'il célèbre annuellement la journée mondiale de lutte contre le VIH/SIDA, a à cœur une volonté et une détermination très fortes à mettre les moyens aussi bien humains, matériels ainsi qu'en terme d'infrastructures afin de venir à bout de ce fléau. Une approche qui participe du souci d'intégrer le développement sanitaire et humain dans la politique générale, et ce, en termes d'accès aux services de santé, de promotion et de protection de la santé ainsi que de prévention et de maîtrise des problèmes de santé. Approche dictée, faut-il le reconnaître, par une forte demande de protection et d'amélioration sanitaire des populations admettant de moins en moins que les services, plus particulièrement ceux de soins de santé, ne soient pas disponibles pour tout le monde et qu'ils ne soient pas à la portée de ceux qui en ont le plus besoin. Répondre à tous ces impératifs de la qualité, de la performance, de la proximité et de l'encadrement,... notre pays, conformément aux hautes Orientations de Sa Majesté, en fait, il est vrai, un des chantiers prioritaires. L'objectif que se sont assignés les gouvernements de Sa Majesté qui se sont succédés, consiste à redonner confiance au citoyen dans le système de santé, moraliser le secteur de la Santé, renforcer la veille et la sécurité sanitaire, réduire les déséquilibres en matière d'infrastructures de santé, améliorer la qualité des prestations et de l'offre des services,... Une orientation en droit fil des Orientations de Sa Majesté qui fait du droit à la santé un fondement essentiel de la dignité humaine - au même titre que l'éducation, l'habitat, la nutrition,... - un levier fort et puissant catalyseur pour le développement humain. C'est dans cette perspective de progrès qu'il faut, donc, apprécier l'effort fait en matière de prévention et de lutte contre le fléau du SIDA, avec l'idée d'orienter la stratégie et les programmes afin de créditer notre système de santé de toutes les chances du succès pour vaincre tous les fléaux, dont notamment le VIH/SIDA.