C'est le cinéaste britannique John Boorman qui présidera le jury de la dixième édition du Festival International du film de Marrakech. Le réalisateur naturalisé américain depuis plusieurs décennies a fourni à Hollywood des oeuvre marquantes qui ont pu recueillir et le succès public et le succès critique. Il compte aujourd'hui parmi les cinéastes les plus prestigieux du cinéma américain. Mais en fait, qui est John Boorman ? John Boorman est un réalisateur, producteur, producteur délégué, scénariste, interprète britannique, né le 18 janvier 1933 dans la banlieue de Londres à Shepperton (Royaume Uni). Il passe une partie de son enfance chez les Pères Jésuites, mais sa jeunesse est surtout marquée par les bombardements pendant la Seconde Guerre mondiale, épreuve qu›il évoquera plus tard dans son film «La Guerre à sept ans», le plus autobiographique de toute sa filmographie. La lecture de Carl Gustav Jung l›influença beaucoup, notamment sa théorie sur les mythes comme fondements vivants de la société et de la psychologie individuelle et collective, idée qui transparaît dans «Excalibur» notamment. L›œuvre de John Boorman confronte d›ailleurs la représentation des mythes à l›expérience du réel, s›amusant parfois à les déconstruire ou à mettre à jour leur vacuité. «Délivrance», par exemple, met à mal la légende du bon sauvage et montre comment une excursion en canoë à but écologique se transforme en retour à la barbarie originelle, au cœur d›une nature hostile. À dix-huit ans, il devient critique de cinéma dans des revues spécialisées et participe à des émissions radiophoniques sur le même thème. En 1955, il est monteur pour une chaîne de télévision privée, puis réalise des documentaires pour la Southern Television. À la BBC, il signe une série de portraits documentaires dont «Citizen 63» et «The Newcomers». Son premier long métrage, «Sauve qui peut», date de 1965. Le succès de ce film lui permet de partir travailler aux Etats-Unis où il met en scène «Le Point de non-retour» et «Duel dans le Pacifique» qui lui valent la notoriété internationale. Revenu en Grande Bretagne, il réalise «Leo the last» pour lequel il reçoit le Prix le la mise en scène à Cannes en 1970. Suivent «Délivrance», «Zardoz» et «L›Exorciste 2 : l›hérétique» qui confirment sa réputation de grand réalisateur, développant un cinéma personnel, violent et pessimiste qui, du fantastique à la science-fiction en passant par le réalisme, dépeint un monde sans dieu où l›homme, condamné à errer, est sans cesse confronté au mal. John Boorman a six enfants : dont Charley Boorman, acteur et aventurier, et Katrine et Telsche BoormanTelsche, scénaristes et actrices anglaises. Cette dernière est décédée le 11 février 1996. Distinction Prix de la mise en scène lors du Festival de Cannes 1970 pour "Leo the Last". Meilleure contribution artistique au Festival International de Cannes en 1981 pour le film "Excalibur". Prix du meilleur réalisateur au NSFC Award pour "La Guerre à sept ans" en 1987. LAFCA du meilleur film en 1987 pour "La Guerre à sept ans". Golden Globe Award : Meilleur film musical ou comédie en 1988 pour "La Guerre à sept ans". Prix de la mise en scène lors du Festival de Cannes 1998 pour "Le Général". Prix du meilleur réalisateur au London Critics Circle Award pour le film "Le Général" en 1999. Filmographie 1965 : Sauve qui peut 1967 : Le Point de non-retour 1968 : Duel dans le Pacifique 1970 : Leo the Last 1972 : Délivrance 1974 : Zardoz 1977 : L'Exorciste 2 : l'hérétique 1981 : Excalibur 1985 : La Forêt d'émeraude 1987 : La Guerre à sept ans 1990 : Tout pour réussir 1995 : Rangoon 1998 : Le Général 2001 : Le Tailleur de Panamá 2003 : In My Country 2006 : The Tiger's Tail