Le scénario du dernier tournoi feu Mansour Lahrizi va-t-il se reproduire ? Disons-le tout haut : Oui ! En annonçant le début du championnat pour aujourd'hui, il y a eu un tollé au sein de six clubs de la première division (MAS, WAC, SP, RST, MCO et le CMC), alors le côté juridique, administratif et financier de la Fédération Royale Marocaine de Basket-ball est toujours dans le flou. Jeudi à Casablanca au centre fitness Plazza, M. Ahmed Mernissi (Président du MAS), M.Abdelhaq Bakkaht (Président du comité directeur de la RST), M.Driss Chraïbi (Président du S.P), M.Boutchichi Hachmi (Secrétaire général du MCO), M. Abdessadeq Morchid (Secrétaire général du CMC), M.Mustapha Chadli (Président délégué du WAC), MM. Mohamed Serhane et Mohamed Farih (représentants du mouvement du 11 Janvier), étaient au rendez-vous avec les différents organes de presse pour plus de lumière sur la situation que traverse le basket-ball national depuis le début de l'année 2013. M. Ahmed Mernissi quitte le navire fédéral Selon M. Ahmed Mernssi, c'est vraiment regrettable de voir le basket-ball national qui jouissait d'une certaine visibilité aux yeux des médias, le respect des uns et l'admiration des autres de tomber aussi bas. Les dérives répétées du bureau fédéral sonnent aujourd'hui comme une offense à l'esprit du basket-ball national. Toujours selon le président emblématique du MAS, quand M. Mohamed Dinia est arrivé à la tête de la Fédération Royale Marocaine de Basket-ball, et avec les moyens financiers et logistiques qu'il va apporter au basket-ball national, au bureau fédéral on s'est tous dit, aujourd'hui, tout est en place pour les quatre années à venir, l'horizon est dégagé, la route est tracée pour le basket-ball national, pour réaliser le rêve de ses supporters. Mais, au fil des mois, rien de fort ni sur le fond ni sur la forme, puis il y a eu le printemps Arabe, et voyant que son projet se banalise, il nous surprend par la passation des pouvoirs de la fédération au Dr Mohamed Fouad Amar. Au bureau fédéral on a dit, à l'époque, qu'il faut garantir le déroulement du championnat, et à sa fin, on provoque une assemblée générale extraordinaire pour élire un nouveau Président pour la Fédération Royale Marocaine de Basket-ball. Mais, au fil des temps, il s'est avéré que les membres restant du bureau ne voulaient pas céder leur poste, ce n'est pas une attaque contre ces personnes, je pense que je ne peux pas continuer à travailler dans une illégalité juridique, le malaise du basket-ball national est grandissant, et il est temps pour arrêter cette mascarade, qui ne fait que nuire au développement du basket-ball national. De son côté, le Président du comité directeur de la Renaissance de Tanger, M. Abdelhaq Bakhat, a tenu à mettre les points sur les « I » à propos de la situation de son club, qui selon l'article 4 des statuts du club, le président du comité directeur est la personne habilitée à prendre des décisions en cas de démission du comité de l'une des sections de la RST. Pour M. Bakhat, la situation du basket-ball national s'est dégradée, mais sûrement révélateur d'un climat mal sain, cela témoigne sans doute d'un manque de volonté générale de la part des décideurs au sein de la fédération. « Si je suis là ce soir, c'est pour s'associer aux demandeurs de retour à légalité juridique et administrative de la Fédération Royale Marocaine de Basket-ball, autrement dit, notre équipe ne va pas prendre part au championnat qui démarre ce week-end, pour conclure, comment peut-on jouer, alors que nous nous ne disposons pas encore de licences ». De son côté, M. Boutchichi Hachimi, le représentant du Mouloudia d'Oujda, le nouveau promu à la cour des grands, a signalé : « Il faut en finir avec tous ça, il faut en finir avec les éthiques en toc, l'institution fédérale doit retrouver sa légitimité, et je me demande pourquoi s'obstine-t-on à marcher contre les règles ». De son côté, M. Abdessadeq Morched du CMC, aujourd'hui les griefs que connaît le basket-ball national sont trop nombreux, et je me demande pourquoi le ministère de tutelle continue de garder le silence, pour devenir complice d'une situation qui ne cesse de se dégrader .Tout le monde est d'accord que la situation est alarmante. Le ministère de tutelle doit peser de tout son poids sur le basket-ball national, pour mettre fin à la crise, aussi je confirme que le Cercle Municipal de Casablanca ne prendra pas part au championnat qu'après le retour à la légalité juridique au basket-ball national. Pour le président de Sport-Plazza, M. Driss Chraïbi, les deux ou trois personnes qui sont au bureau fédéral sont entrain de stigmatiser la philosophie d'une discipline qui, il y a quelques années, a connu un essor considérable. Aujourd'hui, les enjeux du basket-ball national sont tels, qu'il faut un nouveau processus avec à la tête des compétences pour valoriser l'image de la Fédération et renforcer son positionnement. Pour M. Mustapha Chadili du WAC, le basket-ball national est en crise, un climat général délétère. Aujourd'hui, les clubs ne réclament pas le départ de X ou Y, mais le retour à la légalité juridique et administrative de la Fédération Royale Marocaine de Basket-ball. Nous, le comité du WAC, nous avons déposé notre dossier juridique à temps à la fédé pour être en conformité avec les statuts, mais il se trouve qu'aujourd'hui, on ne peut pas légitimer le départ d'un championnat, alors que du côté de la fédé il n'y a pas une légitimité juridique. De son côté, M. Seharne du mouvement du « 11 Janvier » n'a pas manqué de soulever un certain nombre de problèmes qui se posent aujourd'hui pour le basket-ball national, qui exigent des réponses immédiates de la part du ministère de tutelle. A la fin, les collègues des différents organes de presse présents ce soir, de leur côté, n'ont pas manqué de poser des questions sur les problèmes qui touchent le basket-ball national, certaines questions ont eu des réponses de la part des représentants des clubs présents, d'autres non, puisqu'elles ont du ressort du ministère de tutelle. L'avenir nous dira plus sur le sort d'une grosse balle orange qui tarde à affirmer un bond vers l'avant. Aujourd'hui plus que jamais le basket-ball national est au creux de la vague, à la portée des quatre vents, et son historique, celui de la génération des années 60, 70 et 80, celle des Abdejabar Belganoui, Alaoui Mohamed, feu Kahli Yamani, Nouuredine Cherradi, Abdelhanine El Oufir, feu Fath Allah Bouazzaoui, Badr Eddine Hachad, Driss Houari, Abderraouf Laghrissi, feu Moual Riad, Mokhtar Seyad, feu Sebbar Abderrahmane, feu Allal Bel Caid, Dr Yousri Hammouda, Bouchaib El Guerch, Mohamed Siwane, Hassan Ben Khadouj, et bien d'autres noms qui ont fait la gloire du basket-ball national, est entrain de faire bafoué par les dérives que connaît le milieu du basket-ball national. Et c'est vraiment regrettable de voir à chaque fois le projet pour relancer le basket-ball national passé comme une lettre à la poste. Rira bien qui rira le dernier. A signaler que la fédé ne nous a pas transmis le programme relatif à cette première journée du championnat. Eh ! communication quand tu nous tiens.