Devant la crise qui secoue le basket-ball national, jusque là, le bureau fédéral ou du moins ce qu'en reste, a fait le dos rond résistant aux rumeurs, à la gronde du mouvement du 11 Janvier, et de certains présidents de clubs qui dénoncent régulièrement les multiples dérapages de gestion du basket-ball national, surtout après le départ de M. Mohamed Dinia, Président de la Fédération Royale Marocaine de Basket-ball. Les gens savent qu'il y a trop de dérives dans le basket actuel, et la tenue d'une assemblée générale ou des assises nationales et en appelle à de futures solutions, est le seul moyen pour sortir de l'impasse. Mais depuis l'annonce par les uns et les autres, pour briguer le poste laissé « vacant » par M. Mohamed Dinia, l'amitié en aurait pris un coup, et les relations entre le restant du bureau fédéral et les demandeurs de la tenue de l'assemblée générale statutaire extraordinaire, et ce, dans le cadre de la restructuration de charte du sport à l'échelon national, et ce, pour une conformité statutaire entre les différentes fédérations, auraient tendance à se fendiller dans la discorde. Donc, au lieu de la tenue de l'assemblée générale, comme on l'avait annoncé pour le 13 octobre par la fédé, on la reporte, programmant, à la hâte, la cinquième édition du tournoi feu Mansour Lahrizi, comme si les gens ont la mémoire courte et le tournoi va apaiser la situation, et rebelote. Rien ne fut, la preuve, après les désistements des équipes du MAS, de la RSB, du CRA et de la RST, va s'ajouter le refus de prendre part à ce tournoi les équipes du WAC et de S.Plazza, tant que la fédé n'a pas tenu son assemblée, une doléance qui va être approuvée par d'autres clubs, donc un seul match s'est joué celui opposant le FUS à l'ASS, dans la foulée, la fédé en a décidé d'annuler la suite du programme. Normalement, et au lieu de lancer le tournoi de l'un de ses dirigeants, enthousiaste et passionné du basket-ball en particulier et du sport en général, un homme qui avait le culte de l'amitié, un soldat du sport, on devait tenir une réunion entre le noyau dur et le restant du bureau fédéral, pour mettre fin aux remous, enterrer la hache de guerre afin que le climat s'améliore. Hélas non, le sauvetage n'a pu avoir lieu, pour voir la tension monter d'un cran, après que les grosses cylindrées du basket-ball national et le mouvement du 11 Janvier décidaient de boycotter le championnat tant que la Fédération Royale Marocaine de Basket-ball n'a pas tenu son assemblée générale. Un nouveau pavé dans la marre fédérale. Le ministère de tutelle va-t-il réagir comme en 1980, devant ce nouveau dilemme posé par les représentants des clubs qui contestent la légitimité de l'actuel bureau fédéral. La demande des clubs va-t-elle passer comme une simple lettre au secrétariat du ministre de la Jeunesse et des Sports, ou va-t-elle trouver écho auprès du ministre ? Un test déterminant pour l'avenir du basket-ball national.