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Pour l'arrêt de l'agression israélienne contre Gaza Le Maroc mobilisé au sein du CS de l'ONU et plaide au Caire pour des décisions arabes «influentes et efficaces»
Le Maroc est activement mobilisé dans toutes les instances internationales et particulièrement au sein du Conseil de sécurité des Nations Unies pour la «condamnation et la cessation sans condition» de la lâche agression israélienne contre les populations de la bande de Gaza. Le Maroc a fermement condamné l'agression militaire israélienne contre la bande de Gaza, depuis son déclenchement, et oeuvré au sein du Conseil de sécurité de l'ONU pour amener Israël à mettre un terme à son action militaire «dans les plus brefs délais et sans conditions», a souligné samedi soir à la MAP à New York, l'ambassadeur du Maroc à l'ONU, Mohamed Loulichki. De fait, au fur et à mesure du développement de cette nouvelle agression, le Royaume en tant qu'unique pays arabe au sein du CS a introduit mercredi 14 novembre une demande de réunion urgente, en insistant pour qu'elle soit publique et qu'elle se tienne le jour même. Des consultations s'en sont suivies pour décider du principe de la réunion et de son format, a-t-on indiqué auprès de l'ONU. Selon les procédures régissant le Conseil de sécurité, seul un Etat membre de l'Organe est habilité à faire une telle demande et à l'obtenir, rappelle-t-on. «Au vu des positions divergentes» au sein du Conseil, «le compromis qui a été accepté était de tenir une réunion publique à laquelle seuls les Quinze et les deux parties prenantes à savoir Israël et la Palestine pouvaient prendre la parole alors que les autres Etats membres de l'ONU étaient admis à la réunion mais sans possibilité d'intervenir, a rappelé l'ambassadeur. Mercredi soir, l'Organe exécutif a effectivement tenu cette réunion urgente au cours de laquelle le Royaume a demandé «l'arrêt immédiat des raids israéliens» sur la bande de Gaza. «Nous avons fermement condamné l'agression israélienne sur Gaza», a dit l'ambassadeur pour qui «Israël assume toute la responsabilité face à l'escalade de la violence». Soulignant que ces évènements tragiques ne se seraient pas produit si le processus de négociation n'était pas dans une impasse prolongée, le représentant permanent a, tenu à rappeler la position constante du Maroc, dont Sa Majesté le Roi Mohammed VI, assume la Présidence du Comité Al Qods, en faveur de l'arrêt des colonisations, de la préservation du caractère et de la vocation de la ville Sainte d'Al Qods, berceau des trois religions célestes et la réalisation des aspirations légitimes du peuple palestinien à un Etat viable avec Al Qods pour capitale, vivant en paix avec son voisinage. Lors de cette réunion, M. Loulichki a insisté sur «les conséquences dangereuses de cette nouvelle agression menée par les autorités d'occupation dans une région déjà secouée par d'autres crises et tensions qui risquent de la précipiter dans le chaos» Jeudi et vendredi, le Maroc a de nouveau multiplié les contacts avec les autres membres du CS de l'ONU à New York pour les convaincre sur la nécessité que le Conseil se prononce sur cette lâche agression pour éviter le pire à la région, particulièrement au vu des renforts militaires placés autour de la bande de Gaza. Le CS «ne peut rester les mains liées face à l'escalade de la violence à Gaza et devant les déclarations du gouvernement israélien menaçant de poursuivre les opérations militaires contre les civils palestiniens», a notamment dit l'ambassadeur. Il a, dans ce sens, appelé le Conseil de Sécurité «à assumer sa responsabilité en condamnant l'action israélienne et en y mettant fin» et rappelé à cet égard «la tragique situation dans laquelle se trouve la population palestinienne de la bande de Gaza en raison d'un blocus injuste qui dure depuis des années et qui se poursuit en violation du droit international humanitaire et des droits fondamentaux de l'Homme». Le projet de «déclaration élaboré par le Maroc a été accueilli positivement par la quasi totalité des membres du CS qui y ont vu un texte équilibré assurant l'essentiel, à savoir, l'arrêt des actions militaires israéliennes et la fourniture de l'aide humanitaire aux populations affectées par cette agression», ont souligné des diplomates proches du Conseil. Samedi en fin d'après-midi, à la suite de la réunion extraordinaire au Caire des ministres arabes des Affaires étrangères, la délégation marocaine a, de nouveau, soulevé devant le Conseil la question de l'escalade militaire initiée par les forces israéliennes d'occupation et l'a informé des principales décisions prises par la Ligue arabe. La délégation a, de même, rendu compte au groupe arabe à l'ONU, des résultats de ses démarches au sein de l'Organe exécutif et participé à l'identification des actions à entreprendre à New York pour assurer la mise en oeuvre des décisions de l'Organisation panarabe. Dans la soirée, l'ambassadeur a participé avec une délégation du groupe arabe (Palestine, Tunisie, Oman, Qatar, Egypte, Liban et Ligue arabe) à une réunion avec le président du Conseil de Sécurité pour le mois en cours, l'ambassadeur indien à l'ONU, Hardeep Singh Puri. Cette réunion a été l'occasion d'exposer à M. Hardeep Singh Puri, la «quintessence des décisions prises» par les ministres des Affaires étrangères arabes» et de préciser que toutes les «options restent ouvertes» s'agissant du suivi à accorder à ces décisions pendant les jours à venir pour répondre au développement de la situation à l'intérieur et autour de la bande de Gaza, a indiqué l'ambassadeur. Au niveau arabe, le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Saad Dine El Othmani a appelé, samedi au Caire, à l'adoption de décisions «influentes et efficaces» face à l'agression israélienne contre la bande de Gaza. «Nous traversons une conjoncture historique qui nous interpelle à adopter des décisions influentes et efficaces face à l'agression israélienne contre la bande de Gaza», a-t-il dit à l'ouverture d'une réunion urgente du Conseil de la Ligue arabe, tenue au niveau des ministres des Affaires étrangères, précisant que «la Oumma arabe fonde de grands espoirs pour adopter des décisions fortes, efficaces et influentes, s'écartant des méthodes traditionnelles» dans le traitement de ce dossier. M. El Othmani a appelé la communauté internationale, «qui a longtemps gardé le silence sur ce type de crimes, à se joindre également à ceux qui parlent d'une seule voix pour faire pression sur Israël pour qu'il cesse ses crimes dans la bande de Gaza». Il a aussi réitéré le soutien du Maroc au peuple palestinien, notamment les Gazaouis, face à ces agressions, saluant la ferme détermination des Palestiniens à défendre leurs droits en dépit du blocus, des pressions et des bombardements. Cette réunion était consacrée à l'examen des moyens à mettre en place pour permettre l'arrêt de l'agression israélienne contre Gaza.