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La caricature, ce n'est plus un jeu
Publié dans L'opinion le 17 - 10 - 2012


Ne caricaturons pas !
Il s'agit de choses qui ne finissent pas, par légèreté, par des chansons et, ici, par caricature (s).
Voyons. Je voudrais, dans cette circonstance, où des caricatures, et plus largement des films, des romans (pseudos ou comptes à mal régler) qui prennent l'Islam (au sens le plus ample) comme objet d'attaque (attaque, parce que ceux qui font cela disent leur positionnement idéologique, quelle que soit sa valeur en réalité), qu'on en parle avec sérieux et avec quelque responsabilité. Je ne vise pas le fond, ce sera une autre dimension, mais la façon dont on justifie, ou légitime, ou couvre, tout simplement, la chose.
Je voudrais que ce soit en la plus possible sérénité (qui n'est ni faiblesse, ni éruption spontanée). Cela n'est pas aisée chose, dans ces situations, parce qu'on travaille dans un domaine de plénitude de sentiments, d'émotions, et de tous les côtés (« stress » et « réponses »). Mais on peut essayer, de vraie volonté, à la sérénité. Cela nous permettrait de mieux voir l'essentiel, d'entrevoir des pistes de comportements, d'élaborer des stratégies – pas absolues – de sortie de crise.
Voyons donc. Je voudrais dans cette vue m'adresser à un support, à des supports médiatiques qui ne seraient pas voix d'une position arrêtée, par idéologisme déterminé, ou par croyance en quelque (s) « principe » (s) idéalisés, ou incompréhension ou suffisance, ou non connaissance de bonne foi, des profondes choses, par désintérêt, ou désaffection, par arrogance, mépris, esprit limité, marche des temps, etc.
Je voudrais que ce soit une institution... même, on peut trouver un forum... ou essayer de parler avec justice et/ou justesse, et demander justesse et/ou justice.
Les « caricatures » donc (et leur syndrome).
Laissons de côté le fond pour essayer d'exprimer des impressions ou des actions qui ne veulent pas quitter l'esprit, donc qui exigent qu'on en traite.
Je voudrais écarter tout d'abord trois approches.
Non qu'elles n'aient pas d'importance (oh que si !). Elles peuvent être même – d'un côté ou d'un autre – terriblement opérantes. Mais, toujours dans l'esprit de sérénité, laissons, par démarche, à ce degré de la discussion, laissons-les de côté.
Prenons le syndrome « Charlie Hebdo ». Il se pourrait que ce soit le comportement (en dehors de sa profession « d'artiste ») d'un rebelle à tout rappel, tout rappel à l'existence reconnue d'un « autre » avec le sens (et en apparence « premier », de hardiesse), de droits moraux des autres et qui entendent que l'on manifeste contre une provocation (parce que, par exemple, le film de l'Israélo-américain est une consciente opération) se dit : je ne m'arrête pas – je vais faire en toute science avec toute ma lucidité, selon ma possibilité, la même chose. Cela peut aller peut-être plus loin, et mieux, se croire dans une catégorie de panache, en se disant, croyant illustrer - «le là, j'y reste» - quelque défi, « je n'a pas à me contenir ni à faire contrition. Je fais de l'expression, moi – Et je fais ce que je fais, et je fais ce que je veux ». Voire !
- Laissons aussi de côté (plus important) la crispation de conviction. Là, que voulez-vous faire ? La croisade des « pauvres gens » en somme.
Là ce sont des positions, des positionnements, des cabrements,... style : « je suis dans cette voie, j'y reste, et je mène une action (un combat ?) – je suis sûr de moi-même, quelle (s) que soi (ent) la (es) conséquence (s) sur autrui. Mieux (ou pire), c'est contre cet autrui que je fais ce que je fais. Cet autrui m'agace ».
Cette attitude n'a pas, d'elle-même, beaucoup d'oreilles. Mais il peut y avoir espoir, la candeur a des possibilités de se reprendre. Laissons-la provisoirement hors de notre recherche d'une analyse équitable.
Pour ce, la première chose, serait, en bonne démarche, scientifique, morale ou purement de bonne comportementalité, de tout bonnement s'obliger à regarder et à constater l'ampleur du phénomène. Il y a ici, maintenant, (un « ici et maintenant » récurrent certes) une ébullition (des deux côtés même si ce n'est pas avec les mêmes modes et moyens de se dire) celle qui est la plus visible, mais non pas la plus pleine de malignité, de la réaction du monde des musulmans à telle interpellation « occidentale » (« interpellation » qui est une promotion, laquelle ? – pour ses auteurs).
Il faut donc qu'on essaye – y arrive-t-on ? -, d'analyser.
Deuxième chose :
On voudrait, en toute candeur, et avec maîtrise poser une question, (la question ?) : quand on dit, soit :
a) par facilité de réponse,
b) par langue « professionnelle » ou de bois
c) soit culturellement même, qu'il s'agit du droit à l'expression.
Nous disons : « Bien... ». Mais ne sent on pas, en conscience, qu'il y a un « mais »... Je prie ces « maîtres de vérité » de m'accorder ceci : est-ce que cette réponse épuise la réponse ? Est-ce qu'elle est, réellement, toute la justification ? Ne reste-t-il pas quelque chose qui exige plus, qui dit, tout de même : «Est-ce vrai, est-ce vraiment quelque chose qui est cataloguée absolument, dans la catégorie : liberté d'expression ? ».
Absolument ? On arrêtera donc si vous en êtes absolument, au sens d'absolument, convaincus.
Cependant, le souteniez-vous, en âme ?
Il faut – mille fois plutôt qu'une, ou une bonne fois, de la liberté d'expression. Mais :
a) est-ce que la liberté n'a pas une vérité et une réalité faites d'un code d'une certaine élévation ?
b) Est-ce que cela est vraiment de la liberté d'expression ? de la capacité d'examen ?
Quand on a répété : « liberté d'expression », dans ce cas-ci, et les cas analogues, est-on, réellement, satisfait, comme dans la solution d'une question mathématique où l'on est presque heureux de trouver la réponse, ou dans la justesse d'une formulation morale juste ?
Ne reste-t-il pas quelque chose qui tourne dans l'esprit et qui recherche et attend plus large et plus profonde explication.
Nous posons donc cette question qui, elle, est incontournable. D'où, avec l'explication « liberté d'expression », il faut, n'est-ce pas notre droit, n'est-ce pas un droit, ajouter donc autre chose.
Je ne veux pas – j'ai mon idée – prétendre maintenant dire qu'elle est l'explication absolue, ou du moins légitimable mais je veux qu'on la cherche, et qu'on ne se dérobe pas.
Que peut-il y avoir ? en dehors des hypothèses que nous avons, avec longanimité, « hilm », laissé en suspens. Peut-il y avoir, légitimité de la question aussi, une simple expression contre le fait musulman en soi – je ne veux pas dire qu'on doive en vouloir à ceux qui ne veulent pas, de ce fait, pour eux-mêmes. Cela est autre chose.
Je dis que : Est-ce que ces formes d'expression (caricatures, etc.) sont-elles conçues, perçues, senties par leurs auteurs, véritablement, réellement, plutôt pour rire, innocemment pourrait-on penser, ou plutôt comme une sorte de jouissance dans le fait de susciter l'excitation entre des gens qui ne sont pas obligés d'adhérer aux mêmes croyances mais qui ont droit à quelque légitime égard. N'y a-t-il pas, malgré tout, un seul principe de la forme entière de l'humaine condition. Ou bien, serait-ce méchanceté, tout simplement, ou plus inquiétant, (pour qui ?) une opération d'attaque. N'attendons pas maintenant la réponse.
Avançons. Est-ce incapacité à tenir compte de la réaction, au moins, disons-nous, de l'émotion, vive, d'un milliard et demi d'une humanité, autre, certes, et dire – étudions mieux, au lieu de s'accrocher à la formule. C'est la « liberté d'expression ». Jusqu'ici, la seule position claire à déclarer à ce monde en problème (s) a été, soit :
a) celle des gouvernants des pays (qui ne peuvent pas, en justice, « se laver les mains » de l'affaire) qui ont subi les plus que regrettables réactions des des humanités provoquées. Cette attitude est de dire avec compréhensible et logique sens de défense de leurs représentations extérieures : « Renforçons notre système de protection et de capacité de réponse ». Certes oui. Cependant, le pendant de cette normale volonté serait un peu de vouloir s'attarder sur l'élément existentiel, matrice de ces mouvements. Et d'où essayer de faire évoluer notre attitude envers les musulmans.
b) soit de se confondre en considérations d'inspiration juste, mais un peu embarrassées, sur le fait lui-même et que, de toute façon, induisent-ils, le mouvement musulman, parce que l'Islam, fera toujours ces manifestations, parce que c'est l'Islam. A suivre.
c) Si le monde musulman ne faisait plus d'allégeance à l'Islam, s'il était comme « nous » il n'en serait pas ainsi. A apprécier !
Mais, justement là est problème, c'est que politiques, intellectuels (authentiques ou assimilés) dans «l'Occidentie », n'intègrent pas (par formation, par archéologie culturelle, par manque de voir en dehors du paradigme qui est le leur (Paradigme qui est aussi situé dans une floraison de civilisation remarquable, considérable, mais incapable d'intégrer, hors d'un « orientalisme » codé, les autres floraisons historiques).
Plus, les accusera-t-on de ne pouvoir légitimer pour l'autre, Islam ou les autres cultures, quelque capacité d'être, de production de modèles, de nouvelle culture. Dans cette hypothèse, la modernité serait :
1) Mettre un tamis sur le côté lumineux de l'Islam
2) le monde de l'Islam devait suivre le (s) modèle (s) de l'Occident, (les modèles internationaux plutôt que ceux universaux.) Et cela selon plusieurs niveaux.
a) la politique :
- hégémonie
- prépondérance
- domination
- endiguement de l'autre
- etc...
Il y a à prendre et à suivre dans cela, mais cela est-il – en tout son déroulement, acceptable.
b) société de culture technologique
Cela est une réalité qui s'avance sur toute la planète. Pourquoi non, on ne peut pas revenir, avec efficacité, à une technique moins conquérante. Cependant, et ce n'est pas politiquement correct de le dire : il faut du prométhéisme technique, certes, mais il ne faut pas qu'il se brûle par son orgueil, au lieu d'œuvrer avec salubrité d'âme et équité d'intelligence.
c) Mais il y a aussi – il faut insister, l'orgueil de l'en soi occidental comme psychologique, comme mode d'action, de comportement. Et là, l'Islam en a pris, et beaucoup. Il n'avait qu'à s'élever.
Mais 1) Est-ce avec réciprocité
2) Est-ce qu'on lui reconnait même le droit de penser à avoir une initiative, par lui-même, de lui-même, quelquefois ne serait-ce que pour survivre.
Dans ce (s) cas se place l'incapacité à concevoir ceci : c'est que dans l'exemple de la caricature, il y a certes la décision qualifiée, de premier jet, sans retour sur soi-même, de normale, et pas lue toujours comme une méchanceté d'objectif.
Mais, il y a aussi la manière, le ciblage, le ricanement, la caricature insulte, la caricature venin – cela devrait-il être aujourd'hui, accepté et acceptable ? et dans tout le monde ? il y a des moments de culture, ou tel mot, telle expression n'est pas senti comme seulement un mode d'expression, mais comme une entreprise de destruction. Essayez alors, puisqu'il ne s'agirait que de la vertueuse illustration du beau – oui, beau – principe de la liberté d'expression, de proclamer votre dévouement à cette belle référence sans en faire un moyen d'argent – faire du prosélytisme en quelque sorte, et qui afficherait ses buts (de guerre) ou de paix.
Alors, essayez, messieurs les attachés aux cultures, à la culture, à l'humaniste éthos, de faire la part.
Est-ce que, existentiellement, fortement dans votre fort intérieur (et non dans un geste de combat) vous ne pouvez que provoquer.
Quel est donc votre intérêt, vrai, réel ?
On peut continuer. Au moins, une autre remarque. C'est que si les mêmes structures mentales essentielles se trouvent dans toute humanité, il faut bien que les perceptions diffèrent par temps et espace. Prenons donc l'essentiel de la figuration des choses, sacrées en Occident chrétien (riche à profusion d'un bel art sur le sacré). Eh bien, en Occident, ce qui ne pouvait se consolider en Orient, en Islam, Dieu, les anges, Jésus, sont représentés, sont figurés (architecture, sculptures, peinture, etc) il n'y a aucun problème. Les Chrétiens ne voulaient pas dire par là qu'ils adoraient ces figures. « No problem », sauf justement dans la période dite « iconoclaste » parce que, justement, les icônes étaient vues, à tel moment, comme un danger pour l'authenticité de la foi (pour le fait, en système orthodoxe) comme dépassant leur réalité d'art, pour devenir elles-mêmes objet (s) de culte, et de sacralité. Pour la vision générale, les images des divinités, tant qu'images d'art, n'étaient pas regardées comme elles-mêmes divines. Ce pouvait fonctionner. Mais en Islam, sans entrer dans le fond du sujet, – pouvait-on, à la fondation, accorder place à la représentation de ce qui est ineffable, et alors qu'on s'est battu contre la vénération des idoles, c.à.d des objets formellement d'art, même rudimentaire, mais chargés de culte – en Islam donc, les objets d'art représentatifs n'avaient pas le même sens, dès l'essence.
Pourquoi ne pas respecter et estimer même, le principe de cette vision ? Je sais bien que les Musulmans, d'aujourd'hui et d'hier, sont capables d'aussi belle imagerie et de ne pas leur donner plus que leur signification – mais ce n'est pas une raison de les pousser trop s'ils ne l'ont pas fait.
Et de toute façon, maintenant que leur choix métaphysiques, existentiels ou culturels, sont ce qu'ils ont, et alors que l'Islam est humilié, parfois soumis, marginalisé, délégitimé même quand la plupart de ses symboles ne sont pas acceptés par le mode de nouvelle pensée unique qui tire vers sa lecture la modernité. Faut-il encore l'insulter (objectivement c'est d'une insulte qu'il s'agit)
On voudrait dire : qu'on le laisse tranquille ! dans le sens non pas qu'on lui laisse un coin provincialiste, mais qu'on le laisse à un meilleur destin, à savoir la possibilité de justement se construire, à partir de son propre être (qui par sa nature est intégratif d'autres modes de vie) son destin. Acceptez-vous le risque ? Et pourquoi vous vous êtes enfermés dans le piège d'un principe de précaution à une seule face, celle du « faites attention, l'éveil de l'Islam ? C'est dangereux ! » Pourquoi il n'y aurait pas un autre pari, celui d'y voir sa lumière, et d'en faire un atout historique, ou mieux ? Il n'est de toute façon, réalistement pas d'autre voie, pour une culture que de ne pas accepter la faiblesse et le mal-être historique.
Le défi de refaire une santé historique, matérielle, (industrielle, technique, infrastructurelle, écologique, etc.) culturelle (savoir (s) art (s) sciences(s) etc. identitaire (nouvelles voies (s) institutions, raison (s) de vivre) sens de la vie individuelle et commune, universelle et universaliste, ce défi non seulement est possible, mais c'est un impératif. Et celui qui aurait le plus à perdre, a toujours la possibilité du succès.
Il s'agira ainsi d'un nouvel homme historique, à la fois celui de sublimité et de conquête du bien terrestre. Et pourquoi cela ne serait-il pas. Ceux qui ont peur, ont seulement de la peur, et sans un Islam de plénitude et de sérénité, il n'y aurait pas de civilisation universaliste.
Et quand l'Islam était puissant en lui-même, Dante, le merveilleux artiste, pouvait bien, poids de son temps, écrire des horreurs sur Mohammed, cela n'avait pas de prise sur une société musulmane sûre, comme, d'ailleurs, elle peut l'être sous une autre dimension historique à partir d'aujourd'hui, sûre de sa place.
Oui. Mais, bien sûr, il faut que l'Islam, réel, d'aujourd'hui puisse se dépasser. Qu'il se force à la véritable autocritique, (non d'autodénigrement) mais de reconstruction intellectuelle, de l'entrée dans un nouveau discours de sa lecture et de sa méthode, de vraie et saine ambition pour soi-même et non pour des élites de petite stature.
Quand cela sera, et cela doit être, on ne pensera plus à caricaturer, sauf par innocent diversement, mais à respecter, à admirer et à vivre universellement.
Professeur à la Faculté de Droit, Agdal


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