L'Histoire de l'athlétisme à Béni Mellal est jalonnée de grands noms, qui ont plané au firmament de cette discipline sportive...Et qui ont marqué, ce sport de base de leurs empreintes indélébiles. Les citer tous serait fastidieux, néanmoins, les plus convoités restent bien entendu Hissou Salah champion du monde du 10.000 m en Belgique, Ibrahim Dacha, El Ghazi Salah, Hasba Abdelhadi, Marchoud Abderazak ou encore Amina Driouch... sous la houlette de l'ex entraîneur Sedra Abdelhadi (de 1989 à 2010) et actuel conseiller technique de la FRMA auprès de la ligue régionale de l'athlétisme à Béni Mellal. Une figure sportive de proue qui a su asseoir ce sport sur des assises bien solides qui ont fait sa renommée durant plus de deux décennies. Depuis cette glorieuse épopée, on ressent un certain recul avec le départ prématuré de cette étoffe de dirigeants connaisseurs et dévoués. Laissant le club vivre dans l'anarchie totale. Et on ne peut qu'éprouver du regret sur la situation actuelle qui prévaut au sein du Raja de Béni Mellal, section d'athlétisme, qui ne peut laisser indifférent. Les raisons évoquées pour expliquer cet imbroglio n'arrivent plus à convaincre plus personne. Ainsi, deux comités se disputent le leadership du club. Même si l'affaire n'est qu'à son début, les deux parties antagonistes sont très vites montées au créneau pour dénoncer ce que les uns et les autres qualifient de « magouilles ». Les accusations sont mutuelles, les plaidoiries contradictoires de part et d'autre. Qui a tort et qui a raison ? Il n'y a pas que le président en exercice qui est pointé du doigt, mais c'est toute la gestion du club qui est dans le collimateur. Les derniers résultats étonnent et ne sont plus à la hauteur de ses propres moyens : une piste en tartan construite à coup de millions de dirhams, dans un cadre magnifique au club des sports équestres dans la ville de Béni Mellal. Comment admettre qu'un club qui a donné de grands athlètes puise en arriver là. Tout cela fait désordre dans un club où rien ne va plus à cause de ce bras de fer que rien ne justifie. Ainsi, chaque partie a son propre bilan financier et rapport moral. Pour le président en exercice, la réunion du vendredi 28/09/2012 reste réglementaire même en l'absence de la totalité des dirigeants et que la présence de 24 adhérents aurait suffi pour tenir les assises de cette réunion au cours de laquelle la décision a été prise pour un autre rendez-vous, le jeudi 11 octobre pour la constitution du nouveau bureau. De l'autre côté de la barrière, on juge cette réunion d'illégale pour la simple raison que le président en exercice a été tout simplement démis de ses fonctions à la suite d'une réunion extraordinaire tenue le 14/08/2012 et la constitution d'un nouveau bureau le 20/09/2012 à l'appel de la totalité des dirigeants qui ont entériné cette décision à l'unanimité, après avoir rejeté en bloc le bilan financier présenté par l'équipe de M.El Alami Moulay Abdallah dont les dépenses pour l'exercice 2012 ont été fixées à 62600 Dh, avec un déficit de 26000 Dh. Pour les hommes de M.Saïd Sadiki, les dépenses pour le même exercice ont été de l'ordre de 36100 Dh, avec des recettes de l'ordre de 44367 Dh. Soit plutôt un excèdent prévisionnel de 12267 Dh. Sans vouloir verser dans une polémique stérile, les deux parties ont intérêt à se montrer plus compréhensifs et oublier leurs susceptibilités pour que l'athlétisme à Béni Mellal puisse retrouver toute sa notoriété qui était la sienne. Seule alternative qui permettra aux jeunes athlètes de reprendre confiance et d'assurer la relève de leurs aînés.