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Hamid Chabat et Roland Ries signent une nouvelle convention de coopération entre Fès et Strasbourg Le Maroc au Forum mondial de la démocratie à Strasbourg
Le Maroc est associé au Forum mondial de la démocratie qui s'ouvre lundi à Strasbourg (Est de la France) avec la participation de personnalités politiques internationales de haut rang, dont des politiques, des prix Nobel et des militants de la société civile, dans la perspective de trouver des réponses démocratiques aux nouveaux défis économiques, sociaux et politiques qui se posent aux sociétés contemporaines. Une délégation conduite par le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, représente le Royaume, «partenaire pour la démocratie» du Conseil de l'Europe qui organise cette grande manifestation sous le thème «La démocratie à l'épreuve: entre modèles anciens et réalités nouvelles», placée sous le Haut patronage du président français François Hollande. M. Benkirane devrait intervenir en plénière juste après l'ouverture solennelle du forum par le Secrétaire Général des Nations Unies Ban Ki-moon, dans le cadre d'une réunion d'experts des milieux politiques et académiques qui proposeront «des pistes nouvelles de réflexions sur les enjeux de la démocratie au XXIème siècle», selon le programme de la journée. Après un débat sur «Les marchés ont-ils besoin de la démocratie et réciproquement?», les experts dialogueront tout au long de la journée avec des responsables institutionnels, parlementaires nationaux et européens, élus locaux, universitaires et les jeunes dirigeants participants du réseau des Ecoles d'études politiques du Conseil de l'Europe. Quelles forces modèleront à l'avenir les sociétés démocratiques? Les nouvelles voix nées du Printemps arabe amèneront-elles une stabilité durable? Et peuvent-elles être une source d'inspiration pour les réformes qu'ont à mener les démocraties occidentales établies? sont autant de questions que le hôte de l'événement, le secrétaire général du Conseil de l'Europe, Thorbjorn Jagland, propose pour lancer le débat. Le Forum mondial de la Démocratie de Strasbourg rassemble, selon lui, des réformateurs et des leaders mondiaux justement «pour chercher des réponses démocratiques aux défis économiques, sociaux et politiques qui se posent aux sociétés contemporaine». «En confrontant les conceptions classiques avec les nouvelles réalités, le Forum examinera comment les démocraties peuvent répondre aux attentes des citoyens et s'adapter à leurs différentes valeurs et traditions», explique-t-il dans son message aux participants. Les débats seront organisés dans le cadre d'ateliers qui réuniront par thématiques et catégories professionnelles les acteurs de la vie publique pour échanger des expériences et bonnes pratiques en matière de gouvernance démocratique, de participation citoyenne, de journalisme responsable, etc. Ces rencontres ouvertes à la société civile et au grand public proposeront des initiatives nouvelles visant à consolider les démocraties, y compris les plus anciennes, face aux défis auxquels elles sont confrontées. En marge du Forum, se tiennent depuis la semaine dernière des manifestations «grand public» décentralisées dans différents lieux de la ville de Strasbourg, telles qu'un Salon de la démocratie, un festival du cinéma, un prix littéraire, ou encore une session de l'Assemblée des jeunes. «Les jeunes générations sont souvent celles qui souffrent le plus des problèmes d'intolérance et de discrimination découlant de la stigmatisation», avait souligné M. Jagland à l'ouverture vendredi de cette Assemblée qui réunissait ce week-end au Conseil de l'Europe quelque 170 jeunes du monde entier pour «débattre de thèmes liés à la jeunesse et la démocratie, dont la religion, la mondialisation, les nouveaux réseaux sociaux, l'accès aux droits sociaux, les migrations, l'intégration des minorités et l'éducation civique». Les conclusions de ces rencontres seront transmises au Forum mondial de la démocratie du Conseil de l'Europe qui «participe à des projets de jeunesse depuis plus de quarante ans et a récemment mis au point un projet novateur pour lutter contre les discours de haine en ligne». Lors du Forum mondial de Strasbourg, le Royaume est représenté, en plus de M. Benkirane, par les membres de la délégation permanente du parlement marocain à l'APCE dans le cadre de ce statut, ainsi que d'autres élus et maires représentant différentes régions du Royaume, dont Fès, Rabat, Tétouan, Oujda, Agadir et Chefchaouen, associés à l'instar d'autres membres de la société civile à un débat sur «La citoyenneté active dans les démocraties en marche», prévu mercredi. En marge de sa participation au forum, le président de la Commune urbaine de Fès, Hamid Chabat, devait signer dimanche avec le maire de Strasbourg, Roland Ries, une nouvelle convention de coopération entre leurs villes respectives liées par un accord de jumelage depuis 1999, destinée à «relancer significativement leur partenariat et intensifier leurs échanges bilatéraux», en particulier dans les domaines de la culture, l'eau et l'assainissement, et la formation des professionnels de santé Le Conseil de l'Europe, qui coopère avec les pays d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient à travers divers projets visant à soutenir les réformes démocratiques, considère le Maroc comme «un excellent» porte-parole pour «véhiculer les notions de démocratie, et d'Etat de droit» dans la région, comme l'a souligné à plusieurs reprises Jean-Claude Mignon, le président de son assemblée parlementaire (APCE). Le parlement marocain a été le premier à bénéficier auprès de cette instance du statut de partenaire pour la démocratie en juin 2011, suivi par le Conseil national palestinien en octobre de la même année, un cadre «concret» permettant de partager avec les voisins du Conseil de l'Europe «l'expérience hors pair de l'Assemblée dans l'accompagnement des pays en transition et des jeunes démocraties sur la voie de la réforme», assure-t-on auprès de l'APCE qui réunit 318 parlementaires des 47 Etats membres du Conseil. Le Conseil de l'Europe qui regroupe aujourd'hui la quasi-totalité du continent européen, a été créé le 5 mai 1949 dans l'objectif de favoriser en Europe «un espace démocratique et juridique commun, organisé autour de la Convention européenne des droits de l'homme et d'autres textes de référence sur la protection de l'individu». Avec le Maroc, il a lancé en avril dernier un plan d'action 2012-2014 pour concrétiser le partenariat en matière de promotion de démocratie, entamé déjà depuis 2007 avec l'adhésion du Royaume à la Commission européenne pour la démocratie par le droit (plus connue sous le nom de la Commission de Venise) et couronné par l'obtention du statut de «Partenaire pour la démocratie».