Des représentants de la société civile dans la région sud-est du royaume (provinces d'Ouarzazate, Zagora, Tinghir et Errachidia) ont souligné l'impérieuse nécessité de concrétiser le projet de tunnel de Tizi N'tichka, estimant qu'il s'agit d'un droit de la population de cette région. Lors d'une rencontre samedi à Ouarzazate, les participants ont noté que la réalisation de ce projet routier structurant aura des retombées positives non seulement sur cette région mais également au niveau national puisqu'elle permettra de relier le nord et le sud du Maroc. Ils ont mis l'accent sur la nécessité d'aller au-delà de l'approche purement financière lors de l'élaboration des études de faisabilité relatives à ce projet et d'adopter une approche alternative basée sur les principes de droit au développement et de solidarité et d'équilibre entre toutes les régions du Maroc, ainsi que sur l'application des recommandations de l'Instance équité et réconciliation (IER) ayant trait à la réparation collective dans la région du sud-est du royaume. Les intervenants ont appelé les parlementaires, les élus et le tissu associatif ainsi que les acteurs concernés à faire pression pour entreprendre un plaidoyer en faveur de la concrétisation de ce projet. Dans son intervention au cours de cette rencontre, le représentant du ministère de l'Equipement et des transports, a indiqué que le tunnel de Tizi N'Titchka devrait être, selon les études préliminaires, d'une longueur de 10 kilomètres et exigerait l'aménagement d'environ 96 kilomètres de routes et la construction d'environ 12 kilomètres de nouvelles routes ainsi que des ponts et des installations techniques. En outre, la réalisation de ce projet routier structurant nécessitera, aux côtés des études préliminaires, une série d'études détaillées, dont celles géologiques, hydrologiques, géophysiques, environnementales et sécuritaires, a-t-il dit, ajoutant que le coût global estimé du projet s'élève à 10 milliards de dirhams. Cette rencontre, organisée en partenariat avec la commission régionale des droits de l'Homme de Drâa-Tafilalet et la Commune urbaine d'Ouarzazate, intervient après le drame survenu début septembre sur la route de Tizi N'Tichka, qui a fait plus de 40 morts et plusieurs blessés.