Les jeunes de tous bords de la région du sud-est pensent activement aux moyens et démarches à même de réaliser un tunnel au niveau du Tichka, obstacle naturel situé entre Ouarzazate et Marrakech. Un impératif de plus en plus d'actualité. D'autant plu que les habitants des vallées de Drâa et Dadès misent trop sur cette importante réalisation pour mettre fin à l'isolement d'une zone dont la superficie dépasse celle de trois pays comme ceux du Benelux. Les réclamations ne cessent de e multiplier, la dernière en date est la recommandation des tissus associatifs de la nouvelle région Drâa Tafilalet, lors de sa dernière assemblée. Le développement de cette région reste tributaire de telles réalisations. Et c'est pendant les saisons enneigées qui provoquent de fréquentes coupures de la route nationale N 9 et d'importants dommages socio-économiques à la vallée de Drâa, le besoin de cet ouvrage se fait grandement ressentir. A plusieurs reprises, la route nationale principale N 9 (RN9) devient non-opérationnelle comme en témoignent les différents communiqués du ministère de l'Equipement et des Transports qui ne cesse de mettre en garde les usagers du célèbre col de Tizi-N'-Tichka, situé à une altitude de 2.260 m contre les risques de neige et de verglas. Connue pour être l'une des plus difficiles routes du royaume, la RN9 est caractérisée surtout par un tracé sinueux et un profil en long accidenté sur une longueur de 146 km. La situation s'aggrave particulièrement du fait des chutes de neiges et des éboulements de terrains. Le tronçon le plus difficile dans ce sens n'est autre que celui reliant Taddart à Ighrem N'ougdal. A ce niveau, il est souvent impossible de circuler. Une solution avait été conçue, en mettant en place une route reliant Ouarzazate à Demnate, à travers Ghassat. Seulement, tous les usagers se sont rendus compte qu'il vaut mieux prendre le risque de franchir le col de Tichka que de s'aventurer à prendre une route étroite et apparemment sans aucun entretien. D'autres usagers étaient cependant contraints de faire le détour par Agadir (800 km), ce qui n'est pas non plus un voyage de luxe. La recherche d'une liaison routière stable et sécurisée, par le biais d'un tunnel est devenue, par conséquent, une nécessité afin d'assurer une circulation libre tout au long des quatre saisons. Une étude de faisabilité de ce projet avait été élaborée en 1974, avant qu'une deuxième enquête technique et financière ne soit lancée en 1996. Elle est l'oeuvre de la direction provinciale de l'équipement d'Ouarzazate. Selon cette étude, la réalisation d'un tel ouvrage permettrait actuellement de réduire la distance Marrakech-Ouarzazate de 45 km et de réaliser un gain de temps de plus de 40 minutes pour les véhicules légers et d'une heure pour les poids lourds. Mais le véritable gain pour la population de Drâa et Dadès, qui atteint environ 783.000 personnes, serait leur désenclavement et surtout la sauvegarde de leur vitalité socio-économique qui fait vivre une zone de 41.679 km2 (Ouarzazate, Zagora et Tinghir). Le tracé de ce tunnel, long d'environ 10,300 km, est dicté essentiellement par la nature géologique des terrains à traverser. Les termes de l'étude technique prévoient la liaison par tunnel entre Asgaour et Tagadirt, suivie par une route neuve qui s'étend sur 12 km environ. Le coût global du projet est aujourd'hui estimé à 170 milliards de centimes. L'étude indique également que la mise en place de cet ouvrage ne pose, dans les hypothèses de base, pas de gros problèmes de faisabilité. D'autant plus que le nouveau projet est renforcé par une base comparative par rapport à d'autres tunnels, dans d'autres contrées. Concernant le volet sécuritaire, l'étude s'est inspirée des normes requises par l'Association internationale permanentes des congrès de la route (AIPCR) et dont un comité des tunnels routiers publie tous les quatre ans des recommandations actualisées tenant compte des évolutions constatées dans les différents pays. Dans ce cadre et outre les mesures d'exploitation, de surveillance et d'organisation des secours, le tunnel du haut Atlas prévoit la mise en place d'une usine de ventilation aux deux bouts de l'ouvrage, de garages espacés de 800 m, de refuges d'incendies dimensionnés de manière à recevoir une centaine de personnes avec une surface utile de 50 m. D'autres mesures sont également prévues et portent sur l'éclairage, le désenfumage et la décompression. Se référant aux situations dans plusieurs tunnels, l'étude se veut réaliste et affirme que toutes ces mesures ne peuvent qu'améliorer la sécurité, sans pour autant prétendre la rendre absolue. Le comportement des usagers, dans ce genre de situation, étant le plus décisif. Pour des vallées qui ont choisi de faire du secteur touristique un créneau porteur de développement, la réalisation d'un tunnel à ce niveau et en ce moment serait d'un plus grand réconfort socio-économique, mais également psychologique. Le développement est un droit indéniable qui ne reconnait pas les contraintes financières et budgétaires. Anas Azizi Errachidia Et de deux pour le concours du court-métrage et la Nouvelle Le concours du court-métrage et de la Nouvelle est à sa deuxième édition. Les organisateurs persistent et signent, en dépit des conditions matérielles modestes. Cette compétition culturelle qui aura lieu cette année du 9 au 11 décembre prochain, sera comme d'habitude ouverte aux jeunes créateurs d'Errachidia, passionnés du cinéma et de la Nouvelle. L'objectif reste ainsi la création d'une ambiance culturelle fondée sur la communication et le partage des expériences en matière audiovisuelle et l'écriture de la nouvelle. Initié en partenariat avec le site web www.zizvalley.com et le conseil municipal, le concours prévu par l'association Ziz-cinéma porte sur deux volets, en l'occurrence le film vidéo et la Nouvelle, sur le sujet des « les jeux d'enfance, traditionnels et populaires ». Une manière de préserver la mémoire collective. Cette manifestation vise, selon les organisateurs, à encourager les jeunes créateurs de la province et à la création d'une ambiance culturelle fondé sur la communication et le partage des expériences en matière audiovisuelle et d'écriture de la Nouvelle. Quant aux modalités techniques de participation, les films vidéo ne doivent pas dépasser la durée des six minutes, alors que la Nouvelle ne doit pas dépasser les 600 mots, les candidatures devant parvenir aux organisateurs avant fin novembre prochain, à l'adresse de l'association : Association ziz-cinéma, Maison des jeunes Boutalamine, route Meknès Errachidia. Le programme de cette deuxième édition Rencontre sera également marqué par la projection de plusieurs court-métrages, qui seront débattus sur les plans de la forme et du fond par les cinéphiles de la province. L'encadrement technique en matière audio-visuelle est mis à la disposition des participants de la part de l'association Ziz cinéma. A-A Tinjdad: CR de Ferkla Aloulia Un petit tigre qui attend son déchaînement Créée en 1992, le budget annuel de la commune rurale de Ferkla Aloulia est estimé à 3 Millions de DH. Etendue sur une superficie estimée à 596 m?, sa population s'élève à presque 21 milles habitants. La commune rurale de Ferkla Aloulia qui appartient administrativement au cercle de Goulmima, est située à 81 km vers l'ouest entre Errachidia et Tinghir sur la route principale N° 10. Elle dispose tous les moyens humains, économiques et historiques pour réaliser son développement tant attendu. Le Nimro qui représente l'axe de cette localité qui compte 23 ksars, ne manque presque de rien. C'est un centre économique, édifié depuis des années par une extension des autochtones de la région surtout du Ksar Asrir qui était et demeure un centre commercial d'une importance capitale. Il a, en effet, vu le jour grâce à la présence massive des juifs marocains dans cette région, et connait un commerce florissant en marchands de légumes, menuisiers, forgerons, bouchers, Epiciers, tailleurs sans oublier les libraires et les pharmaciens. La commune rurale de Ferkla Aloulia est aussi connue par l'authenticité et l'ancienneté des ksour qui la composent, tel, Essate, Ait Assem, El Khorbate, Ait Hammou et Ait Labzem qui date presque tous du quatorzième siècle, et qui font aujourd'hui le bonheur des opérateurs touristiques de cette région qui renferme des vestiges judéo-musulmans d'une grande valeur historique et qui connaissent un intérêt des autorités centrales et provinciales qui procèdent désormais à leur réhabilitation. D'autant plus que cette commune, et grâce au marocains résidents à l'étranger est un grand marché de puces dans la province d'Errachidia, mais aussi la seule commune qui alimente les souk de cette région par ses produits agricoles de grande qualité émanant de la localité d'El Bour, tels les pastèques, le melon, les carottes, les navets, les oignons, les dattes et l'élevage ovin et bovin. Considérée comme la plus ancienne oasis du Tafilalet, Ferkla Aloulia est une zone à risque située sur l'oued Ferkla et répartie sur ses différents affluents, Essate, Tangarfa, Taghoucht et Aghrour qui connaissent des crues saisonnières provocant de grands dégâts matériels : ( crue de 1978 et 2005). Mais afin de réduire les répercussions néfastes sur la population de ces ksour, le souverain Mohamed VI a posé en 2009 la première pierre pour la construction du barrage de Timekkit qui réduira les dégâts des crues et participera à l'irrigation de plus de 3000 ha. La commune rurale et le ministère de l'équipement ont procédé également aux désenclavement des différents ksour par un réseau routier de plus de 14 km, liant tous les ksour de la région, toutefois, l'électrification est à 100 % , l'adduction en eau potable est aussi à 100 %, un centre de santé avec maternité, un centre de formation féminine, une maison de jeune et des infrastructures sportives à rénover. Quant au tourisme oasien, la commune de Ferkla Aloulia a connu ces dernières années un intérêt de la part des investisseurs locaux par l'édification d'une auberge à Elkhorbat, et Ait Assem, ainsi que le musée de Lalla Mimouna, sauf qu'ils sont très loin de répondre à la demande des visiteurs qui se font nombreux de toutes les nationalités. Aziz laafou Midelt L'artisanat féminin entre perfectionnement technique et évolution du design “L'artisanat féminin entre le perfectionnement technique et l'évolution du design” est le thème d'une rencontre organisée, mardi à Midelt, à l'initiative du Réseau des Femmes artisanes du Maroc (Réfam Dar Maalma). Initiée en partenariat avec le ministère du Développement social, de la Famille et de la solidarité, cette rencontre de deux jours s'inscrit dans le cadre des efforts visant le renforcement des capacités des femmes artisanes et des préparatifs de Dar Maalma expo 2011.Les intervenants au cours de cette rencontre ont mis en exergue les potentialités dont regorge la province de Midelt dans le domaine de l'artisanat et le savoir-faire des femmes artisanes de la région, notamment en matière du tissage, en général, et du “Hanbal” en particulier. Ils ont également souligné le rôle de ce genre de rencontres qui favorisent la communication et le contact entre les professionnels et les femmes artisanes, mettant l'accent sur l'importance de la formation de ces femmes pour leur permettre d'améliorer la qualité de leur produit et de mieux les commercialiser. Cette rencontre a été l'occasion pour des membres du Réfam Dar Maalma, dont le président fondateur, M. Abdelkrim Aouad et la coordinatrice, Mme Fouzia Talout, de donner un aperçu sur les activités, la mission et les objectifs de cette structure, tout en rappelant que Dar Maalma expo demeure l'événement majeur organisé par le Réfam, dont la troisième édition (expo 2011) est prévue du 25 au 31 octobre prochain à Casablanca. Au cours du débat, des femmes artisanes de la région de Midelt se sont, pour leur part, félicitées de cette initiative du Réseau, exprimant leur espoir de voir ce genre de rencontres et de sessions de formation se multiplier. Elles ont soulevé certains problèmes auxquels elles font face notamment en matière de commercialisation de leurs produits, appelant dans ce sens à davantage de soutien et à l'organisation de foires et d'expositions dans la région en vue de leur permettre d'écouler leur production. D'autre part, des femmes artisanes venues participer à cette rencontre de différentes régions du Royaume (Figuig, Casablanca, Laâyouneà) ont témoigné de leur expérience après leur adhésion au Réfam Dar Maalma et des bénéfices tirés des sessions de formation organisées par le réseau. Outre ce débat, le programme de cette rencontre prévoit également deux ateliers de formation au profit des femmes de la région sur “le renforcement des capacités managériales” et “le design et l'innovation”. Créé en mai 2008 à Marrakech, Réfam Dar Maalma vise essentiellement la promotion de l'entreprenariat féminin, principalement des femmes artisanes et le renforcement de leurs capacités socio-économiques en vue de permettre aux bénéficiaires de mieux appréhender le contexte économique et partant améliorer leur conditions de vie. Le Réfam organise des cycles de formation au profit des femmes artisanes dans les différentes régions du Royaume. L'expo Dar Maalma reste l'évènement majeur organisé chaque année par ce Réseau dirigé par un comité central et un bureau national, outre des commissions régionales en cours de constitution. Il compte plus de 400 adhérentes à travers le Royaume.
