L'armée israélienne a effectué un exercice surprise mercredi dans la partie du plateau du Golan syrien occupé par l'Etat hébreu, sur fond de tensions avec l'Iran et de craintes de dissémination de l'arsenal d'armes chimiques syriennes. Cet exercice a été décidé par le chef d'état-major, le général Benny Gantz, selon un communiqué de l'armée afin «d''examiner le niveau de préparation et de compétence de plusieurs unités de l'armée, notamment de l'infanterie». «Cet exercice fait partie d'une inspection de routine de l'armée», poursuit le communiqué, évoquant «plusieurs exercices de ce genre durant l'année». Des sources militaires ont expliqué que l'exercice avait débuté avec un rappel de réservistes qui ont été transportés par voie aérienne sur le plateau du Golan, affirmant que les manoeuvres étaient prévues de longue date et n'indiquaient aucun changement dans le niveau d'alerte de l'armée israélienne. Avec des unités de conscrits, les réservistes ont été conduits en hélicoptère du centre d'Israël jusqu'au plateau du Golan pour un exercice qui devait s'achever en fin de journée, sous la surveillance du commandant en chef de l'artillerie. Selon la radio israélienne, cet exercice devait simuler une soudaine offensive ennemie sur le Golan et évaluer la riposte israélienne. Pour le spécialiste des questions militaires de la radio, le choix d'organiser de telles manœuvres en cette période de tensions «n'est pas un simple hasard». Tel-Aviv redoute que des armes chimiques du pouvoir syrien soient transférées au Hezbollah chiite libanais, soutenu par Téhéran et Damas. Le plateau du Golan a été occupé, par Israël, lors de la guerre des Six-Jours en juin 1967 puis annexé en 1981. Une décision qui n'a pas été reconnue par la communauté internationale, à l'instar de l'annexion de la ville sainte d'Al Qods. Israël est officiellement en état de guerre avec la Syrie. Mais malgré l'occupation et l'annexion par Israël d'une partie du Golan syrien, que la communauté internationale n'a jamais reconnue, les deux pays n'y ont pas connu d'affrontement notable depuis la fin de la guerre israélo-arabe d'octobre 1973.