En assistant au sommet de la première journée de Botola Elite-Pro 2012/2013 qui a opposé au stade Mohammed V le RCA et le FUS, Oscar Fullone de son nom complet Luis Oscar Fullone Arce demeure un fidèle du championnat marocain. Pourtant, les heures ne sont pas si belles pour le commandant argentin qui vit un état psychique dégradé en raison de la grave maladie que subit sa femme, prise en charge dans une clinique privée à Casablanca depuis le début de septembre. Entre mi-temps, on a profité de l'occasion pour faire une petite interview avec l'entraîneur le plus titré du continent noir. Ce dernier n'a pas hésité à dévoiler d'importants faits qu'il a vécu dernièrement au Maroc. “L'Opinion-Sport" : On a entendu dire que tu n'as pas eu accès au stade pour assister à la dernière rencontre du WAC face au Djoliba du Mali. Est-ce vrai ? Fullone : “Oui, effectivement, je ne sais pas pourquoi. Le comité du WAC m'a empêché de rentrer au stade... ils m'ont accusé d'être le conseiller du Raja alors qu'il n'y a aucun contrat me liant avec telle ou telle équipe. Je n'ai même pas le temps pour s'occuper d'un club en raison de mes problèmes familiers et de la mauvaise santé de ma femme". Q : Mais vous-avez beaucoup donné au Wydad !! Fullone : “Au-delà de mon palmarès avec le Wydad, pourquoi ne puis-je pas m'assister à un match de football ? Ils n'ont pas le droit de faire cela, sans oublier aussi les harcèlements des supporters du WAC qui font mal au cœur. Moi je suis ami de tout le monde, et ça vous le connaissez bien. Je ne travaille pour aucun club, il faut qu'ils me laissent tranquille. S'il vous plait je vous demande de diffuser ça dans les journaux, il faut que les gens sachent mes problèmes". Q : Oui, oui ne vous inquiétez pas. Ça c'est très important. Alors Oscar on va dévier un peu le sens du sujet. Que pensez-vous de la rencontre Libye-Algérie à laquelle vous avez assisté ? Fullone : “C'était un match très musclé, il y avait deux commandants qui voulaient tous les deux gagner la partie. On savait que celui qui va marquer le premier gagnera le match. On croyait qu'il y avait la finale de la Coupe du Monde, il y a eu des tacles sur tous les côtés, ils se sont disputés c'était vraiment un choc féroce". Q : Laquelle des deux équipes était la plus pro ? Fullone : “Non, mais écoutez on ne parle pas d'un match tactique, c'est un match qui se joue pour gagner. On n'a pas vu une animation dans le jeu, il faut gagner et arriver le plus vite possible pour ensuite créer des problèmes à l'équipe adverse". Q: Vous connaissez bien le foot maghrébin. Vous avez entraîné plusieurs équipes dans cette zone. Lequel pour vous des championnats maghrébins parait le plus fascinant ? Fullone : “L'Egyptien". Q : Pour quelles raisons ? L'Égypte avait des moyens économiques importants, malgré les problèmes qui se passent maintenant, je ne sais pas... mais au moment où j'étais en Egypte, les clubs étaient bien organisés. Avec des équipes du calibre d'Al Ahly, le Zamalek, l'Ismaily, on voit une véritable structure économique qui assure une meilleure gestion, c'est ce qui distingue un peu le championnat égyptien. Mais, il y a aussi le championnat tunisien qui vient, pour moi, dans le 2ème rang après l'Egyptien". Q : Comment va-t-elle votre femme maintenant ? Fullone : “Malheureusement elle souffre encore. Maintenant elle vient de commencer une chimiothérapie, elle est gravement malade après avoir subi une assez lourde intervention chirurgicale". Q : Êtes-vous capable de la supporter ? Fullone : “Oui, je dois la supporter, c'est ma femme... elle passe par des moments difficiles, alors je ne peux pas claquer. Je dois faire le maximum possible pour la soutenir". Q : Nous souhaitons un prompt rétablissement à votre femme. Fullone : “Je vous remercie beaucoup".