Pris en grippe par les supporters de Guimarães l'attaquant marocain, Faouzi Abdelghani va mieux. Et il s'exprime pour la première fois, depuis. Abdelghani, il y a quelques jours tu avais été victime de la furie des supporters de Guimarães à l'entraînement. Comment te sens-tu ? Ça va mieux. Les supporters sont venus s'excuser à l'aéroport, à notre retour de Madère, après notre succès contre le Nacional (4-1), la semaine dernière. Ils nous ont attendus jusqu'à 3 heures du matin. Maintenant, je pense à mon travail, il n'y a plus de problèmes. Mais tu avais songé à quitter le club, n'est-ce pas ? Oui car ça a été très difficile pour moi. J'avais l'impression que certaines personnes pensaient que je pouvais gagner les matchs tout seul. On m'a dit les choses à moi et pas aux autres. Mais les résultats on les a ensemble. J'ai reçu des menaces de mort. J'ai vraiment eu peur ! J'ai même renvoyé ma femme et mon fils au Maroc. Là, ils vont revenir mais c'est allé loin. J'en ai parlé au président. Il me considère comme son fils. On est très proches tous les deux, il y a de la confiance entre nous. Il a senti que je n'étais pas bien et il était d'accord pour me laisser partir mais le marché européen était fermé. Je ne me sentais pas de repartir jouer au Maroc. Alors il m'a demandé de rester. Et tu es dans quel état d'esprit maintenant ? Je veux rester. Je me sens mieux. On verra peut être en décembre mais les choses s'arrangent. Il y a des familles qui viennent me soutenir jusque devant chez moi, je reçois aussi plein de messages de sympathie sur facebook. Je me sens soutenu. Manuel Machado a déjà perdu son poste d'entraîneur. Es-tu étonné de ce départ ? Machado est un bon entraîneur mais les résultats ne venaient pas. Les supporters perdaient patience. Rui Vitória l'a remplacé et il travaille bien. Avec lui, on joue plus au ballon. Il m'a parlé avec le match contre le Nacional et il m'a donné confiance. Derrière, comme l'équipe, j'ai fait un bon match et j'ai donné une passe décisive. « J'attends un appel de Gerets. Je joue en Europe, dans un bon club et je ne sais pas pourquoi on ne m'appelle pas. Pourtant quand je jouais au Maroc, on pensait à moi » Il y a pas mal de francophones au Vitória. Toi, El Adoua, N'Diaye et Soudani. Vous êtes de vrais potes ? Avec Issam (El Adoua) on se connait depuis gamins. On a joué ensemble dans la minimes et cadets du Wydad. Avec Mahamadou (N'Diaye), on aussi joué ensemble au WAC. Et avec Hilal (Soudani), on est un groupe de potes. On parle français et arabe mais ça ne nous empêche pas d'être bien avec tous les autres joueurs du Vitória. Penses-tu que Soudani puisse devenir un élément offensif important au Vitória ? Oui parce qu'il a la qualité pour. Il travaille avec sérieux et peut apporter beaucoup à l'équipe. La sélection du Maroc fait-elle partie de tes objectifs ? J'attends un appel. Je joue en Europe, dans un bon club et je ne sais pas pourquoi on ne m'appelle pas. Pourtant quand je jouais au Maroc, on pensait à moi. J'aurais aimé être appelé même pour un amical. Tu as parlé avec Eric Gerets, le sélectionneur ? Non mais même si je ne comprends pas que des joueurs qui ne jouent avec leur club soient appelés, même si je ne comprends pas que le Maroc préfère ajourd'hui appeler des joueurs avec deux nationalités, je dois dire que l'équipe joue bien et c'est tant mieux pour mon pays. « L'année dernière, quand Le Mans était tout proche de remonter en Ligue 1, je devais y signer (…) Le club que j'adore en France, c'est Bordeaux ! » La Ligue 1 fait-elle partie des championnat qui t'attire ? Je vais t'avouer une chose que je n'ai jamais dite. L'année dernière, quand Le Mans était tout proche de remonter en Ligue 1, je devais y signer. Les dirigeants me voulaient mais le club a connu une fin de saison difficile et est resté en L2. La France est un pays qui m'attire. Je parle français et il y a beaucoup d'Arabes qui y jouent. Et il y a un club que tu aimes plus ? J'adore Bordeaux. C'est un club qui a eu l'un des meilleurs de Ligue 1 de ces dernières années, à mon sens : Chamakh. Samedi, vous allez à la Luz défier le Benfica. Grosse affiche… On a beaucoup travaillé cette semaine, on a bien préparé ce match. On y va pour gagner mais aussi avec l'intention de bien jouer. Le Benfica joue bien mais c'est une équipe qui prend des buts. On va miser sur les contres pour tenter de les surprendre. Suivant