Echos de la vie nocturne. Le Patio de Rabat a mis le paquet dans la rupture du jeûne qui attire le corps diplomatique mais aussi des ministres, comme celui qui est venu dimanche dernier avec son épouse, sans réservation mais à qui on a trouvé une table avec vue sur le Jardin des Roses qui a gagné ses lettres de noblesse avec une gastronomie qu'on ne connaissait pas dans les Sofitel qui ont trouvé une place dans la cour des grands. Une visite qui enchante dans un décor reposant. stop. Casa Botanica, route Sidi Abdallah Rhiat à Marrakech, abrite toutes les plantes sèches qu'on aime et ne demandent pas un arrosage tout le temps : les agaves, yuccas, aloès et toutes les plantes pleines de chouk qui s'adaptent parfaitement au climat du Blad, de Asilah à Amjad en passant par le Saïs et l'Oriental. A voir. stop. Quel peuple, ces animateurs de la Place Tahrir qui sont sortis dans la rue, juste après la mise à la retraite du Maréchal des logis Si Tantaoui qui n'est pas un parent de Tantaoui, ex-musicien qui a accompagné Latifa Amale, Hajja Hamdaouia ou Salah Cherki, le roi du kanoun. Une mise à l'écart sans effusion de sang ni lynchage. Une belle leçon de démocratie, d'un pays qui donne le tournis à des observateurs qui font mal au cœur. stop. Lu un peu partout avec le même titre à Casa comme à Rabat : « Le jumelage Rabat – Al Qods Acharif approuvé par le Conseil municipal de la capitale ». Approuvé, comme s'il pouvait ne pas être approuvé ? Pour le lecteur qui débarque de l'étranger, cela le pousse à se poser des questions dont on n'avait pas besoin. Dire « approuvé » ça peut signifier que les autres fois il y a eu refus ou conjonction, ce qui est évidemment impensable en terre d'Islam. stop. Un peu plus que la harira, encore une exception d'ici dont il ne faut pas en faire le plat du jour, le panier du Ramadan, qui apporte un bol d'air dans le foyer, des veuves, des familles vivant au jour le jour avec le « Dwam » qui ne fait pas de cadeau. La Redal dont l'enseigne est de moins en moins attaquée dans les manifs du Twenty F à qui une tête d'affiche passée dans l'étude des Hornaceros veut donner des leçons à la Guevara de Marjane, a compris qu'il fallait pratiquer la politique du panier qui complète la distribution de harira qui reste une main tendue aux familles qui n'ont pas les moyens de la préparer tous les jours avec tout ce qu'il faut et tout ce qui s'en suit. Une brave harira qui n'a pas été étudiée par un nutritionniste, le mérite du distributeur d'eau et d'électricité de Rabat c'est qu'il cherche à être plus près de ses clients, mais aussi des gens dans le besoin à qui il ne coupe pas l'eau en plein Ramadan ni l'électricité pour le moment... stop. Les associations citoyennes choquées par Lahbib Choubani qui s'en prend aux mouvements associatifs et va même jusqu'à jeter un discrédit sur leurs activités, ont raison de défendre leur acquis en disant halte aux amalgames. Combat défendable. Mais il faut voir les choses comme elles sont. S'il y a des femmes et des hommes qui méritent le respect total pour leur participation au développement participatif, expression chère au wali Hassan Amrani qui veille à ce que les denrées de Sidi Ramadan (l'huile, le sucre et le thé Soltan) n'aillent pas dans les cuisines de Hay Riad et au Zafaté. Ces militants qui ont fait du social une raison de vivre pour que les uns et les autres survivent, méritent tout notre appui. Mais il faut savoir qu'il y a des opportunistes qui, au nom d'association bidon, enseigne trompeuse, ont amassé des fortunes avec des discours trompeurs. Comme cette starlette originaire de Béni-Mellal installée à Washington... où elle fait la quête pour les pauvres de son pays qu'elle défend, derrière des slogans sans gants. Et c'est peut-être les abus de confiance de ce genre qui ont poussé Lahbib Choubani, la tête dure du gouvernement, à réagir. Mais il ne faut pas mélanger les serviettes avec les torchons. stop. Au Maroc, l'amiante a jeté dans les hôpitaux des travailleurs sans défense. Les grandes boîtes concernées savent de quoi il s'agit. Des trusts que les journaux au service des fourneaux des usines, ne citent jamais. Le projet de décret n°2.12.387 modifiant et complétant le décret n°2.98.975 relatif à la protection des travailleurs exposés aux poussières d'amiante a été déposé au Secrétariat Général du Gouvernement (SGG). Le ministre de l'Emploi et celui de la Santé sont chargés de l'exécution du présent décret qui sera publié au Bulletin officiel. L'amiante, matériau naturel fibreux, est utilisé dans de nombreux secteurs d'activités et plus particulièrement dans le bâtiment. Ce matériau constitue un véritable danger pour la santé. Inhalées, les fibres d'amiante peuvent se déposer au fond des poumons et provoquer des maladies respiratoires graves : plaques pleurales, cancers des poumons et de la plèvre (mésothéliome), fibroses (ou asbestose). stop. Dans sa série devinette, un journal en pleine extase dans le climat ramadanien propose la devinette suivante dans le coin «Qui suis-je ?» : «En 1952, âgée de seize ans, elle est consacrée première aviatrice marocaine. Le 1er mars 1956, elle est assassinée devant le domicile familial. Elle n'avait que 19 ans». On l'aura deviné, pour l'ancienne génération, il s'agit de Touria Chaoui, dont la mort n'a jamais été élucidée. Malgré les commissions de justice et de recherches sur les disparus qui donnent des cauchemars à des parvenus qui vivent encore comme des nababs, la fin tragique en 1952 est restée un mystère. Le journal qui a formulé la devinette, va certainement pousser les jeunes lecteurs à s'interroger sur cette première Marocaine pilote d'avion, bien avant les premières gloires de la RAM qui n'a jamais fait autant la une que depuis qu'elle est passée dans l'actualité du Parlement où Ben, donné partant il y a des mois par un canard à l'orange de Berkane, ne s'est jamais mieux porté sur sa Harley Davidson qu'il conduit comme personne pour aller au Golf Royal de Dar Es-Salam qui n'a rien à voir avec la Tanzanie. Pour Touria Chaoui, il faudrait peut-être lui rendre hommage en éclairant les points restés noirs de sa vie qui intéresse tout le monde, avant d'en faire une devinette comme s'il s'agissait d'une midinette, alors qu'il s'agit de la première Marocaine pilote d'avion. Petit rappel : des chercheurs sont venus de loin, du Canada, pour tenter de savoir pourquoi Lalla Touria a été touchée par 2 balles au volant de sa voiture, le 1er mars 1956. stop. Les systèmes de retraite seraient en danger comme si le système même du pays était le même que dans les républiques bananières qui ne doivent leur salut qu'aux organismes internationaux prompts à tendre la bouée de sauvetage en cas de naufrage. On parle de faillite des Caisses de Retraite alors que des fiches de paie sont scalpées comme si les travailleurs étaient considérés comme des traites, mauvais payeurs qui ne paient pas la réserve pour leurs vieux jours. Quand on sait que plus d'un million de salariés ne sont pas déclarés à la CNSS, on peut dire que les carottes de Vichy ou au cumin sont cuites... mais dire à un travailleur qui a cotisé durant des décennies et plus qu'il faut sauver les systèmes de retraite, voilà qui le pousse à reprendre la chanson des chrysanthèmes... stop. Vol de bonne heure provoquant un malheur en plein Ramadan qui ne donne mal aux dents que chez ceux qui abusent de sucreries après la rupture du jeûne. Le week-end dernier, des automobilistes au Mohit, hanté par des hitistes qui s'occupent au Ramadan en vendant des cigarettes ou du jus d'orange – en plein août ! – ont découvert avec stupeur qu'on leur a volé une batterie de voiture ou des «béfane» qui veut dire des baffles dans le langage des Gaston Lagafe des derbs qui n'ont pas inspiré Michel Loeb. De nouveau, des vols dans les voitures ont été commis un dimanche matin pendant que tout le monde dormait, même les chiens dans leur niche. A propos de klab, quel plaisir éprouve un propriétaire d'un pitbull moche comme une guemla, qui met en boule les passants, qu'on promène attaché à une chaîne, comme un monstre menaçant ? Quelle joie en tire son proprio qui le promène la peur au ventre, en pensant qu'il risque de rendre infirme et défiguré un innocent ? Il faut être un peu masochiste pour élever une carita pareille. Enfin, les baffles ou béfane volées n'intéressent que des mordus de musique tordue, revendues à la joutiya de Sid El Ghandor. Quant aux batteries Bosch ou moches, elles sont liquidées le jour même au marchand chifoune qui ne connaît pas le job d'un grissoune. stop. Hum... Hum... Sauté de poulet à la mangue Délice de saveurs exotiques et véritable régal pour les yeux, cette recette originale et simple à réaliser constitue une excellente idée pour un repas en famille. De plus, on trouve au Maroc de la mangue dans bien des marchés. Ingrédients 6 cuisses de poulet, désossées et sans la peau 1 morceau de gingembre frais de 2,5 cm, râpé 1 gousse d'ail, hachée 1 petit piment rouge, épépiné 1 gros poivron rouge, épépiné et coupé en lanières 4 oignons verts 200 g de pois mange-tout 100 g de mini-épis de maïs 1 grosse mangue mûre 2 cuil. à soupe d'huile de tournesol 1 cuil. à soupe de sauce de soja claire 1 cuil. à café d'huile de sésame Sel et poivre Ciboulette, en garniture Préparation : 1) Couper le poulet en longues lanières fines et le mettre dans une terrine. Mélanger le gingembre, l'ail et le piment et verser ce mélange sur le poulet pour l'en enrober. 2) Couper les épis de maïs et les pois en deux en biais. Peler la mangue, retirer le noyau et la couper en tranches fines. 3) Faire chauffer l'huile à feu vif dans un wok ou une sauteuse. Mettre le poulet et faire revenir 4 à 5 minutes, jusqu'à ce que le poulet commence à dorer. Ajouter le poivron et faire cuire 4 à 5 minutes à feu moyen, jusqu'à ce qu'il soit tendre. 4) Ajouter les oignons verts, le maïs et les pois, et faire cuire encore 1 minute. 5) Mélanger la sauce de soja et l'huile de sésame dans une terrine. Ajouter ce mélange au wok. Ajouter la mangue, et remuer 1 minute pour la faire chauffer. 6) Saler, poivrer et garnir de ciboulette, selon son goût. Servir immédiatement.