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Thème et variations
De Mohammed V à Mohammed VI L'intangible processus de construction de la maison « Maroc »
Publié dans L'opinion le 02 - 08 - 2012


Le Jihad de trois Rois
L'histoire n'étant qu'un éternel recommencement, nous aurions pu tout aussi bien faire remonter ledit processus au sceau des Prophètes, Sidna Mohammed, que la Paix et la Bénédiction soient sur Lui.
Nous aurions pu relater par le menu, les défis, les luttes, guerres et combats multiformes menés par le Messager d'Allah pour propager la Parole divine et convertir à l'Islam, en moins de deux siècles, le tiers du globe habité.
Ceci pour préciser que ce Maroc n'est pas né avant-hier mais qu'il affiche au compteur deux mille ans d'existence et quatorze siècles d'histoire.
Qu'il nous suffise donc d'évoquer cette formidable épopée pour attester si besoin est, qu'aux hommes de foi et aux âmes bien nées, l'impossible n'existe pas.
Contentons-nous, dans le présent texte, de souligner le caractère atavique génétiquement cultivé- pour ainsi dire - par les trois monarques du Maroc contemporain au regard de la conception du Bien Public ; celui de la Oumma. Ce référentiel perpétuel étant du reste omniprésent puisqu'aussi bien la Commanderie des Croyants fonctionne et s'articule ainsi. Pour le plus grand bien de la communauté. Et honni soit qui mal y pense...
Ce faisant, nous ne prétendons pas cependant opérer une quelconque rétrospective qui serait, en tout état de cause, aléatoire et pour le moins hasardeuse. Nous procéderons, tout au plus, à un simple rappel de nature à situer les faits et événements qui nous préoccupent. (wa dakkir, fa inna addikra tanfa'ou al mouminine). ( I)
En célébrant l'actuel souverain, nous ne pouvons pas, explicitement ou indirectement,ne pas glorifier ses illustres aïeux et singulièrement son défunt père feu Hassan II et le regretté père de ce dernier Sidi Mohammed Ben Youssef.
Marquons donc une halte et songeons à tous ceux qui, derrière et aux côtés d'un sultan et d'un prince hors normes ont professé l'abnégation et le sacrifice au plus haut degré afin de permettre aux Marocains de vivre libres, dans l'honneur et la dignité.
En commémorant le treizième anniversaire de l'intronisation de Mohammed VI, nous faisons mémoire et rendons hommage à ses augustes prédécesseurs sur le trône d'une dynastie qui préside depuis près de quatre siècles aux destinées de cette nation bénie. Et puisqu'il est d'usage de jeter un regard antérieur sur les faits saillants ayant marqué « l'année du Maroc », ne dérogeons pas à la règle et brossons, même succinctement, les événements-phares que notre pays a vécus ces douze derniers mois.
Je me garderais cependant de tenter de procéder à un quelconque bilan des douze mois écoulés depuis le 30 juillet 2011. Ce n'est pas le propos de ce papier et, d'autres confrères l'ont déjà fait ici et ailleurs, d'une manière admirable et analytique. Je me bornerai pour ma part à énumérer les lignes de force (événements ou réalisations qui ont jalonné cette année-charnière dans le processus d'édification du Maroc Promulgation de la Constitution des Temps Modernes, loi fondamentale à la fois réaliste et prospective, Régionalisation avancée. Refonte de la Justice, Gestion pragmatique et inspirée des effets de ce que l'on a baptisé « printemps arabe... Ces actions ne nécessitent aucun commentaire ou argumentaire et parlent d'elles-mêmes...
Le discours, la méthode et... l'Action
A travers une adresse retentissante prononcée le 9 mars 2011, Mohammed VI trace et dévoile les contours d'un Maroc possible, tel que rêvé et dessiné par ce roi qui semble ne vivre et respirer que par son pays et pour son peuple.
Assurément ce discours qui fait et fera date dans les annales de notre histoire immédiate apparaît à la fois comme une solennelle feuille de route et une émouvante profession de foi.
C'est aussi et surtout un véritable code de partenariat et de répartittion des rôles entre les trois composantes institutionnelles du pays : Chef d'Etat, Gouvernement, Peuple (Parlement société civile).
Plus qu'une méthode, c'est une méthodologie qui est tracée dans ce discours qui fixe les objectifs et élabore l'échéancier y afférent. La pensée en action, en somme. Et de fait, tous les atouts, tous les instruments sont réunis pour traduire dans les faits les ambitions projetées.
La Constitution « version 2011 », ratifiée unanimement, dévoile le cadre et les conditions de ce programme au long cours.
Les élections législatives du 25 novembre 2011 (saines, honnêtes et, de l'avis de tous, transparentes) consacrent la victoire d'un parti que d'aucuns s'évertuaient à faire passer pour une opaque succursale d'Al Qaïda, A tort et pour des mobiles fallacieux puisque non dénués de calculs crapuleux à seule fin de garantir l'hermétisme d'une détestable boîte de pandore : épée de Damocles suspendue au-dessus de leurs gabegies. Pourtant, le 26 novembre, le soleil s'est levé quant même en dépit de la victoire de la Lampe et de ses adeptes. Et les frères du P.J.D. se sont révélés éminemment fréquentables et ... redoutablement efficaces et ils prouvent chaque jour un peu plus leur aptitude à gouverner et à gérer. Dont acte !
Et ce terme mis à une stratégie de diabolisation d'un parti qui prouve, en temps réel ici et maintenant, son patriotisme et son attachement indéfectible aux fondamentaux de l'Etat n'est pas le moindre des acquis pour le PJD au cours de cette période transitoire.
Justice, patrie des hommes ...
Serions-nous complets ou simplement lucides si nos passions sous silence les ombres et nuages qui ont assombri ce panorama radieux ? Non ! Et ils ont pour nom C.I.H, ONDA, Tanger-Med/COMANAV, scandales qui sont autant de réminiscences, d'une époque que nous croyions révolue ; forfaitures d'autant plus condamnables que les tenants et aboutissants (en clair, leurs auteurs) étant, à priori, au-dessus de tout soupçon, avaient mérité la confiance du Roi et celle de la nation car, en raison de leur âge, de leur cursus, de leur profil, de leurs parcours respectifs tout le monde leur aurait donné le bon dieu sans confession. Et pourtant...
Aujourd'hui, face à la tragédie de leur destin et à une Justice désormais égale pour tous, ils auront le temps de méditer la gravité du tort, qu'ils ont causé à tout un peuple dans leur course folle - vers l'enrichissement sans cause et cette chasse satanique aux trésors qui aveugle l'homme et corrompt son âme. Passons.
Mais une autre forme de forfaiture qui n'est pas moins pernicieuse que celles évoquées plus haut commence aussi, hélas, à se faire jour.
Certains ex-dignitaires du régime, hyper-automédialisés, mauvais perdants ayant engrangé des aigreurs irrépressibles se découvrent subitement des dons en matière de contestation anachronique et s'essayent à l'exercice périlleux et déontologiquement inopportun de passer sans vergogne de l'autre côté de la barrière, faisant fi du devoir de réserve que leur imposent leurs hautes charges antérieures au sein du sérail. Ils se proposent de brûler ce qu'ils ont adoré et tentent de scier la branche sur laquelle ils se sont longtemps juché et pavané. Mais encore une fois passons, car là n'est pas le centre d'intérêt de notre propos du jour et nous nous proposons de revenir plus en détail sur cette nouvelle forme de dérapage, qui n'est pas moins condamnable que la plus exécrable des félonies.
The right king at the right time
Par une réelle volonté divine, à chaque étape de son Histoire cruciale et déterminante un guide approprié surgit et s'installe au gouvernail du navire.
Sidi Mohammed Ben Youssef eut à libérer son royaume du joug du protectorat, euphémisme édulcoré pour désigner un colonialisme revisité.
Hassan II eut à cœur de parachever l'intégrité territoriale et de jeter les bases d'une décentralisation, déconcentration, démocratisation intelligente (Dahir du 30 septembre 1976).
Depuis 1999, Mohammed VI s'efforce non sans un succès évident à réaliser les rêves de ses illustres prédécesseurs et des siens propres, simultanément, en donnant la priorité aux chantiers grandioses qui constituent le socle et le gage d'un développement durable conforme aux ambitions et impératifs du troisième millénaire.
De ce fait, et preuve par trois (Rois) à l'appui, on ne peut que se louer de cette complémentarité successive des missions qui nous permettent de poursuivre notre marche à la fois laborieuse et exaltante pour arrimer le Maroc et l'efficience de ses options au concert des nations qui comptent et avec lesquelles il faudra compter.
Et ce rayonnement du Maroc et la crédibilité qui en est le corollaire, n'est pas le moindre de nos acquis et, honnêtement, nous ne pouvons qu'en tirer une saine et euphorisante fierté légitime.
Divine coïncidence
Il y a de cela cinquante trois ans (de l'hégire), le dimanche 10 Ramadan 1480, disparaissait le père de la Nation, le regretté Mohammed V. Le Roi est mort...
Ce lundi 10 Ramadan 1433, correspondant au 30 juillet 2012 est le jour - anniversaire de l'intronisation en 1999 de SM. Mohammed VI. Vive le Roi...
Entre ces deux dates, Hassan II - ce Roi visionnaire et perspicace - a régné pendant près de quarante ans. Règne étincelant mais non exempt de péripéties douloureuses au cours desquelles ce monarque à administré à tous – au dedans et au dehors – l'étendue de son génie et la pertinence de ses options.
La coïncidence de ce millésime est donc à la fois providentielle et chargée d'un symbolisme spécifique et se présente comme un signe du destin et il n'est guère nécessaire d'être mystique pour y décrypter les augures les plus favorables et les espérances les plus utopiques.
Moi qui, pré-adolescent en 1954-55, en compagnie de
mes condisciples Fellah, Tassine et Maliki, contemplions les soirs de pleine lune l'astre nocturne pour y capturer l'icône sanctifiée et presque parlante de Sidi Mohammed Ben Youssef (pourtant exilé en quelque île improbable de l'Océan Indien) me voilà servi encore cette année dans la plénitude de ma spiritualité intimiste.
Et demain 10 Ramadan / 30 juillet après d'aube et à l'heure où Rabat, parée de ses atours des grands jours, scintillera de mille éclats dans sa blancheur immaculée je me rendrai aux côtés de mon maître et ami Si Ahmed Snoussi. Celui-là même qui a activement et pleinement vécu l'épopée des trois rois et qui porte chaque jour que Dieu fait un émouvant témoignage sur cette odyssée prodigieuse que seules les grandes nations peuvent vivre.
Ce lundi donc, nous nous inclinerons sur les tombes des royaux ascendants de Mohammed VI et élèverons nos prières pour que Dieu l'assiste et guide ses pas en vue de concrétiser tous les rêves qu'il porte en lui pour le devenir de son peuple. Amen.
Ras El Ma / Ifrane le 29/07/2012
[email protected]


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