Jusqu'ici, on a fait des sondages sur les jeunes et le sexe et les habitudes dans leur contexte, leur sujet favori sur l'internet, leur vision de la démocratie, etc., etc., mais pas encore la façon dont ils appréhendent des choses non moins essentielles. Ainsi, on remarque que les jeunes de la génération actuelle, contrairement à ce qu'on croit et au mouvement anti-jeûne qui ne concerne qu'une minorité de jeunes, respectent le Ramadan. Alors que dans les années 60, des lycéens s'engouffraient dans le bas des escaliers d'immeuble à proximité de leur établissement pour fumer des « LM » ou des « Craven A » avant d'avaler en 4ème vitesse un yaourt ou un berlingot de lait. Aujourd'hui, ça se fait moins. Et quand le Ramadan approche sans anicroches, des jeunes qui picolaient tous les samedis, s'abstiennent de boire du gros rouge ou de la bière des Brasseries qui épatent moins la galerie. Le principe du respect d'abstention, 40 jours avant le carême, revient chez les jeunes clean d'aujourd'hui. Alors que leurs pères faisaient la fête non-stop jusqu'à la veille du mois sacré... Autres temps... stop. Le mari européen d'une immigrée, sentant que sa femme malade n'avait plus que quelques semaines à vivre selon le médecin traitant, a commencé à préparer les démarches qu'il faut en cas d'enterrement et prévoir les dépenses pour les funérailles. Démarches dans les mœurs des Européens dont certains sont prêts à toutes les éventualités en cas de maladie grave et souvent incurable. Mais pour la famille de la femme immigrée, dont le sort est entre les mains de Dieu, l'idée de parler des frais de l'enterrement et des démarches administratives en cas de décès, dans les moindres détails : du transport funèbre de la clinique à la maison et du domicile à l'aéroport d'où sera transporté le corps de la défunte qui n'est pas encore morte... est difficilement acceptable. Généralement, on ne parle pas de ces choses-là ici et maintenant. Souvent, on attend l'annonce du décès pour passer aux démarches et à toutes les éventualités. Nous sommes faits pour s'entendre, mais il y a encore des points avec le Vieux Continent qu'on n'est pas prêt de partager. Question de mœurs. stop. Nous n'attendons jamais les rapports sur les plages pour sonner l'alerte en chaque début de saison. Bien avant les commissions et les compromissions, nous avons attiré l'attention régulièrement sur la plage de Salé ou de Sid El Yabouri, d'origine portugaise de la ville de Yaboura qu'il a quittée dans le XVIIème siècle pour s'installer à Rabat. D'origine chrétienne, il s'est converti à l'Islam. Petit coup d'œil sur le dernier rapport des plages. La qualité des eaux de baignade dans les plages nationales a enregistré un recul avec 90,26 % des stations de surveillance déclarées conformes aux exigences réglementaires contre 94,48 % un an auparavant, soit un recul de 4,22 points. En clair, sur les 349 stations évaluées, 34 ont été déclarées impropres à la baignade. Il s'agit notamment de stations situées à Martil, M'diq, Tanger-ville, Casablanca (Nahla de Sidi El Bernoussi, Nahla Aïn Sebaâ et Chahdia ou encore Saâda...), Rabat-Salé, Safi et Sidi Ifni. Certaines plages comme Nahla sont cataloguées « impropres » plusieurs années successives. C'est dire qu'aucune mesure n'a été prise pour améliorer la qualité de cette plage. Pourtant, très fréquenté, le site est connu comme étant la plage de Sidi Bernoussi. Au total, 141 plages sont couvertes par cette étude (102 sur la rive Atlantique et 39 en Méditerranée). Ainsi, 20 plages comprennent des stations non conformes à la baignade (contre 14 en 2011). Malgré les efforts pour l'amélioration de l'eau de baignade, les chiffres démontrent un manque d'intérêt des autorités ou, du moins, une insuffisance des moyens déployés. stop. Abdelfatah Bennani, tempes grises et cravate bleu clair, n'a pas eu peur de choquer en déclarant dans un journal branché sur la finance : « On se demande si c'est la finance qui dirige certains journaux ». « Une pression financière qui réduit de ce fait la liberté de cette presse », ajoute-t-il. Mais, en règle générale, la nouvelle presse ne semble pas dépendre de lobbies et le ton qu'elle utilise pour parler du quotidien annonce de beaux jours. Mais Abdelfatah Bennani de « Bayt Al Hikma », qui n'a pas les moyens de « Bayt Al Mal », y va un peu fort quand il nous dit : « Avec le gouvernement islamiste - dans le texte - aujourd'hui au pouvoir, il existe bel et bien un risque de réduction de la liberté ». Que des représentants du gouvernement islamiste, comme il dit, fassent des déclarations qui ne plaisent pas, c'est une chose, mais qu'on généralise en disant que la liberté est menacée, voilà qui laisse perplexe comme le laisse entendre dire Mme Samira Sitaïl : « Laissons Ben faire son travail ». C'est ce qu'on dit sur cette rubrique depuis le début de l'alternance - dont certains veulent augmenter la cadence - sans pour autant jouer les lèches-babouches, l'expression inventée par Abdallah Stouki. stop. La métropole casablancaise est la parfaite illustration des politiques de la ville qui n'ont jamais réussi, comme s'il y avait des cas réussis dans le reste du Maroc. Alors que, partout, on patauge dans l'improvisation. Les Assises nationales pour la politique de la ville qui se tiennent à Rabat ont invité 1000 personnes où le véritable travail s'est fait par groupe de travail, car on ne réussit pas à étudier un thème aussi vaste en invitant un millier de personnes. « Cette initiative nationale sera une occasion pour produire collectivement un référentiel de la politique de la ville, afin de planifier et d'accompagner le développement des villes durables intégrées et inclusives, citoyennes et participatives, solidaires et équitables, attractives et compétitives », rapporte un communiqué du ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Politique de la Ville. Ces Assises, où l'on a vu des participants qui n'étaient pas concernés directement par le sujet, auraient dû inviter des citoyens motivés qui ont aussi leur mot à dire, car, depuis le temps qu'on convie des spécialistes qui se gargarisent de mots savants, on n'est pas sorti du fondouk. stop. Depuis que Angela Merkel a dit que le Maroc est le principal fournisseur de haschisch pour le continent européen, sans penser à l'herbe venue du Liban ou de l'Afghanistan, entre autres provenances, des détracteurs sont aux anges. Cette fois, la boucle est bouclée. L'OEDT s'y met à son tour. « Le Maroc occupe toujours le premier rang en tant qu'exportateur de résine de cannabis vers l'Europe, avec pour principales voies d'entrée l'Espagne et le Portugal », a indiqué l'Observatoire Européen des Drogues et des Toxicomanies (OEDT) dans un rapport publié mardi 26 juin. La production domestique d'herbe de cannabis augmente en Europe, où cette substance gagne des parts de marché par rapport à la résine de cannabis, essentiellement importée. Le chit gagne du terrain avec tout ce vent de souplesse où on peut fumer un joint à Marbella sans se retrouver derrière les barreaux de la prison de luxe pour se farcir une tortilla. Un membre du gouvernement de François Hollande a voulu dépénaliser le H dès son entrée en scène. S'il n'y avait pas toute cette tolérance d'Amsterdam où l'on tire sur un pétard dans les 220 coffee-shops où aucun « chabakouni » ne débarque à l'improviste, dans les parcs où l'on vend du bon chit et de l'arnaque, on se demande comment Bruxelles se comporterait avec le premier exportateur de résine de cannabis qui entraîne des actes d'Ibliss fêté à Ibiza dans les soirées chaudes. stop. Des mots et des choses. « Ioua khalini n'tkalam », dit Mohamed qui appelle au portable Driss pour un malentendu. Il ajoute : «Laisse moi parler, c'est moi qui appelle ». «Ana li 3ayat... » comme si celui qui appelle a tous les droits, y compris de faire taire son interlocuteur qui n'a plus qu'à se la boucler en disant : « Naâm à Sidi... ». stop. Rectif. Il fallait lire la Strada et non la Stada... stop. Un oubli. A propos du festival de Juan-Les-Pins, il fallait ajouter le festival de jazz du Chellah. stop. Le portable brouille les relations. Il suffit d'une manipulation malheureuse pour faire croire à son correspondant qu'on ne veut pas lui parler. La boîte vocale, qui désoriente le bocal et celui qui a une tête bien faite, continue à jouer des mauvais tours. Avec le couteau sous la gorge, il arrive qu'on ne dit pas « tout, tout, tout », titre d'un journal underground gaulois des années 70. Le plus embarrassant, ce sont les gens qui oublient les formules de politesse, qui raccrochent subitement sans terminer leur phrase ou qui téléphonent à n'importe quelle heure comme la âarifa qui n'a pas d'heure pour mettre la serrifa aux mauvais payeurs qui continent à avoir des yeux rieurs malgré la crise. stop. Tiens, tiens. A l'occasion de la présentation du jury du Prix de « L'Economiste », Nadia Salah précise pour la première fois, dans sa bio, qu'elle a travaillé 12 ans à « L'Opinion »... où les pros savent qu'elle a appris le métier en découvrant le pays d'accueil. La 1ère fois ? Un âne est mort quelque part. Traduisez, traduisons. stop. Radio Atlantique a cessé de publier la photo de l'animateur qui fâche une famille et des proches d'une figure de proue, qui n'est plus là pour se défendre. stop. Sortir. C'est le moment de faire un saut à Oualidia, Pont Blondin ou Billa Harris. Malgré la canicule, des passionnés de voyage changent de lieux en ces jours chaâbaniques qui donnent envie de s'offrir du bon temps. A Rabat, nos adresses connues par les initiés sont toujours les mêmes avec bien sûr de nouvelles tendances. De la cuisine asiatique à l'italienne où il faut éviter les pâtes en Carbonara de la Ménara, à la cuisine française qui titille les pupilles et bien sûr les pâtes au saumon au son des mélodies de Khalid Fouad, un chanteur au répertoire qui plaît à l'auditoire. stop. En éliminant le Portugal, le pays d'origine de Sid El Yabouri, l'Espagne oublie une peu sa situation peu reluisante depuis que les indignados manifestent à la Puerta Del Sol. Jusqu'où iront les hommes de Vicente Del Bosque ? Une Coupe d'Europe lui fera remonter le moral après son échec à l'oral. stop. Hexagone. Nadine Morano a dit sur Europe 1 qu'elle adorait le couscous. Après la secousse électorale, bousse bousse maintenant... stop. Bon week-end.