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Les conséquences attendues de la hausse des prix des carburants sur l'économie, selon le HCP Amélioration du solde budgétaire, mais dégradation du pouvoir d'achat ...
Le PIB enregistrerait un manque à gagner de 0,39% en 2012, de 0,74% en 2013-2014 et de 0,69% en 2017 Le Haut Commissariat au Plan (HCP) établit une simulation de l'impact de l'augmentation des prix du gasoil, de l'essence et du fuel industriel, à l'exclusion de toutes éventuelles mesures d'accompagnement, sur les principaux agrégats macroéconomiques, et ce, durant la période 2012-2017. Cette hausse, faut-il le rappeler, décidée par le gouvernement, a été appliquée le 2 juin 2012. Le litre d'essence a connu une hausse de 2 DH, passant à 12,24 DH. Le gasoil s'est apprécié d'un dirham, passant de 7,20 DH à 8,20 DH. Idem pour la tonne du fuel industriel qui a été augmentée de 998,04 DH. Globalement, selon le HCP, l'augmentation des prix des produits pétroliers devrait avoir un effet positif sur le budget de l'Etat dont on connaît l'accentuation des déficits dans la conjoncture actuelle. En revanche, elle devrait accroître les prix intérieurs, réduire le pouvoir d'achat et affecter la consommation des ménages. Elle se traduirait aussi par une baisse de l'investissement, de l'emploi et de la croissance. C'est ainsi que le solde budgétaire enregistrerait une amélioration, allant de 0,20 en 2012 à 0.75 en 2017 en point du pourcentage du PIB. En revanche, les prix à la consommation augmenteraient de 1.27% en 2012 et de 1.90% en 2013, avant de ralentir à 0.97% en 2017. Le pouvoir d'achat des ménages serait en dégradation et leur consommation connaîtrait en conséquence une baisse passant de 0.98% en 2012 à 1.53% en 2013, pour se stabiliser aux alentours de 0.97% en 2016-2017. De son côté, l'investissement devrait régresser significativement passant de 0,59% en 2012 à 2,72% en 2016, affectant ainsi l'emploi qui connaîtrait des pertes allant de 8430 postes d'emploi en 2012 à 11340 en 2017, avec une accentuation entre 2013 et 2014 aux environs de 19500 pertes d'emplois. Néanmoins, le solde commercial devrait s'améliorer de 0.81 en point du pourcentage du PIB en 2013-2014 et de 0.59 en 2017. En raison, en effet, de la hausse des prix intérieurs, les exportations devraient perdre de leur compétitivité et baisser de 0.20% en moyenne annuelle entre 2013 et 2017, alors que les importations connaîtraient une baisse à un taux élevé de 1.4% durant cette période en raison de la baisse de la demande intérieure. Au total, conclut le HCP, le Produit Intérieur Brut (PIB) devrait enregistrer un manque à gagner de 0.39% en 2012, de 0,74% en 2013-2014 et 0.69% en 2017. Il convient de noter que les cours du pétrole se sont repliés à un niveau plus bas en huit mois mercredi à New York, plombés par des indicateurs économiques décevants aux Etats-Unis, malgré un recul des réserves de brut dans le pays cette semaine. Le baril de « light sweet crude » (WTI) pour livraison en juillet a cédé 70 cents par rapport à mardi, à 82,62 dollars sur le New York Mercantile Exchange (NYMEX), atteignant leur niveau le plus bas depuis le début du mois d'octobre. A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet a, quant à lui, terminé presque stable, à 97,13 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1 cent par rapport à la clôture de mardi. Il s'agit du niveau le plus bas depuis la fin janvier 2011.