La ville de Homs dans le centre de la Syrie était de nouveau bombardée mercredi par les forces gouvernementales, alors que les rebelles de l'Armée syrienne libre (ASL) se sont retirés de la région de Haffé, dans le nord ouest du pays, encerclée par l'armée, selon une ONG syrienne. «Les forces régulières bombardent depuis le matin le quartier de Khalidyé à Homs où des dizaines d'obus sont tombées», indique l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) dans un communiqué. Des combats violents se sont déroulés à Homs entre forces du régime et insurgés. Dans le quartier de Deir Baalbé, des soldats ont été tués et blessés dans une attaque des insurgés sur un barrage, et un rebelle a péri dans le quartier al-Qoussour. Par ailleurs, les rebelles de l'Armée syrienne libre (ASL) «se sont retirés dans la nuit de mardi à mercredi» des villages de Zanqoufa, Dafil et Bakas dans la région de Haffé, violemment bombardée depuis une semaine par les forces du régime qui tentent d'en prendre le contrôle, selon l'ONG. L'OSDH a fait état mardi de dizaines de blessés et de trois civils tués dans la localité même de Haffé, où des combats se sont déroulés également. Une équipe des observateurs de l'ONU qui tentaient mardi de se rendre à Haffé, située dans la province de Lattaquié, en ont été empêchés par des habitants d'un village voisin soutenant le régime du président Bachar al-Assad. Trois des véhicules de l'ONU ont essuyé des tirs, ont indiqué les Nations unies. Par ailleurs, deux civils ont été tués mercredi dans le village d'al-Kabaniyé dans la zone de la montagne kurde, près de la frontière turque. Mardi, au moins 80 personnes ont été tuées dans les violences à travers la Syrie: 57 civils et 23 soldats, selon l'OSDH. Le chef des opérations de maintien de la paix de l'ONU, Hervé Ladsous, a estimé mardi que la Syrie était en situation de guerre civile, les combats entre forces gouvernementales et insurgés, et les bombardements sur les fiefs rebelles ayant redoublé d'intensité. L'Otan contre une intervention militaire étrangère Une intervention militaire étrangère en Syrie ne serait «pas la bonne voie», a estimé mercredi le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, quelques heures après qu'un haut responsable de l'Onu eut qualifié de guerre civile la situation dans ce pays. «Une intervention militaire étrangère n'est pas la bonne voie pour la Syrie», a déclaré M. Rasmussen lors d'un discours devant des journalistes australiens, privilégiant une solution politique. «Il n'y a aucun projet actuellement» pour une opération de l'Otan en Syrie, a-t-il ajouté. «Cela dit, je condamne avec force le comportement des forces de sécurité syriennes et la répression sur les populations civiles», a encore dit le secrétaire général de l'Otan. «Ce dont nous sommes témoins est totalement scandaleux et (il n'y a) aucun doute que le régime syrien est responsable de violations des lois internationales». La veille, le chef des opérations de maintien de la paix de l'ONU, Hervé Ladsous, avait fait état d'une situation de guerre civile en Syrie, où les combats entre forces gouvernementales et insurgés, et les bombardements sur les fiefs rebelles redoublent d'intensité. A ce sujet, Anders Fogh Rasmussen, en visite diplomatique en Australie, a indiqué ne pas être certain si on pouvait parler de guerre civile, «d'un point de vue légal». «Mais il est certain que la situation en Syrie est très sérieuse et nous avons vu des actes atroces commis par le régime et les forces qui lui sont loyales, et je condamne fermement ces actes», a-t-il dit.