En marge du sommet de l'Otan, le secrétaire général de l'Alliance atlantique, Anders Fogh Rasmussen a levé le doute sur une éventuelle intervention en Syrie. Sur le terrain, les violences se poursuivent. Un soldat syrien surveillant une route de la ville de Douma lors de la visite des observateurs de l'ONU dimanche. Le scénario libyen ne se répétera pas en Syrie malgré la situation. C'est en tout cas ce qu'à fait comprendre le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen. « Nous sommes très inquiets de la situation en Syrie mais l'Otan n'a pas l'intention d'intervenir dans ce pays », a-t-il clarifié en marge du XXVe sommet de l'Alliance atlantique qui s'est achevé hier à Chicago aux Etats-Unis. Sur le terrain, la situation demeure inchangée. Les violences se poursuivent en dépit de la présence des observateurs de l'ONU. Une puissante explosion s'est produite, sans, toutefois, faire de blessés, à une dizaine de mètres du chef des observateurs, le général Robert Mood, qui visitait la ville de Douma dimanche, en compagnie du secrétaire général adjoint des Nations Unies pour les opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous, et de journalistes. Des combats avaient éclaté entre l'armée et les déserteurs près de cette même ville où des affrontements à la roquette ont été signalés. Au moins 55 personnes ont été tuées dimanche, dont 41 dans le pilonnage par l'armée de la localité de Sourane dans la région de Hama (centre), selon l'OSDH, qui estime que 12 000 personnes ont déjà été tuées par les forces gouvernementales en 14 mois. Conséquences Par ailleurs, le Liban voisin de la Syrie n'est pas épargné par les conséquences de la crise qui secoue Damas. Deux personnes ont été tuées et 18 blessées dans de sanglants affrontements dans la capitale libanaise, Beyrouth, entre un mouvement libanais favorable à la révolte syrienne et un parti pro-Bachar al-Assad, selon un responsable des services de sécurité. Selon l'agence officielle libanaise, les affrontements ont opposé des partisans du Mouvement du futur, à majorité sunnite et dirigé par Saâd Hariri, le chef de l'opposition libanaise hostile au pouvoir à Damas, et le Parti du courant arabe, une formation tout de même sunnite mais favorable au régime du président syrien Bachar al-Assad. Pour rappel, Tripoli, grande ville du nord du Liban, était également le théâtre d'affrontements entre pro et anti Bachar al-Assad. * Tweet * * *