Le ministère de la justice et des libertés a démenti catégoriquement, lundi, les «allégations» véhiculées par certains médias ayant fait état de l'enlèvement, de la disparition forcée ou de la torture dont aurait été l'objet l'étudiant Sofiane Azami Hosni. Dès la publication de l'information de la disparition de l'étudiant Sofiane Azami Hosni à Fès dans des circonstances obscures depuis le 05 mai dernier, le Parquet a chargé la Brigade nationale de la police judiciaire de Casablanca et le service de la police judiciaire de Fès d'enquêter sur cette question, a indiqué ce département, dans un communiqué. Ainsi, a poursuivi la même source, l'un des amis de l'intéressé a affirmé que Sofiane avait quitté la ville de Fès à la date précitée après en avoir informé sa mère, ajoutant que ce dernier a fui le domicile familial de plein gré. Après d'intenses investigations, a précisé le communiqué, il s'est avéré que l'étudiant se trouvait à l'hôpital psychiatrique Razi de Salé où il a été admis dans le service des urgences sur la base d'une note de l'officier de la police judiciaire, ajoutant qu'au regard de l'état de l'intéressé qui n'a pas permis d'avoir des informations sur son identité ou celle de sa famille pour l'informer, le médecin traitant a décidé de le garder à des fins de traitement. Le ministère a assuré qu'il mettait le dossier de cette affaire dans son intégralité à la disposition des associations de défense des droits de l'homme à toute fin utile, indiquant, sur la base du rapport de permanence au siège du 5ème arrondissement de Salé, que Sofiane a été remis à ce service par une ambulance après qu'il ait été interpelé à la gare routière de Salé dans un état psychologique anormal. D'après le registre du centre de police de ladite gare, Sofiane, qui figurait parmi les passagers de l'autocar «Bab Allah», reliant les villes de Casablanca et Oujda, en est descendu, arborant un exemplaire du Coran et proférant des propos attestant de son déséquilibre. Après la tentative d'un policier d'intervenir, Sofiane s'est enfui vers une destination inconnue après avoir enjambé le mur de clôture de la gare pour y revenir aux alentours de 10h40 du matin du même jour dans un état hystérique, ce qui a amené les éléments de la police à en informer la salle de communication de la ville de Salé, qui a envoyé l'ambulance l'ayant transporté à la permanence, selon le communiqué. La même source a indiqué que le policier en faction à la gare routière, l'équipe de l'ambulance et trois témoins, dont le chauffeur de l'autocar à bord duquel se trouvait l'intéressé et son adjoint, ont été entendus et ont confirmé les données précitées. Sur la base de ces données, l'on a entendu le médecin exerçant à l'hôpital Razi ayant reçu l'intéressé au début et qui a déclaré que Sofiane Azami, soufrait lors de la consultation d'un délire aigu et fût, de ce fait, placé à la même date sous contrôle médical et qu'il n'a constaté aucune trace de violence ou quelque chose de ce genre lorsqu'on le lui a présenté, ajoutant que l'intéressé refusait de donner des informations sur sa famille et sur ses antécédents pathologiques. Le ministère a affirmé que le médecin traitant avait décidé de garder l'intéressé sous contrôle jusqu'au 21 mai dernier, et qu'il avait été remis à son père pour poursuivre son traitement à l'hôpital Ibn Al Hosseine des maladies mentales de Fès, après que son état ait montré des signes d'amélioration et que sa famille ait été contactée. Le communiqué a soutenu qu'une expertise médicale tripartite (trois médecins) a été effectuée sur ordre du Parquet à Fès, en date du 26 mai dernier, ayant conclu que l'intéressé portait des ecchymoses au niveau des poignets et des chevilles consécutives à la résistance qu'il manifestait à son ligotage comme ordonné par le médecin traitant pour le soumettre à des traitements d'urgence.