C'est formel et c'est officiel. L'étudiant Soufiane Azami Hassani n'a pas été enlevé. La déclaration du ministère de la Justice et des Libertés publiques intervient lundi suite à une enquête sur le cas Soufiane, jeune étudiant relevant de la faction « Renouveau estudiantin », affiliée au Parti Justice et Développement (PJD). Le jeune fut déclaré disparu le 5 mai dernier. Ses « frères » ont corroboré la thèse de l'enlèvement. Ramid décida de mener une enquête. Un rapport s'en suivit, et le ministère de la justice, annonce par le biais d'un communiqué, que le fruit de cette enquête reste à la disposition de toutes les associations actives en la matière. Les faits remontent au 5 mai, lorsque le jeune étudiant fut déclaré disparu à Fès, où il habite et poursuit ses études. Tout de suite après, une enquête fut diligentée pour élucider les tenants et aboutissants de cette affaire, très embarrassante du reste, pour un parti en tête du gouvernement. L'un des amis aurait déclaré à l'époque aux services de police que Soufiane a fui volontairement la maison de ses parents. La recherche active a abouti à un résultat partiel, lorsque Soufiane fut déclaré vivant, mais admis à l'hôpital Errazi. Sa maladie, explique un communiqué du ministère de M. Ramid a empêché le médecin de déceler les informations le concernant. Le rapport fait savoir que l'intéressé a été déposé à l'hôpital Errazi de Salé, après l'avoir trouvé à la gare routière de Salé, « dans un état psychique anormal ». Les informations collectées font état aussi de son comportement « anormal », lorsqu'il descend du bus public « Bab Allah », reliant Oujda à Casablanca. La médecin l'ayant accueilli en premier n'a signalé aucune trace de violence sur le corps de Soufiane, faisant savoir, toutefois, son refus à donner les informations relatives à son état de santé et à sa famille. Les autorités hospitalières ont décidé, après avoir constaté l'amélioration de son état, à le livrer à son père. Et c'est à partir de ce moment que les interprétations, les déclarations et les soupçons ont commencé à foisonner de tous bords. La faction «Renouveau estudiantin avait crié entretemps à l'enlèvement. L'intéressé en personne affirme d'emblée, une fois sorti de l'hôpital qu'il a été « enlevé et torturé » !!! De toute façon, en 16 jours, c'est-à-dire du 5 mai au 21 mai 2012, beaucoup d'eau a coulé sous le pont. Après ce communiqué de Ramid, l'on est en droit de se demander : « Où réside la vérité ? ». Peut-être devra-t-on s'attendre à des « mises au point » de l'intéressé et de la faction à laquelle il appartient. A suivre…