Au moment où sous d'autres cieux les autorités compétentes livrent une guerre sans répit contre l'habitat anarchique, en menant des opérations coup de poings, par la destruction des constructions clandestines, il semblerait que ce n'est encore le cas dans la province de Sidi Bennour, où dans certaines régions ce phénomène reste malheureusement toujours de mise. Personne ne peut s'empêcher à Sidi Bennour de constater avec étonnement des logements non réglementaires édifiés à la sortie de la ville vers le centre d'El Aounate (voir notre montage photos), et plus exactement au douar «Drarza» où toute une zone d'habitats anarchiques a élu domicile en l'absence de la vigilance et du contrôle des autorités concernées sensés pourtant être de rigueur. Pire encore, au même douar certains contribuables bénéficiant d'autorisations de construction d'étables sur des superficies de plus 1000 m2 livrées par les services de l'ORMVAD, ont profité de l'anarchie qui règne pour transformer ces autorisations en des lieux de commerces prospères. Il s'agit de véritables dépôts de fabrication et de vente des matériaux de construction (ciment- briques- fer, etc.) Tout cela est regrettable, parce qu'il intervient à un moment où, à l'échelle nationale les autorités publiques ont pris des mesures draconiènnes contre l'habitat anarchique, en procédant à la destruction, en 2011, d'environ 7.000 logements non-règlementaires dans les villes d'Agadir, El Jadida, Safi, Tanger, Salé et Mohammedia. Au risque de se propager, les autorités locale et provinciale doivent intervenir d'urgence pour ouvrir une enquête sur le phénomène que ce soit au douar «Drarza», «Al Karia» et bien d'autres, pour procéder à un recensement des constructions en violation du code de l'urbanisme, et prendre les mesures qui s'imposent à l'encontre des contrevenants et promoteurs immobiliers qui violent la loi en vigueur dans le domaine de l'urbanisme.