L'expérience de la gestion déléguée du service public est «en cours d'évaluation» par le gouvernement, a affirmé mardi à Rabat le ministre de l'Intérieur, Mohand Laenser. «La gestion déléguée comporte des aspects positifs et d'autres négatifs. D'où, cette forme de concession peut faire l'objet de révision et il est à ce titre possible de rechercher des alternatives», a souligné le ministre lors de la séance des questions orales à la Chambre des conseillers. Selon M. Laenser, la gestion déléguée requiert une action de suivi, de contrôle et d'accompagnement assurée par des cadres qualifiés afin de mener leurs missions de manière optimale, «ce qui fait généralement défaut dans les collectivités locales». En réponse à un autre question sur la situation du personnel de la Promotion nationale, le ministre a expliqué que ces employés n'ont pas la qualité d'agent public, rappelant que «l'initiative de création de la Promotion nationale visait à assurer un revenu complémentaire pour nombre de catégories durant les années de sécheresse, notamment dans le monde rural». Les catégories œuvrant dans ce secteur bénéficient de certaines garanties juridiques, les collectivités locales pouvant les recruter en cas de besoin par voie de concours, a-t-il ajouté. M. Laenser a en outre abordé la lutte contre les catastrophes naturelles, estimant que la souscription d'une assurance contre ces phénomènes imprévisibles «s'impose d'elle même», d'autant plus que la culture de l'assurance sur les biens demeure peu ancrée parmi les Marocains. Le ministre, qui répondait à une question sur les moyens de prévention des catastrophes naturelles, a rappelé la stratégie nationale de gestion des risques et des catastrophes qui est fondée entre autres sur une approche préventive, proactive et d'anticipation, la mise à disposition des moyens d'intervention et la coordination entre les différents services concernés.